La reconduction d’Ursula von der Leyen à la tête de la CE doit être adoptée au Parlement européen. Mais pour obtenir la majorité, va-t-elle céder sur certains textes du Pacte vert ? C’est une première étape de franchie, mais la route est encore longue et semée d’embûches. Ursula von der Leyen, l’actuelle présidente de la Commission européenne a obtenu le feu vert pour un second mandat lors du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement qui s’est tenu les 27 et 28 juin. A ses côtés pour former le nouvel exécutif européen, le Portugais Antonio Costa a été nommé président du Conseil européen et l’Estonienne Kaja Kallas cheffe de la diplomatie européenne.
Pour beaucoup d’observateurs, la reconduction d’Ursula von der Leyen, qui a été en 2019 une architecte du Pacte Vert avec Frans Timmermans, à l’époque vice-président de la Commission européenne, apparaît comme le scénario le plus prometteur pour sauver ce paquet de mesures qui vise à atteindre la neutralité climatique sur le continent à horizon 2050 et à transformer en profondeur l’économie. « Avec cette décision, les dirigeants européens signalent la stabilité de la transition verte de l’UE », réagit ainsi Manon Dufour, directrice exécutive d’E3G Bruxelles, un groupe de réflexion indépendant sur le changement climatique.
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Ecologie
L’Ecologie politique prône la combinaison de l’écologie environnementale, de l’écologie sociale et de l’écologie mentale pour arriver à créer une société agréable pour les humains et supportable par tous les êtres vivants et la planète. Certains partis politiques essaient d’en faire leur credo, avec plus ou moins de bonheur et de résultats. Mais les associations et les citoyens non encartés ont aussi leur mot à dire. Cette rubrique a pour vocation de recevoir des informations marquantes susceptibles de déclencher un débat sur le forum ou en Cafeco ou en Repaire de La-Bas Si J’y Suis
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Ursula von der Leyen va-t-elle sacrifier le Pacte vert pour sa réélection ?
24 juillet, par JMT -
La régression écologique du RN sous le vernis du localisme
12 juillet, par JMTLe programme famélique du Rassemblement national sur l’écologie dessine une France plus dépendante aux énergies fossiles et enfermée dans un productivisme agricole destructeur. A l’approche des Législatives, le discours du Rassemblement national (RN) sur l’écologie se définit avant tout par la négative : il s’oppose à l’écologie punitive. Quant à ses propositions censées faire advenir une « écologie positive », elles sont peu nombreuses, souvent floues – à l’image du volet économique du programme – et pour l’essentiel… anti-écologiques. Certes, le RN ne nie pas officiellement le réchauffement climatique ou la nécessité de restaurer la biodiversité. Mais ce discours de façade est contredit par les nombreuses déclarations climato-sceptiques de ses candidats, et surtout par le contenu même du programme.
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Ce que veut le Nouveau Front populaire
5 juillet, par JMTFourbus mais souriants sur la photo. Après quatre jours et quatre nuits d’âpres négociations, les représentants des partis de gauche (LFI, PS, Place Publique, PCF et les Ecologistes), réunis au sein du Nouveau Front populaire ont présenté leur programme commun. L’objectif de cette centaine de propositions est de « répondre aux urgences qui abîment la vie et la confiance du peuple français ». Une fois aux manettes, le NFP entend décliner ces mesures selon un calendrier serré. D’abord, initier « 20 actes de ruptures » dans les 15 premiers jours : pousser le Smic à 1 600 euros, bloquer les prix de l’alimentation et de l’énergie, abroger les décrets sur la retraite à 64 ans et sur l’assurance chômage mais aussi chercher à restaurer la paix sur la scène extérieure (Gaza, Ukraine) et intérieure (Nouvelle-Calédonie)…Puis, dans les « cent jours » et mois suivants, s’attaquer aux problèmes de logement, de santé, d’éducation ou de la jeunesse, mettre en place une autre politique migratoire, réintroduire une police de proximité, réindustrialiser la France, faire voter une grande loi énergie-climat…Ce vaste plan de relance keynésien, social et écologique – qui n’est pas sans rappeler par certains côtés celui de Joe Biden – va désormais passer dans la lessiveuse des législatives. Ces propositions vont subir le feu des critiques. Sont-elles innovantes, crédibles, financées ? Alternatives économiques a choisi – pour commencer – d’en décrypter onze qui vont, à n’en pas douter, nourrir le débat.
