En 2024, 50 ans après la candidature de René Dumont à la présidentielle de 1974, nous sommes à un moment clé de l’histoire. Comme partout ailleurs. Ne raisonnons pas à l’échelle des législatives ou des pays dominés par l’extrême-droite. Voyons le long terme au-delà des péripéties temporaires. Étant donné l’accélération de la dégradation environnementale, nous pouvons prévoir l’échec de notre société thermo-industrielle. La crise environnementale, sociale, économique, démocratique… va se durcir rapidement. Notre civilisation va vers un effondrement, à moyen ou long terme. Cette période sera probablement accompagnée d’une montée des totalitarismes, c’est déjà le cas. La connaissance du passé montre que l’élite qui nous gouverne n’hésite pas à s’associer à l’extrême-droite pour gagner quelques années supplémentaires de « tranquillité ». Il n’est matériellement pas possible qu’il y ait un retour de la croissance, donc poursuivre comme d’habitude ne pourra se faire qu’en détruisant davantage les plus fragiles d’entre nous ainsi que ce qui reste de la Nature. Mais il reste une possibilité d’éviter le krach ou tout au moins d’en réduire les conséquences mortifères.
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Ecologie
L’Ecologie politique prône la combinaison de l’écologie environnementale, de l’écologie sociale et de l’écologie mentale pour arriver à créer une société agréable pour les humains et supportable par tous les êtres vivants et la planète. Certains partis politiques essaient d’en faire leur credo, avec plus ou moins de bonheur et de résultats. Mais les associations et les citoyens non encartés ont aussi leur mot à dire. Cette rubrique a pour vocation de recevoir des informations marquantes susceptibles de déclencher un débat sur le forum ou en Cafeco ou en Repaire de La-Bas Si J’y Suis
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L’après 7 juillet, la nécessaire radicalisation
30 août, par JMT -
Qui est Lucie Castets, la candidate de la NFP récusée par Macron ?
21 août, par JMTLe Nouveau Front populaire a tranché : la gauche a proposé la haute fonctionnaire Lucie Castets pour Matignon. M. Macron a décliné, et dit qu’un nouveau gouvernement ne sera pas nommé avant « mi-août ». Personne n’y croyait. Pourtant, juste avant l’interview d’Emmanuel Macron au journal télévisé de France 2, le 23 juillet, les représentants du Nouveau Front populaire (NFP) ont annoncé s’être mis d’accord sur un nom de Première ministre : Lucie Castets. « Validée au consensus de nos quatre formations politiques », a précisé la cheffe des Écologistes, Marine Tondelier, sur X. Et de lancer, comme un défi : « Prochaine étape : Macron doit reconnaître le résultat des élections et la nommer ». Las. A peine 90 minutes après cette annonce, Emmanuel Macron déclinait l’offre lors de sa première interview depuis le second tour des élections législatives. « Je suis prête, nous sommes prêts, je demande au président de la République de prendre ses responsabilités et de me nommer », a insisté sur France Inter Lucie Castets, mercredi 24 juillet. Seize jours après les résultats des élections législatives anticipées, où le NFP est arrivé en tête (sans toutefois réussir à obtenir de majorité absolue), la gauche a tranché.
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Kamala Harris verdit la campagne présidentielle américaine
16 août, par JMTJoe Biden se retire de la course à la présidentielle. Le démocrate a apporté son soutien à sa vice-présidente Kamala Harris pour prendre le relais. Si cette dernière apparaît comme la candidate naturelle, apportant un second souffle à une campagne difficile pour les démocrates, rien n’est encore joué. La dissolution a plongé la France dans l’incertitude, provoquant des rebondissements politiques invraisemblables. Nos voisins américains ne sont pas mieux lotis, avec une campagne chaotique. Alors que le 13 juillet Donald Trump a échappé à une tentative de meurtre, propulsant le candidat républicain auréolé du statut de martyr en tête des sondages, Joe Biden, s’enfonçait un peu plus entre une contamination au Covid-19 et un débat raté et des craintes sur sa santé. Le dimanche 21 juillet au soir, l’actuel président des Etats-Unis a donc jeté l’éponge. Trente minutes plus tard, le président annonçait sur X soutenir la candidature de sa vice-présidente Kamala Harris pour représenter les démocrates face à Donald Trump.
