AID Association Initiatives Dionysiennes

Ouv zot zié !

Accueil > Politique > Crise climatique en Irak

Traduction d’AID pour Les-crises.fr n° 2023-111

Crise climatique en Irak

Par Juan Cole, traduction par Jocelyne Le Boulicaut

mardi 17 octobre 2023, par JMT

AID soutient financièrement le très intéressant site "Les-crises.fr" depuis plusieurs années. Nous avons fait un pas de plus en participant aux traductions des textes anglais quand le site fait appel à la solidarité de ses adhérents. Nous avons donc mandaté une de nos adhérentes, Jocelyne LE BOULICAUT, enseignante universitaire d’anglais retraitée, pour y participer en notre nom et nous indemnisons son temps passé avec notre monnaie interne

Crise climatique en Irak

Le 09 Juillet 2023 par Juan Cole

Juan Cole, un habitué de TomDispatch, est titulaire de la chaire d’histoire Richard P. Mitchell à l’université du Michigan. Il est l’auteur de The Rubaiyat of Omar Khayyam : A New Translation From the Persian et de Muhammad : Prophet of Peace Amid the Clash of Empires. Son dernier ouvrage s’intitule Peace Movements in Islam [Mouvements pour la paix en terres d’Islam]. Son blog qui a été récompensé est Informed Comment (https://www.juancole.com/). Il est également membre non résident du Center for Conflict and Humanitarian Studies à Doha et de Democracy for the Arab World Now (DAWN).

Image de guerre dans le désert d’Irak (libre d’usage)

Conséquences de la guerre US pour le pétrole et le Dust bowl de Mésopotamie [Le Dust Bowl est une série de tempêtes de poussière provoquant une catastrophe écologique et agricole dans les années 1930, dans une région à cheval sur l’Oklahoma, le Kansas et le Texas, NdT]

C’était l’un des fleuves légendaires de l’histoire et les Marines devaient le traverser. Au début du mois d’avril 2003, alors que les forces américaines cherchaient à achever leur conquête de la capitale irakienne, Bagdad, et à s’emparer des bastions situés au nord de celle-ci, le corps des Marines a formé la « Task Force Tripoli » .

Elle était commandée par le général John F. Kelly (qui deviendra plus tard le chef de cabinet de Donald Trump à la Maison Blanche). La force qu’il dirigeait était chargée de s’emparer de la ville de Tikrit, lieu de naissance du dictateur Saddam Hussein. L’approche naturelle de la ville par l’est était bloquée parce qu’un pont sur le Tigre avait été endommagé.

Les Marines ayant rassemblé la Task Force dans le nord-est de Bagdad, ses membres ont dû, à deux reprises, traverser le Tigre, fleuve traître et à fort débit, et ce, afin d’avancer vers la cible. Près de Tikrit, alors qu’ils traversaient le pont Swash, ils ont essuyé des tirs de ce qu’il restait des forces militaires du régime de Saddam.

Pourtant, Tikrit est tombée le 15 avril et, d’un point de vue historique, cette double traversée du Tigre représentait un petit triomphe pour les forces américaines. En effet, de tous temps, cette voie fluviale large, profonde et rapide, a posé des problèmes logistiques à toute force militaire.

Tel avait été le cas tout au long de l’histoire, il avait été un obstacle redoutable pour les armées de Nabuchodonosor II de Babylone et de l’Achéménide Cyrus le Grand, pour Alexandre le Grand et l’empereur romain Justinien, pour les Mongols et les Iraniens Safavides, pour les forces britanniques impériales et finalement pour le général John H. Kelly.

Lit desséché (Source BBC News)

Cependant, tout comme la stature de Kelly a été mise à mal par sa collaboration ultérieure avec le seul président américain ouvertement autocratique, le Tigre a lui aussi été mis à mal et dans tous les sens du terme au cours de notre siècle, et ce de manière bien trop brutale. Il n’est plus ce que les Kurdes appelaient autrefois l’Ava Mezin, « la Grande Eau », il n’est plus que l’ombre de lui-même.

L’ancien président américain George W. Bush et l’ancien vice-président Dick Cheney au Capitole à Washington (James Lawler Duggan/Reuters)

Passer le Tigre à gué

En raison, du moins en partie, du changement climatique d’origine humaine, le Tigre et son compagnon, l’Euphrate, dont les Irakiens dépendent encore si désespérément, ont vu leur débit baisser de manière alarmante ces dernières années.