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Qui soutient la transition écologique au Parlement Européen ?
19 juin, par JMTQui a soutenu la transition écologique et sociale en Europe depuis cinq ans ? Qui au contraire a fait blocus contre les grands textes de la lutte contre le réchauffement climatique ou de la protection de la nature ? A la veille des élections européennes, faisons le point sur les votes des différents partis européens sur les grands textes de la dernière mandature. Qui a vraiment soutenu la transition écologique et sociale au Parlement européen depuis cinq ans ? Alors qu’un nouveau parlement prendra sa place à Strasbourg, il est désormais possible de faire le bilan de la dernière mandature, en examinant comment les eurodéputés ont voté, ou pas, les nombreuses réglementations qui ont été soumises aux députés sur ces thématiques. Lutte contre l’importation de produits issus de la déforestation, restauration de la nature, devoir de vigilance européen… Sur les 10 grands textes de la transition écologique et sociale européenne des cinq dernières années, on peut voir que certains partis européens ont été proactifs, quand certains, ont au contraire souvent fait obstruction.
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Les Droites et Extrêmes-Droites européennes contre l’écologie
29 avril, par JMTSelon les sondages, l’extrême droite recueillerait plus du tiers des votes des électeurs français aux européennes. Sa progression pourrait lui faire gagner 1/5 des sièges au Parlement le 9 juin, tandis que libéraux et écologistes dégringoleraient.
De quoi rendre possible l’émergence d’un bloc majoritaire, composé des groupes conservateurs et nationalistes, coalisés contre toute politique écologique.
Pourtant, la droite traditionnelle avait surmonté ses divergences avec la gauche et les libéraux pour s’entendre sur un Pacte vert ambitieux et cohérent avec l’urgence environnementale.
Depuis, en France, en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas ou en Suède, la situation économique se complique. Les droites en profitent pour suspendre le progrès écologique.
Voici trois exemples de ce qui se passe en Europe, au-delà de la France, à propos des élections européennes : Allemagne, Italie, Pays-Bas. Pas les moindres états de la construction européenne. -
Le Cadmium est un poison
22 avril, par JMTRappelez-vous : cet accident industriel au Japon (1998). La maladie Itai-Itai (maladie aïe-aïe) est un cas d’intoxication massive au cadmium survenu dans la préfecture de Toyama, au Japon. L’intoxication provoque un ramollissement des os et une insuffisance rénale. Vous comprenez pourquoi le néphrologue que je suis se sent particulièrement concerné. La maladie est ainsi nommée à cause des violentes douleurs localisées aux vertèbres et aux articulations. Le terme de maladie Itai-Itai a été inventé par la population locale. Le cadmium a été déversé dans les cours d’eau des montagnes par les industries minières. Les compagnies minières ont été poursuivies. La maladie Itai-Itai est l’une des quatre grandes maladies provoquées par la pollution au Japon. Cadmium (Cd) : un métal que l’on pense être confiné au tréfonds des batteries des voitures électriques. Pas seulement. Ce métal est également à l’origine d’un empoisonnement général de la population française. Une intoxication en grande partie imputable à certaines pratiques agricoles. Bien connu des plasturgistes, des fabricants de textiles ou des producteurs de batteries ou de pigments, ce métal blanc-bleu, mou et lourd, l’est moins des agriculteurs. Normal. Le Cd est souvent associé à d’autres minerais : zinc, plomb et… phosphates.