“My fellow Democrats, I have decided not to accept the nomination and to focus all my energies on my duties as President for the remainder of my term. My very first decision as the party nominee in 2020 was to pick Kamala Harris as my Vice President. And it’s been the best…” -
Le Pacte Vert est sauvé
9 août, par JMTUne large coalition, allant des Verts à la droite, a permis à Ursula von der Leyen d’être reconduite à la tête de la Commission européenne pour un second mandat. De quoi assurer une continuité autour du Pacte vert même si celui-ci n’a pas été au cœur de son discours. 401 voix pour, 284 contre, 15 abstentions et 7 bulletins blancs. Alors que les Français ont les yeux rivés sur l’Assemblée nationale, à quelques kilomètres de la capitale, un autre scrutin majeur se tenait au Parlement européen, à Strasbourg. Les députés européens ont en effet voté à une large majorité pour la reconduction d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne. L’Allemande, aux manettes depuis 2019, a été réélue avec les voix des Verts, des Sociaux-Démocrates, des libéraux de Renew et du Parti populaire européen, qui avaient donné comme consigne de voter en sa faveur. Le vote étant à bulletins secrets, on ne connaît pas le détail exact. Le groupe Left-EU, le parti de la gauche européenne auquel appartient LFI, ainsi que le groupe d’extrême droite Patriotes pour l’Europe, auquel appartient le RN, avaient en revanche appelé à voter contre elle. Quelques heures auparavant, Ursula von der Leyen avait tenté de rassembler largement avec un discours de près d’une heure. Celui-ci a certes placé le climat à la marge, mais sans toutefois renoncer aux engagements très forts pris lors de son premier mandat autour du Pacte vert.
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Ursula von der Leyen va-t-elle sacrifier le Pacte vert pour sa réélection ?
24 juillet, par JMTLa reconduction d’Ursula von der Leyen à la tête de la CE doit être adoptée au Parlement européen. Mais pour obtenir la majorité, va-t-elle céder sur certains textes du Pacte vert ? C’est une première étape de franchie, mais la route est encore longue et semée d’embûches. Ursula von der Leyen, l’actuelle présidente de la Commission européenne a obtenu le feu vert pour un second mandat lors du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement qui s’est tenu les 27 et 28 juin. A ses côtés pour former le nouvel exécutif européen, le Portugais Antonio Costa a été nommé président du Conseil européen et l’Estonienne Kaja Kallas cheffe de la diplomatie européenne.
Pour beaucoup d’observateurs, la reconduction d’Ursula von der Leyen, qui a été en 2019 une architecte du Pacte Vert avec Frans Timmermans, à l’époque vice-président de la Commission européenne, apparaît comme le scénario le plus prometteur pour sauver ce paquet de mesures qui vise à atteindre la neutralité climatique sur le continent à horizon 2050 et à transformer en profondeur l’économie. « Avec cette décision, les dirigeants européens signalent la stabilité de la transition verte de l’UE », réagit ainsi Manon Dufour, directrice exécutive d’E3G Bruxelles, un groupe de réflexion indépendant sur le changement climatique. -
La régression écologique du RN sous le vernis du localisme
12 juillet, par JMTLe programme famélique du Rassemblement national sur l’écologie dessine une France plus dépendante aux énergies fossiles et enfermée dans un productivisme agricole destructeur. A l’approche des Législatives, le discours du Rassemblement national (RN) sur l’écologie se définit avant tout par la négative : il s’oppose à l’écologie punitive. Quant à ses propositions censées faire advenir une « écologie positive », elles sont peu nombreuses, souvent floues – à l’image du volet économique du programme – et pour l’essentiel… anti-écologiques. Certes, le RN ne nie pas officiellement le réchauffement climatique ou la nécessité de restaurer la biodiversité. Mais ce discours de façade est contredit par les nombreuses déclarations climato-sceptiques de ses candidats, et surtout par le contenu même du programme.