Comme le montrent régulièrement les messages horrifiés postés par les Irakiens sur les réseaux sociaux, à certains endroits, si l’on se tient sur les rives de ce qui était autrefois de puissantes masses d’eau, on peut voir jusqu’au fond de leur lit. Selon les Irakiens, il est même possible de les traverser à pied à certains endroits, un phénomène inouï.

Ces deux fleuves ne représentent plus l’obstacle militaire qu’ils étaient. Ils étaient autrefois synonymes d’Irak. Le mot « Mésopotamie », qui désignait avant l’ère moderne ce que nous appelons aujourd’hui l’Irak, signifie en grec « entre les fleuves », ce qui fait bien sûr référence au Tigre et à l’Euphrate.

Le changement climatique et les barrages dans les pays voisins situés en amont devraient entraîner une baisse de 30% du débit de l’Euphrate et de 60% de celui du Tigre d’ici à 2099, ce qui constituerait une condamnation à mort pour de nombreux Irakiens.

Il y a vingt ans, alors que le président George W. Bush et le vice-président Dick Cheney, deux hommes du sérail du pétrole et négationnistes du changement climatique, étaient à la Maison Blanche et que les découvertes de nouveaux gisements de pétrole se faisaient de plus en plus rares, il leur a semblé tout naturel d’utiliser l’horreur du 11 Septembre comme prétexte pour procéder à un « changement de régime » à Bagdad (qui n’avait joué aucun rôle dans la destruction du World Trade Center à New York et d’une partie du Pentagone à Washington).

Ils pensaient ainsi pouvoir créer un régime fantoche ami et lever les sanctions tant des États Unis que de l’ONU alors en vigueur concernant l’exportation du pétrole irakien, et qui avaient été imposées à titre de sanctions pour punir l’invasion du Koweït par le dictateur Saddam Hussein en 1990.

La pollution militaire américaine contribue de manière significative au changement climatique. S’il s’agissait d’un État-nation, il serait le 47e émetteur mondial.(Earth.org)

Un sentiment de profonde ironie a marqué la décision d’envahir l’Irak pour (en quelque sorte) débloquer ses exportations de pétrole. Après tout, la combustion de l’essence dans les voitures provoque le réchauffement de la Terre, de sorte que l’or noir que Saddam Hussein et George W. Bush convoitaient s’est avéré être une boîte de Pandore de la pire espèce.

Rappelons que nous savons désormais que, dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme » menée par Washington en Irak, en Afghanistan et ailleurs, l’armée américaine a rejeté dans l’atmosphère au moins 400 millions de tonnes de dioxyde de carbone, qui piège la chaleur.

Et cela s’inscrit dans une grande tradition. Depuis le XVIIIe siècle, les États-Unis ont émis 400 milliards – oui, milliards ! – de tonnes de CO2 dans cette même atmosphère, soit deux fois plus que n’importe quel autre pays, ce qui signifie qu’ils ont une double responsabilité à l’égard des victimes du climat comme celles d’Irak.

Migration, environnement et changement climatique en Irak

L’effondrement du climat à la façon irakienne

Les Nations unies viennent de déclarer que l’Irak, pays riche en pétrole sur lequel l’administration Bush a misé pour l’avenir de notre propre pays, est le cinquième pays le plus vulnérable à la dégradation du climat parmi les 193 États membres de l’organisation.

L’avenir de l’Irak, prévient l’ONU, sera marqué par « des températures en hausse galopante, des précipitations trop rares et trop peu abondantes, des sécheresses et des pénuries d’eau accrues, des tempêtes de sable et de poussière fréquentes, et des inondations ».

Le lac Sawa, la « perle du sud » dans le gouvernorat de Muthanna, est à présent à sec, victime tout à la fois de la surexploitation industrielle des aquifères et d’une sécheresse due au climat qui a réduit les précipitations de 30%.
Les ruines des infrastructures hôtelières et touristiques rappellent que, dans les années 1990 encore, le lac Sawa et ses rives étaient très prisés des jeunes mariés et des familles qui venaient y nager et pique-niquer. (AFP)

Dans le même temps, les températures de ce pays déjà chaud augmentent rapidement. Adel Al-Attar, conseiller irakien du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour l’eau et l’habitat, décrit la situation en ces termes : « J’ai vécu à Bassorah toute ma vie. Quand j’étais enfant, la température estivale ne dépassait pas 40°C. Aujourd’hui, elle peut dépasser les 50°C ».

