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D’après Novéthic du 12 Février 2024

La tempête souffle sur les projets du monde d’avant

Par Bruno BOURGEON

vendredi 15 mars 2024, par JMT

La tempête souffle sur les projets du monde d’avant

Greta Thunberg lors d’une manifestation à Bordeaux, le 11 février 2024 (THIBAUD MORITZ / AFP)

Deux rassemblements de protestation contre des projets écologiquement controversés étaient organisés le week-end du 10-11 février 2024. L’un sur le chantier de l’A69 près de Tarbes, l’autre à Bordeaux pour protester contre le forage de nouveaux puits de pétrole en Gironde. Greta Thunberg a participé aux deux.

Des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Bordeaux dimanche 11 février pour demander au préfet de ne pas signer l’arrêté permettant de forer huit nouveaux puits de pétrole à La Teste-de-Buch, rendue célèbre par les incendies spectaculaires de l’été 2022. Le projet de la société canadienne Vermilion est controversé depuis des mois.

Il est en contradiction avec les engagements climatiques pris par la France de faire décliner l’exploitation d’hydrocarbures d’ici 2040 sur son sol et les recommandations de l’Agence Internationale de l’Energie de ne pas exploiter de nouvelles sources d’énergies fossiles.

C’est pourquoi les principaux activistes climatiques se sont joints à la manifestation dont Camille Etienne et la plus célèbre d’entre eux, Greta Thunberg. Elle a cherché à se fondre dans la foule où avaient pris place des élus écologistes dont le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic.

Les futurs forages font partie des ressources pétrolières du bassin d’Arcachon et symbolisent le choc de deux modèles économiques, celui de l’intensification de l’exploitation des énergies fossiles pour répondre à une demande qui ne décroît pas, et celui de la préservation de la nature.

« Garder les huîtres, pas le pétrole », répète Bruno Hubert, le porte-parole du mouvement de protestation contre le projet de Vermilion Energy. Les diverses autorisations ayant été accordées fin 2023, les projets d’exploitation à plus de 3000 mètres de profondeur n’attendent plus que le feu vert du préfet.

Le remaniement, intervenu entre temps, pourrait avoir une influence puisqu’il n’y a plus de ministre en charge de la Transition énergétique comme l’était Agnès Pannier-Runacher. Roland Lescure est ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances et il est en charge de l’industrie et de l’énergie, sans mention de transition.

C’est pourquoi les manifestants de Bordeaux sont inquiets du recul climatique du gouvernement, à l’image du climatologue Christophe Cassou qui a défilé à Bordeaux. La France s’apprête à ouvrir 8 puits de pétrole alors que sans fermeture des infrastructures fossiles existantes, l’Accord de Paris est déjà enterré. Comme le projet de l’A69, folie emblématique de la bifurcation impossible.

Tout comme Greta Thunberg qui était dimanche 11 février à Bordeaux et samedi 10 février à Tarbes, il fait le lien entre deux projets controversés depuis des mois : l’exploration de nouvelles ressources pétrolières en Gironde et la construction du tronçon d’autoroute A69 entre Tarbes et Toulouse.

Les manifestations sur ce chantier ont pris de l’ampleur depuis plusieurs mois et donné une visibilité nationale au projet. Au départ il était centré sur la protection des arbres que le chantier devait détruire avec des activistes qui y avaient grimpé dont Thomas Brail. Celui-ci a fait une longue grève de la faim pour tenter de stopper le chantier.

Au fil du temps, la controverse s’est déplacée sur le terrain des modes de transport et de l’obsolescence d’un nouveau tronçon d’autoroute pour gagner vingt minutes de trajet alors que d’autres aménagements, plus respectueux de la biodiversité, sont possibles.

Les laboratoires Fabre qui avaient initialement fortement porté le projet conforme à leur désir de désenclavement sont désormais ciblés par des appels au boycott de leurs marques Ducray, Klorane….Le bras de fer entre les élus qui soutiennent le projet dont la présidente de Région Carole Delga et les activistes environnementaux s’est une nouvelle fois intensifié ce week -end.

“61% des sondés sont favorables à l’abandon du projet”, mais Jean Terlier député Renaissance de la troisième circonscription du Tarn , préfère se vautrer dans l’anti-écologisme primaire, plutôt que d’écouter les habitants, les élus locaux et les milliers de scientifiques, qui demandentl’abandon de l’A69. Selon un sondage d’octobre 2023, 76 % des personnes interrogées souhaiteraient l’abandon du projet et l’organisation d’un référendum local.

Bruno Bourgeon, président d’AID http://www.aid97400.re

D’après Novéthic du 12 Février 2024

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