Le réchauffement climatique s’est accéléré depuis 50 ans et les scientifiques ont cherché à quantifier la quantité d’énergie que ce réchauffement pouvait représenter : les chiffres sont vertigineux et correspondent à plus de 25 milliards de bombes atomiques, comme celle larguée sur Hiroshima. L’énergie incroyable du réchauffement climatique… Les chiffres font froid dans le dos et sont tout simplement vertigineux ! Une étude internationale publiée dans Earth System Science Data vient de révéler que le réchauffement global du climat de la Terre a entraîné l’accumulation d’une quantité d’énergie colossale depuis presque 50 ans. Les chercheurs l’ont estimée à 380 zettajoules, soit l’équivalent de 25 milliards de bombes atomiques ! Depuis une étude parue en 2016 dans Nature, les scientifiques savent que le réchauffement climatique auquel nous sommes confrontés a débuté au tout début de la révolution industrielle, soit il y a 180 ans. Mais depuis les cinq dernières décennies, le système climatique terrestre s’est emballé et est aujourd’hui clairement en déséquilibre.
Energie
-
L’énergie accumulée par la Terre en 50 ans de réchauffement climatique
18 août, par JMT -
TotalEnergies a assigné Greenpeace en justice
26 juin, par JMTC’est un symbole fort. Pour la première fois, TotalEnergies assigne Greenpeace en justice qui l’accuse d’avoir sous-estimé son bilan carbone. Pour l’ONG, il s’agit d’une procédure bâillon visant à la faire taire. Pour la major, il s’agit de reconnaître le préjudice subi. Un mois de l’AG du pétrolier, la tension monte. « Le plus gros pollueur français, TotalEnergies, nous attaque en justice. C’est une première ». Voilà comment le directeur général de Greenpeace, Jean-François Julliard, a réagi, le mercredi 3 mai, à l’assignation en justice de l’ONG pour diffusion d’informations fausses et trompeuses. Les faits portent sur un rapport publié en novembre par Greenpeace et baptisé « Bilan carbone de TotalEnergies : le compte n’y est pas ». Dans ce rapport, Greenpeace affirme que TotalEnergies aurait « un total d’émission de 1,6 milliard de tonnes d’équivalent CO2, alors que le groupe indique avoir émis 455 millions de tonnes » sur l’année 2019.
-
La sortie du nucléaire en Allemagne nuit-elle au climat ?
16 juin, par JMTContre-exemple de la transition énergétique avec ses mines de lignite à ciel ouvert ou égérie des renouvelables avec ses dizaines de milliers d’éoliennes ? Les choix énergétiques allemands ne manquent jamais d’alimenter les débats en France. Forcément, lorsque les trois derniers réacteurs nucléaires que comptait le pays ont été débranchés le 15 avril dernier, critiques et louanges ont été ravivés en deçà du Rhin. La décision allemande de sortir du nucléaire se fait-elle au détriment de la lutte contre le réchauffement climatique ? Rappelons d’abord que ce choix est ancien. Il date d’une vaste loi de transition énergétique adoptée en 2000 sous Gerhard Schroeder. Ensuite, les réacteurs n’ont jamais eu en Allemagne la place qu’ils ont occupée dans l’Hexagone. Loin d’atteindre 75% du mix électrique, comme c’était le cas récemment en France, le nucléaire ne pesait que 25% du mix électrique allemand en 2010. Une proportion qui est tombée à 13-15% à partir de 2015 puis à 6% en 2022.
-
Le coup de force d’Emmanuel Macron pour le « nuke » confisque l’avenir
8 mai, par JMTLe gouvernement avance à marche forcée sur le nucléaire, piétinant le débat public et la réflexion collective. Ce choix engage durablement les finances du pays, menaçant son avenir économique et écologique. Lundi 27 Février, le « débat public sur les nouveaux réacteurs nucléaires » s’est achevé tristement, par un séminaire sur « la participation du public dans la gouvernance nucléaire ». Aveu d’échec de la part des organisateurs, qui ont vu leur travail piétiné dans le plus parfait mépris par le gouvernement de M. Macron.
-
La lutte anti-charbon de Greta Thunberg
16 mars, par JMTLützerath, petit village allemand protégé depuis des mois par des activistes environnementaux opposés à la mine de charbon géante de RWE, est devenu le centre de l’affrontement autour des énergies fossiles. D’un côté ceux qui veulent stopper maintenant celles qui nuisent le plus au climat comme le charbon, de l’autre un gouvernement allemand qui fait face à la crise du gaz russe en le remplaçant par le lignite dont il veut sortir en 2030 pour respecter ses engagements plus lointains de neutralité carbone. La visite et les mots de Greta Thunberg (...) portent beaucoup plus loin que l’Allemagne qu’elle a mis face à ses contradictions climatiques. « Le pays est l’un des plus gros émetteurs mondiaux et il a une énorme responsabilité. Nous devons lui demander des comptes », a-t-elle déclaré, ajoutant : « Le contrat passé par le gouvernement avec RWE est honteux. Il nous montre que ses priorités ne sont pas les humains mais les profits et il échoue dans la lutte pour protéger contre le climat ».
