Après une pause de quatre ans, les gouvernements et les institutions européennes - y compris les sociaux-démocrates - ont décidé de relancer l’austérité en imposant pour l’année prochaine des coupes budgétaires pouvant atteindre 100 milliards d’euros. Il s’agit d’une nouvelle attaque contre la classe ouvrière, qui devra faire face à des suppressions d’emplois, à des baisses de salaires, à une détérioration des conditions de travail, et à un nouveau sous-financement des services publics. Et nous sommes déjà passés par là. Les conséquences de la crise économique de 2008 ont donné le coup d’envoi à une vague de mesures d’austérité en Europe, alors que les États membres subissaient le poids de la crise financière et des interventions visant à sauver les banques. En 2010, la Grèce a été contrainte de mettre en œuvre de sévères mesures d’austérité. Cela a déclenché un mouvement de résistance qui a débouché en 2015 sur un bras de fer entre le gouvernement dirigé par Syriza et les institutions européennes. Plusieurs autres pays européens, dont l’Espagne, le Portugal, l’Irlande et l’Italie, ont également mis en œuvre des programmes d’austérité. Ces mesures se sont avérées avoir des effets catastrophiques. Elles se sont traduites par une réduction du financement des services publics essentiels, tels que les soins de santé, l’éducation et les programmes d’aide sociale.
Site altermondialiste à la Réunion...et ailleurs
L’Association Initiatives Dionysiennes (AID) a été créée le 17 mai 2003 à Saint Denis de la Réunion par un groupe de 7 adhérents d’Attac France, avec l’objectif d’ouvrir un nouvel espace de débats, de formation et de militantisme dans la bonne humeur et la convivialité.
AID est une association altermondialiste tournée vers l’action. Nous organisons annuellement à Saint-Denis de la Réunion, une vingtaine de cafés citoyens, nous publions des articles qui sont souvent relayés dans la presse locale réunionnaise, nous organisons ou soutenons des manifestations, à Saint-Denis ou ailleurs pour faire avancer nos idées et nos valeurs, nous soutenons les associations et individus qui oeuvrent dans le même sens que nous, un peu partout sur la planète. Car il faut penser et agir local mais aussi global, les deux étant indissociables.
Si vous voulez agir avec nous à La Réunion, passez nous voir au Cafeco ou au LBSJS ou contactez-nous.
Pour contacter le président (Réunion) : Bruno BOURGEON bruno.bourgeon@gmail.com
Pour contacter le secrétaire (Réunion) Michel DARDAILLON micheldarda2001@yahoo.fr
Pour contacter le trésorier et webmestre (PACA 06) : Jean-Marc TAGLIAFERRI Jean-marc.tagliaferri@wanadoo.fr
Archives 2006-2017 sur l’ancien site http://aid97400.lautre.net
Articles les plus récents
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Les dirigeants européens sont accros à l’austérité
22 février, par JMT -
Les revendications des agriculteurs sont-elles défendables ...ou pas ?
21 février, par JMTLa sympathie de la majorité des Français à l’égard des agriculteurs en colère est-elle inconditionnelle ? Jusqu’où vont-ils approuver les blocages sur la voirie, les déversements de lisiers, pneus et autres déchets, éventuellement incendiés, devant des préfectures ? Trouveront-ils légitime l’ultimatum adressé au gouvernement, sommé de donner satisfaction aux manifestants sur leurs revendications, sous la pression maximale des tracteurs, pour les premières annonces de Gabriel Attal ? Arnaud Rousseau, le président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) a prévenu : les demandes présentées le 24 janvier 2024 par son organisation et par sa branche jeunes, les Jeunes Agriculteurs (JA), ne sont pas négociables. Et dans cette liste, « pas question que l’on fasse ses courses ». C’est de l’esbroufe. Il y aura nécessairement, au-delà des mesures d’urgence qui étaient attendues du gouvernement pour dénouer la crise et faire revenir les tracteurs dans les fermes, des négociations avec la profession.
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De l’économie ploutocratique à l’économie démocratique
20 février, par JMTLa captation de la richesse est une pathologie inhérente au capitalisme contemporain et se définit par les processus culturels et politiques par lesquels les riches s’établissent comme classe dominante. La théoricienne sociale Marjorie Kelly qualifie ce phénomène de ’’Wealth supremacy " (suprématie de la richesse) qui est aussi le titre de son dernier livre.Mais comme elle le souligne dans cette interview exclusive pour Truthout, cette suprématie, qui a institutionnalisé la cupidité, définit un système qui est non seulement biaisé mais aussi truqué au détriment de la grande majorité de la population et qui est donc préjudiciable à l’économie, aux citoyens et à la planète. Elle soutient qu’un mouvement visant à bâtir une économie démocratique est notre seule issue. Marjorie Kelly est membre émérite du Democracy Collaborative. En plus de "Wealth Supremacy : How the Extractive Howard Economy and the Biased Rules of Capitalism Drive Today’s Crises" (2023) (La suprématie de la richesse : comment une économie de captation des richesses et les règles biaisées du capitalisme conduisent aux crises actuelles), elle est l’autrice de "The Making of a Democratic Economy : Building Prosperity for the Many, Not Just the Few " (La création d’une économie démocratique : construire la prospérité pour le plus grand nombre et non pour quelques-uns) (co-écrit avec Ted ; 2019).