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Dune, une fable écologique
5 avril, par JMTLa question des écosystèmes et de leur préservation tient une place centrale dans le roman de Frank Herbert. Mais sa vision de la préservation de l’environnement n’a pas tant à voir avec nos inquiétudes actuelles. Philosophie politique, organisations religieuses, figure du messie… Les thématiques abordées par Dune, la saga de Frank Herbert débutée en 1965, lui ont conféré un statut de classique de la science-fiction, récompensé des prestigieux prix Hugo et Nebula dès 1966. L’adaptation cinématographique signée Denis Villeneuve est en passe de faire de ce roman star une oeuvre un peu plus culte encore, non seulement en lui apposant le sceau du « blockbuster », mais également en mettant fin à la longue malédiction qui semblait frapper, jusqu’ici, les adaptations de l’œuvre de Frank Herbert, entre tentatives ratées et projet pharaonique abandonné. Il est cependant une thématique plus discrète que les grands affrontements géopolitiques et religieux qui font le sable de Dune. Dans la préface de la nouvelle traduction de Dune, publiée aux éditions Robert Lafont, Denis Villeneuve se fait ainsi l’écho d’un autre enjeu, plus discret et pourtant central, soulevé par le roman culte.
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Gabriel Attal, la politique sans l’écologie
23 février, par JMTLe Premier ministre a donné le 30 janvier 2024 ses grandes orientations de politique générale. C’est la politique politicienne sans aucune vision d’envergure sur l’urgence écologique… Rien à attendre de ce gouvernement où un jeune Président et un jeune 1er ministre se comportent comme les thuriféraires d’une économie du XXe siècle. Ils n’ont pas encore changé d’époque. Voici ce qu’ils auraient dû savoir sur la nécessaire planification écologique. Jean-Marc Jancovici rappelle que le CO2 émis en Europe ne connaît pas les frontières et contamine l’ensemble de l’atmosphère. Désormais chargé de superviser la planification écologique, le 1er ministre ne connaissait pas une des notions de base de la science climatique. Que peut-on en attendre ?
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Remaniement ministériel : l’écologie aux oubliettes
26 janvier, par JMTIssus des réseaux sarkozystes, de la droite dure... les ministres choisis par Gabriel Attal pour former son gouvernement n’ont pas rassuré les écologistes. Il n’y a selon eux aucun espoir de changement de politique. Souvenez-vous, c’était il y a un an et demi, trois jours seulement avant le scrutin présidentiel. Lors de son discours à Marseille, Emmanuel Macron déclarait que « son second mandat sera écologique ou ne sera pas ». Depuis, cette phrase semble s’être perdue dans les limbes de la politique. L’engagement s’est évaporé. En tout cas, aucune mention liée à l’écologie n’a été faite lors de la nomination de Gabriel Attal comme Premier ministre, mardi 9 janvier. Les dirigeants macronistes prônent désormais le « réarmement civique de la Nation » et la « régénération de la jeunesse » comme si nous étions à la veille d’une mobilisation générale. La visite d’un commissariat par le Premier ministre le 10 janvier augure les nouvelles priorités : l’attachement à « l’ordre » et à « la sécurité ». Le 11 janvier, dans la soirée, la présentation du nouveau gouvernement n’a pas eu de quoi rassurer les écologistes ou leur donner de l’entrain. Le « en même temps » macronien semble révolu au profit d’une conversion plus réactionnaire.
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Planter des arbres, LA solution ? Que nenni !
25 décembre 2023, par JMTAu lieu de diminuer à la source leurs émissions de CO2 pour limiter l’effet de serre et donc le réchauffement climatique, la plupart des acteurs se contentent de les compenser en constituant des stocks de carbone via la plantation d’arbres. C’est la fameuse compensation carbone, populaire mais très insuffisante voire inefficace. Les projets de plantation d’arbres, peu coûteux et faciles à mettre en oeuvre, sont devenus très courants au point que tous les acteurs (sociétés, associations, collectivités territoriales, institutions...) en abusent pour justifier leurs activités polluantes, s’affranchir de réductions à la source de leurs émissions et/ou pour séduire le grand public, empreint d’un renouveau de la Nature. Ainsi, de nombreuses associations, sociétés, pétitions, applications vertes sur smartphone surfent sur ces programmes de plantation pour se faire connaître et/ou en tirer des revenus, trop souvent de manière contre-productive en octroyant aux entreprises polluantes de véritables permis de polluer. Pourquoi diminuer en amont ses émissions de GES quand on peut les compenser à moindre frais en aval tout en verdissant son image ?