-
Perspectives de développement de l’éolien en France et en Europe
14 mars, par JMTEn 2020, en France, les éoliennes ont produit 39,7 TWh, soit 8,9% de la production nationale d’électricité. La Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) prévoit 20% de la production nationale à horizon 2028. La majorité de ces capacités éoliennes est terrestre, avec 993 MW raccordés sur l’année 2020, le total installé au 31 décembre 2020 s’établit à 17,6 GW. La France va devoir accélérer la cadence. Pour l’éolien terrestre, la puissance installée devra atteindre 24,6 GW à fin 2023. A l’horizon 2028, ce seront 33,2 GW pour une option basse, et 34,7 GW pour une option haute, qui devront être implantés en métropole. La France vise un rythme d’installation de capacité éolien terrestre à 2 GW par an afin atteindre l’objectif de 34 GW de capacité cumulée raccordée en 2028. Au niveau européen, il est envisagé selon les scénarios de WindEurope l’installation de 105 GW supplémentaire sur les cinq prochaines années, cependant en raison des restrictions liées au Covid, des contraintes administratives et sociales ce chiffre pourrait descendre à 79 GW sur la même période. Indépendamment de la nature intermittente de l’énergie éolienne, la forte croissance constatée de la mise en service de nouvelles capacités depuis plusieurs années tend à ralentir.
-
Décryptage du Marché Carbone européen
9 février, par JMTFin décembre 2022, un accord majeur a été finalisé au sein des instances européennes : celui qui concerne la réforme du marché carbone, véritable pilier de la politique climatique de l’Union européenne. Fin des « droits à polluer » gratuits des industriels, taxation des émissions liées au chauffage et aux voitures, fonds social pour la transition... À l’issue d’âpres pourparlers, les négociateurs du Parlement européen et des États membres de l’UE se sont entendus pour relever les ambitions et étendre le champ de son marché carbone. Si les négociateurs européens avaient adopté dès mardi 13 décembre le principe d’une taxe carbone aux frontières de l’Europe - un dispositif totalement inédit - les détails de son application avaient été laissés pour l’ultime round de pourparlers vendredi 16 et samedi 17 décembre. Il s’agit de faire payer à certaines importations industrielles (acier, aluminium, ciment, engrais, électricité, hydrogène) les émissions liées à leur production, pour éviter la délocalisation de nos industriels hors d’Europe et, dans le même temps, encourager le reste du monde à adopter les standards européens.
-
La fusion nucléaire est hors sujet face à la crise climatique
3 février, par JMTDes chercheurs californiens ont annoncé, le 13 décembre 2022, une percée scientifique « majeure » dans le domaine de la fusion nucléaire. Une technologie qui, contrairement à la fission nucléaire, n’émet pas de déchets radioactifs. Est-ce une bonne nouvelle pour le climat ? En fait, non. Rien ne permet de croire à la promesse d’un avenir alimenté par la fusion. Même s’il faut saluer la prouesse scientifique, elle reste nulle et non avenue dans le débat sur la transition énergétique et la lutte contre le dérèglement climatique… Le principe de la fusion inertielle, mise en œuvre au sein de ce laboratoire californien, est d’utiliser des faisceaux laser pour exciter et comprimer des billes d’hydrogène, afin de déclencher la fusion. Ces résultats sont qualifiés de « percée » car pour la première fois, le rendement entre l’énergie injectée et l’énergie fournie est positif. (...) L’énergie libérée par cette expérience pourrait faire chauffer 20 bouilloires, dame ! La communication autour de ces résultats est trompeuse. Pour faire fonctionner les faisceaux laser qui excitent les billes d’hydrogène, il faut consommer 300 MJ supplémentaires.
-
TotalEnergies et la transition énergétique : ça pouaque le gaz !
31 janvier, par JMT« Sans Total, la transition énergétique risque d’attendre plus longtemps », répète le PDG du géant français du pétrole Patrick Pouyanné. Qui affiche désormais l’ambition de devenir un des leaders mondiaux de l’énergie verte : elle investit chaque année des milliards d’euros dans les renouvelables et prévoit de diminuer drastiquement le poids du pétrole dans ses activités. En 2021, Total a d’ailleurs changé de nom pour devenir TotalEnergies, le « s » d’Energies étant destiné à signaler ce changement d’ère. Simple greenwashing ou bien la compagnie est-elle prête à tourner le dos à l’or noir ? Sur le papier, l’objectif de TotalEnergies adopté l’année dernière est d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour cela, la compagnie entend porter le poids de l’électricité d’origine renouvelable à 50% de sa production et diviser par quatre sa production d’hydrocarbures entre 2030 et 2050. A mi-parcours en 2030, elle vise notamment une diminution de l’intensité carbone de ses énergies de 20% et une réduction du poids du pétrole à un tiers de ses ventes.
-
La fin du pétrole russe (ou presque)
26 janvier, par JMTL’embargo européen sur le pétrole brut russe est entré en vigueur le 5 décembre 2022. Même si des stratégies de contournement sont en œuvre, il devrait entamer les recettes encaissées par Moscou. Désormais, les Etats membres ont interdiction d’importer sur leur territoire le moindre baril de pétrole brut en provenance de Russie et transitant par voie maritime, ce qui représente la grande majorité des flux. L’Allemagne et la Pologne y ont ajouté des restrictions volontaires sur celui qui arrive par pipeline. Résultat : 90% des importations de brut russe sont couvertes par l’embargo. L’objectif est double : réduire la dépendance énergétique de l’UE à la Russie pour des raisons stratégiques et, à court terme, réduire les recettes encaissées par le Kremlin qui lui permettent de financer sa guerre en Ukraine. Moscou peut-il contourner cet embargo ? Depuis le début de la guerre, la Russie a déjà redirigé une partie de ses exportations vers des pays qui n’appliquent pas de sanctions et les lui achètent à un prix bradé.