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L’élévation du niveau des mers, ça va coûter cher !
19 février, par JMTAlors que le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a annoncé mardi 23 janvier 2024 faire de « 2024 l’année de l’adaptation », une nouvelle étude vient confirmer que sans préparation aux effets de la crise, la facture sera salée. Dans le pire des scénarios, le PIB de certaines régions littorales de l’Union européenne et du Royaume-Uni serait lourdement pénalisé, avec des pertes économiques estimées à 872 milliards d’euros d’ici à 2100. Et la France ne serait pas épargnée. À deux reprises, une partie du pas-de-Calais a eu les pieds dans l’eau. Au total, près de 400 entreprises ont été directement touchées par les inondations de novembre et janvier derniers, selon la Chambre du Commerce et de l’Industrie. Et si cette situation n’était qu’un avant-goût de ce que s’apprêtent à vivre les habitants de nos régions littorales, du Pas-de-Calais à la côte Atlantique ? Si l’on se place dans le pire des scénarios climatiques (+5°C) avec une montée des eaux à + 1,7 mètre d’ici à 2100, l’économie des régions côtières sera mise à rude épreuve, comme vient de le démontrer une équipe de chercheurs de l’Université technique de Delft aux Pays-Bas.
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Défaite du Centre Libéral au Parlement Européen ?
17 février, par JMTLes centristes européens prétendent souvent défendre les valeurs libérales contre les menaces populistes. Pourtant, à l’approche des élections européennes de juin, les libéraux adoptent les discours de l’extrême droite sur tous les sujets, depuis le climat jusqu’à l’immigration, et cela ne leur permet pas d’améliorer leurs faibles scores dans les sondages. Avant même les élections européennes de juin prochain, l’Union européenne a perdu son centre. Il semble que le bloc ne puisse plus compter sur le groupe politique libéral de l’UE, connu sous le nom de Renew, comme étant le fléau de la balance. L’exemple le plus récent est incarné par le président français Emmanuel Macron. Il avait promis de battre l’extrême droite, et on le retrouve faisant passer une loi sur l’immigration en s’appuyant sur les voix du Rassemblement national. Que ce soit en raison de ses politiques néolibérales, de sa rhétorique qui est désormais mâtinée de propagande d’extrême droite, ou d’une complicité pure et simple, Macron a ouvert la voie à Marine Le Pen pour lui succéder en tant que présidente.
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Le Gange n’a jamais autant charrié de plastique !
16 février, par JMTOn parle beaucoup du réchauffement climatique dans le monde en raison, notamment, des différentes COP (conférences des parties) qui ont lieu tous les ans pour régler cette question. Mais il serait bon d’avoir également un plan mondial pour sortir du plastique. Ce matériau issu du pétrole constitue une menace constante pour la faune et la flore des océans et des rivières. L’un des fleuves les plus touchés par cette accumulation de déchets est le Gange. Ce fleuve, long de 2700 km environ, couvre plus de 900 000 km2. Le bassin du Gange abrite 500 millions de personnes et s’étend sur 2 millions de km2. Il est à l’origine de 40% du PIB de l’Inde. Il part du nord de l’Inde, dans l’État d’Uttarakhand. Ses premières eaux descendent du glacier Gangotri, un géant de l’Himalaya. Gangotri est aussi le nom d’un village et du parc naturel qui l’entoure. C’est un lieu de pèlerinage. Le Gange traverse de nombreuses villes au nord du pays, dont Varanasi, la capitale de l’hindouisme, puis le Bangladesh avant de se jeter dans le golfe du Bengale. Son delta couvre 93 000 km2. C’est l’un des plus grands du monde. Il est constitué de très nombreux bras qui se jettent dans la mer.
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Après Big Tobacco, Big Oil !
