Assange et Wikileaks nous ont ouvert les coulisses du fonctionnement d’un empire – ce qui est le rôle le plus essentiel de la presse - et voilà comment ils sont devenus la proie de l’empire, écrit Chris Hedges de Thruthdig.
L’arrestation de Julian Assange, Jeudi, fait voler en éclat toute exigence d’état de droit et les droits d’une presse libre. Les violations du droit assumées par les gouvernements Équatorien, Britannique et des États Unis dans l’interpellation de Julian Assange sont de funeste augure.
Elles nous prédisent un monde dans lequel les mauvais fonctionnements internes, les abus, la corruption, les mensonges et les crimes, particulièrement les crimes de guerre, commis par les états au service du capital et les élites dirigeantes mondiales seront dissimulés au public.
Elles nous prédisent un monde dans lequel celles et ceux qui ont le courage et la probité de dévoiler les abus de pouvoir seront traqués, torturés et soumis à des procès iniques pour finir leurs jours à l’isolement au fond d’une prison.
Enfin, elles nous prédisent une dystopie Orwellienne qui verra les actualités remplacées par la propagande, les futilités et les jeux télévisés. Je crains que l’arrestation de Julian Assange ne marque la naissance officielle du totalitarisme des multinationales qui conditionnera dorénavant nos vies.