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Ce que veut le Nouveau Front populaire
5 juillet, par JMTFourbus mais souriants sur la photo. Après quatre jours et quatre nuits d’âpres négociations, les représentants des partis de gauche (LFI, PS, Place Publique, PCF et les Ecologistes), réunis au sein du Nouveau Front populaire ont présenté leur programme commun. L’objectif de cette centaine de propositions est de « répondre aux urgences qui abîment la vie et la confiance du peuple français ». Une fois aux manettes, le NFP entend décliner ces mesures selon un calendrier serré. D’abord, initier « 20 actes de ruptures » dans les 15 premiers jours : pousser le Smic à 1 600 euros, bloquer les prix de l’alimentation et de l’énergie, abroger les décrets sur la retraite à 64 ans et sur l’assurance chômage mais aussi chercher à restaurer la paix sur la scène extérieure (Gaza, Ukraine) et intérieure (Nouvelle-Calédonie)…Puis, dans les « cent jours » et mois suivants, s’attaquer aux problèmes de logement, de santé, d’éducation ou de la jeunesse, mettre en place une autre politique migratoire, réintroduire une police de proximité, réindustrialiser la France, faire voter une grande loi énergie-climat…Ce vaste plan de relance keynésien, social et écologique – qui n’est pas sans rappeler par certains côtés celui de Joe Biden – va désormais passer dans la lessiveuse des législatives. Ces propositions vont subir le feu des critiques. Sont-elles innovantes, crédibles, financées ? Alternatives économiques a choisi – pour commencer – d’en décrypter onze qui vont, à n’en pas douter, nourrir le débat.
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Qui soutient la transition écologique au Parlement Européen ?
19 juin, par JMTQui a soutenu la transition écologique et sociale en Europe depuis cinq ans ? Qui au contraire a fait blocus contre les grands textes de la lutte contre le réchauffement climatique ou de la protection de la nature ? A la veille des élections européennes, faisons le point sur les votes des différents partis européens sur les grands textes de la dernière mandature. Qui a vraiment soutenu la transition écologique et sociale au Parlement européen depuis cinq ans ? Alors qu’un nouveau parlement prendra sa place à Strasbourg, il est désormais possible de faire le bilan de la dernière mandature, en examinant comment les eurodéputés ont voté, ou pas, les nombreuses réglementations qui ont été soumises aux députés sur ces thématiques. Lutte contre l’importation de produits issus de la déforestation, restauration de la nature, devoir de vigilance européen… Sur les 10 grands textes de la transition écologique et sociale européenne des cinq dernières années, on peut voir que certains partis européens ont été proactifs, quand certains, ont au contraire souvent fait obstruction.
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Les Droites et Extrêmes-Droites européennes contre l’écologie
29 avril, par JMTSelon les sondages, l’extrême droite recueillerait plus du tiers des votes des électeurs français aux européennes. Sa progression pourrait lui faire gagner 1/5 des sièges au Parlement le 9 juin, tandis que libéraux et écologistes dégringoleraient.
De quoi rendre possible l’émergence d’un bloc majoritaire, composé des groupes conservateurs et nationalistes, coalisés contre toute politique écologique.
Pourtant, la droite traditionnelle avait surmonté ses divergences avec la gauche et les libéraux pour s’entendre sur un Pacte vert ambitieux et cohérent avec l’urgence environnementale.
Depuis, en France, en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas ou en Suède, la situation économique se complique. Les droites en profitent pour suspendre le progrès écologique.
Voici trois exemples de ce qui se passe en Europe, au-delà de la France, à propos des élections européennes : Allemagne, Italie, Pays-Bas. Pas les moindres états de la construction européenne. -
Le Cadmium est un poison
22 avril, par JMTRappelez-vous : cet accident industriel au Japon (1998). La maladie Itai-Itai (maladie aïe-aïe) est un cas d’intoxication massive au cadmium survenu dans la préfecture de Toyama, au Japon. L’intoxication provoque un ramollissement des os et une insuffisance rénale. Vous comprenez pourquoi le néphrologue que je suis se sent particulièrement concerné. La maladie est ainsi nommée à cause des violentes douleurs localisées aux vertèbres et aux articulations. Le terme de maladie Itai-Itai a été inventé par la population locale. Le cadmium a été déversé dans les cours d’eau des montagnes par les industries minières. Les compagnies minières ont été poursuivies. La maladie Itai-Itai est l’une des quatre grandes maladies provoquées par la pollution au Japon. Cadmium (Cd) : un métal que l’on pense être confiné au tréfonds des batteries des voitures électriques. Pas seulement. Ce métal est également à l’origine d’un empoisonnement général de la population française. Une intoxication en grande partie imputable à certaines pratiques agricoles. Bien connu des plasturgistes, des fabricants de textiles ou des producteurs de batteries ou de pigments, ce métal blanc-bleu, mou et lourd, l’est moins des agriculteurs. Normal. Le Cd est souvent associé à d’autres minerais : zinc, plomb et… phosphates.