15 février, par JMTAlors que les températures dépassent les 37 degrés Celsius en Amérique du Sud en plein hiver, le sénateur Bernie Sanders (Indépendant-Vermont) demande aux autorités fédérales de reconnaître enfin les mensonges persistants de l’industrie des combustibles fossiles concernant la crise climatique et de poursuivre l’industrie de la même manière que le ministère de la Justice a poursuivi les industries du tabac (Big Tobacco) il y a plusieurs dizaines d’années. Dans une tribune publiée jeudi par MSNBC, Sanders demande aux autorités de reconnaître que les entreprises du secteur des combustibles fossiles « violent clairement » les lois sur le racket, la publicité, la protection des consommateurs et d’autres lois dans le cadre de leur campagne visant à répandre le déni climatique et à condamner les générations futures à vivre sur une planète invivable. « Les entreprises de combustibles fossiles savaient. Elles savaient qu’elles étaient à l’origine du réchauffement climatique et qu’elles menaçaient l’existence même de la planète », a écrit Sanders. « Et pourtant, dans leur quête de profit, les dirigeants des entreprises de combustibles fossiles ont non seulement refusé de reconnaître publiquement ce qu’ils avaient appris, mais, année après année, ils ont menti au sujet de cette menace existentielle. Et ils continuent aujourd’hui à financer des campagnes de désinformation ».
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L’Ecologie ne doit pas être le bouc-émissaire de la colère paysanne
14 février, par JMTUne profonde colère s’exprime depuis plusieurs jours dans le monde agricole. Les agriculteurs et agricultrices expriment leur ras le bol de ne pouvoir vivre dignement de leur métier. Le secteur de l’élevage est particulièrement touché, après des décennies d’accords de libre échange qui se traduisent notamment par des importations massives de viandes à bas prix. Poulet brésilien à la flavomycine, bœuf canadien aux hormones… Les exemples d’importation de viandes produites dans des conditions sanitaires déplorables sont légion dans les accords de libre-échange signés par l’Union européenne ces dernières années. Ils sont une des sources profondes de la colère qui s’exprime depuis plusieurs jours. ils tirent les prix et la rémunération des agriculteurs et des agricultrices vers le bas, poussent à réduire la qualité des produits et des conditions d’élevage et sont un non-sens écologique ! L’exemple le plus récent est l’accord entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande, voté à Strasbourg en novembre 2023. Il prévoit notamment l’importation de 38 000 tonnes de viande ovine supplémentaires tous les ans, soit l’équivalent de 1 900 000 agneaux importés chaque année. Les morceaux d’agneau néo-zélandais voyagent 6 semaines en cargo en parcourant 20000 kilomètres dans des emballages en plastique étanches dans lesquels l’oxygène est remplacé par du dioxyde de carbone et sont maintenus à une température comprise entre -1 et 0° C.
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Serait-ce le début de la fin du gaz de fracturation ?
13 février, par JMTSous la pression des défenseurs du climat, Joe Biden appuie sur le bouton "Pause" concernant les nouvelles exportations de gaz. Cette décision est une victoire pour le climat et les communautés de la Côte du Golfe du Mexique, mais les militants préviennent toutefois qu’on peut facilement revenir sur une "pause". Après avoir subi la pression croissante des défenseurs du climat et des communautés locales de la côte du Golfe du Mexique, l’administration Biden a annoncé vendredi une pause dans les nouvelles autorisations de projets de terminaux d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL), que les environnementalistes qualifient de « bombes climatiques » susceptibles de perpétuer la pollution mondiale due aux combustibles fossiles pour plusieurs dizaines d’années.. « L’annonce de Biden montre deux choses. D’une part, les marches, les pétitions et l’organisation militante des communautés locales, des jeunes et de leurs alliés fonctionnent », a déclaré Collin Rees, directeur du programme américain d’Oil Change International, dans un communiqué. « Et deuxièmement, Biden craint que son hypocrisie climatique ne lui coûte son élection s’il ne fait pas de réels progrès en ce qui concerne les combustibles fossiles ».
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Une partie de la France n’est déjà plus assurable
12 février, par JMTAlors que le Pas-de-Calais a encore les pieds dans l’eau, les communes touchées par ce nouvel épisode de crue vont-elles réussir à trouver un assureur quand il faudra renouveler leur contrat ? Rien n’est moins sûr. Il y aurait entre 1 000 et 2 000 communes en France privées d’assurance au 1er janvier 2024. Le marché est devenu très fragile à mesure que la sinistralité liée au changement climatique augmente. Cela oblige communes et assureurs à travailler main dans la main pour mieux identifier et prévenir ces risques. Les Sables-d’Olonne, l’une des communes les plus menacées par la montée des eaux, n’est plus assurée contre les aléas climatiques depuis le 1er janvier. La commune et la communauté d’agglomération, qui représentent près de 50 000 habitants, n’ont pas trouvé preneur sur la partie « dommages aux biens et risques annexes » comme les tempêtes ou les inondations. « L’appel d’offres lancé dans le cadre du renouvellement de nos contrats a été infructueux », confirme Jean-Pierre Chapalain, vice-président des Sables d’Olonne Agglomération et ancien agent d’assurance. « La répétition et l’augmentation de l’intensité des aléas climatiques, conjuguées aux émeutes urbaines de 2023, font peur aux assurés », ajoute-t-il. La ville a été victime de submersion en octobre dernier.
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