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D’après Novéthic du 28 Juillet 2023

Juillet 2023, le mois de tous les records

Par Bruno BOURGEON

mercredi 4 octobre 2023, par JMT

Juillet 2023, le mois de tous les records

Courbes de la température moyenne mondiale

C’est officiel. Ce mois de juillet 2023 fut le plus chaud de toute l’histoire. Une très large partie de l’hémisphère Nord suffoque sous des chaleurs extrêmes, les océans surchauffent et la banquise antarctique ne se reconstitue plus… Voici cinq graphiques pour revivre ce mois de juillet hors normes.

« L’ère du réchauffement climatique est terminée, place à l’ère de l’ébullition mondiale ». C’est en ces termes que le secrétaire général de l’ONU António Guterres s’est alarmé de la situation.

« Et c’est seulement le début », prévient-il. Jour après jour, les records tombent les uns après les autres, sous l’effet combiné du réchauffement climatique, du début du phénomène El Niño et de l’arrivée de l’été dans l’hémisphère Nord.

Les experts sont formels : le mois de juillet 2023 a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde, a indiqué l’agence européenne Copernicus jeudi 27 juillet, avec une température proche de 17°C, contre une moyenne de référence de 16,3°C sur les 30 dernières années.

Le seuil symbolique des +1,5°C a également été dépassé à deux reprises au mois de juillet. Le 6 juillet fut la journée la plus chaude, avec une température de 17,23°C en moyenne.

Balayant le record établi la veille, le 5 juillet, avec 17,18°C, soit +0,89°C au-dessus de la moyenne 1979-2000. Une vague de chaleur s’est abattue depuis plusieurs semaines sur l’hémisphère Nord.

De nombreux records absolus de températures ont ainsi été battus ou presque atteints ces derniers jours : 47,6°C en Sicile (Italie), 45,3°C à Figueras (Espagne), 49 °C à Tunis (Tunisie), 48,7°C à Alger (Algérie)… Et le bassin méditerranéen n’est pas le seul à suffoquer.

En Chine, la station météorologique de Sanbao, à l’ouest du pays, a relevé mi-juillet la température maximale de 52,2°C. Un record pour cette région du monde.

Températures remarquables relevées autour du bassin méditerranéen

Aux États-Unis, le thermomètre a aussi dépassé les 53°C dans la Vallée de la Mort, l’un des endroits les plus chauds du globe.

Selon une étude du World Weather Attribution, ces vagues des chaleurs dans l’hémisphère Nord auraient été impossibles sans le réchauffement climatique d’origine humaine.

Précisant que « la hausse des températures mondiales due à la combustion d’énergies fossiles est la raison principale pour laquelle les vagues de chaleur sont si graves ».

Des niveaux jamais vus en Méditerranée : record de température connue en surface à 28,71°C, selon les scientifiques de l’Institut des sciences de la mer (ICM) de Barcelone.
Le précédent record, 28,25°C,datait du 23 août 2003.

Il s’agit ici d’une température moyenne, car des mesures à plus de 30°C ont été relevées entre la Sicile et Naples, en Italie. Ces hausses de températures ont des conséquences désastreuses pour les écosystèmes marins, comme les coraux, les herbiers de Posidonie, …

D’ailleurs, la Méditerranée est considérée depuis quelques années comme l’un des points chauds du changement climatique, selon les experts du Giec. La région se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète.

Les océans aussi sont touchés. Cet été, les canicules marines touchent près de la moitié des eaux du globe. Selon l’Administration océanographique américaine NOAA, 44% des océans du monde subissent des vagues de chaleur marines en ce mois de juillet. Un record.

En juillet, la température mondiale des océans avoisine les 21°C, à 0,1°C du record absolu. Et l’Atlantique Nord est particulièrement touché. Victime d’une canicule persistante, sa température est de 24,5°C, soit 1,41°C de plus que la moyenne historique à cette période de l’année, selon les données de la NOAA.

Anomalie de température de la surface de l’Atlantique Nord entre l’équateur et 60°N

D’après Raphaël Seguin, écologue marin à Montpellier, « on s’attend à ce que 50% de l’océan Atlantique Nord, qui s’étend entre l’Islande et le nord de l’Afrique, soit en situation de canicule marine ». Un phénomène qu’il compare à un incendie sans fumée, annonciateur d’une perte massive de biodiversité et d’aléas climatiques terrestres extrêmes. 

Les pôles non plus ne sont pas épargnés. Après une fonte record en février, la banquise antarctique peine à se reconstituer malgré l’arrivée de l’hiver dans l’hémisphère Sud.

Selon les chiffres du NSIDC (National Snow and Ice Data Center), l’étendue de glace couvrait 14 millions de km2, le 25 juillet dernier, le niveau le plus bas enregistré à date équivalente.

D’après Copernicus, il manquait quelque 2,5 millions de km2 de banquise à la fin du mois de juin, soit l’équivalent de 4,5 fois la France. Quoi qu’il en soit, une glace de mer réduite risque d’amplifier le réchauffement climatique.

La raison ? L’effet albédo. La glace et donc la banquise, renvoie davantage les rayonnements solaires que l’océan, plus sombre. Ce dernier absorbe plus de lumière et emmagasine plus de chaleur, et empêche de ce fait la glace de se reformer.

Il s’agit d’un « événement inédit et inquiétant », a confirmé à l’AFP Jean-Baptiste Sallée, océanographe et climatologue au CNRS. On est dans quelque chose de jamais vu, avec une banquise qui ne croît pas au rythme naturel. Quand on pense qu’il y a encore des gens capables de nier ces événements climatiques…

Anomalie de superficie de la banquise Antarctique

Bruno Bourgeon, président d’AID http://www.aid97400.re

D’après Novéthic du 28 Juillet 2023 https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/canicules-oceans-en-surchauffe-fonte-de-la-banquise-un-mois-de-juillet-de-tous-les-records-en-cinq-graphiques-151667.html

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