Les statistiques climatiques lui donnent raison. Ainsi, à Bassorah, la température a atteint, dès le 22 juillet 2017, 54 °C, soit l’une des plus élevées jamais enregistrées dans l’hémisphère oriental.

Les températures en Irak sont de fait de deux à sept fois plus élevées que les températures moyennes mondiales , ce qui signifie une plus grande sécheresse des sols, une évaporation accrue des rivières et des retenues d’eau, une diminution des précipitations et une très nette perte de biodiversité, sans parler de l’augmentation des risques pour la santé humaine, comme les coups de chaleur.

La guerre américaine a causé un préjudice direct aux agriculteurs irakiens, qui représentent 18% de la main-d’œuvre du pays.

Et même une fois la guerre terminée, ils ont dû faire face à un nombre impressionnant d’explosifs laissés dans les campagnes, notamment des mines terrestres, des munitions non explosées et des engins explosifs improvisés, dont beaucoup ont depuis lors été dangereusement recouverts par les sables du désert, alors que la sécheresse due au climat s’aggrave.

Un article publié dans le journal de l’Académie royale des sciences de Suède fait observer que dans le cas des perturbations des voies d’eau par l’armée, « les déplacements, les explosions et les déplacements d’engins lourds soulèvent de grandes quantités de poussière qui se déposent ensuite dans les rivières et s’accumulent dans les réservoirs ».

Pire encore, entre 2014 et 2018, lorsque les guérillas de l’État islamique d’Irak et du Levant, que la guerre américaine a contribué à faire naître, se sont emparées de certaines parties du nord et de l’ouest de l’Irak, ils ont fait sauter des barrages et pratiqué la tactique de la terre brûlée qui a causé pour 600 millions de dollars de dégâts aux infrastructures hydrauliques du pays. Si les États-Unis n’avaient jamais envahi le pays, il n’y aurait pas eu d’Etat islamique.

De la poussière et encore de la poussière…

Comme l’a fait remarquer Al-Attar, du CICR, « lorsqu’il n’y a pas assez de pluie ou de végétation, les couches supérieures du sol sont moins compactes, ce qui augmente le risque de tempêtes de poussière ou de sable. Ces phénomènes météorologiques contribuent à la désertification. Les sols fertiles se transforment en désert ».

À Fao (Irak), ville frontalière de l’Iran, les palmiers abîmés pendant la guerre (1980-1988) n’ont pas repoussé © CICR / Mike Mustafa Khalaf

Et cela fait partie du destin post invasion de l’Irak, cela veut dire des tempêtes de poussière et de sable de plus en plus fréquentes. À la mi-juin, le gouvernement irakien a mis en garde quant au fait que des tempêtes de poussière et de sable particulièrement violentes dans les provinces d’Al-Anbar, de Nadjaf et de Karbala déracinaient de plus en plus d’arbres et rasaient de plus en plus de fermes.

Fin mai, à Kirkouk, une tempête de poussière a conduit à l’hospitalisation de centaines d’Irakiens. Il y a un an, les fortes tempêtes de poussière se sont succédées à un rythme si effréné, semaine après semaine, que la visibilité en a souvent été réduite dans les grandes villes et que des milliers de personnes ont été hospitalisées pour des problèmes respiratoires.

Vers la fin du XXe siècle, on comptait déjà, en moyenne, 243 jours par an avec un taux élevé de particules dans l’air. Au cours des 20 dernières années, le chiffre a atteint 272. Les climatologues prévoient qu’il sera de 300 d’ici 2050.

L’Irak dépend depuis longtemps de la province septentrionale de Ninewah pour sa production nationale de blé, mais les récentes sécheresses ont considérablement réduit les rendements de ses cultures. Photo Sanar Hasan

Un peu plus de la moitié des terres cultivées en Irak dépendent d’une agriculture alimentée par les pluies, principalement dans le nord du pays. La journaliste irakienne Sanar Hasan décrit l’impact de la sécheresse croissante et de la pénurie d’eau dans la province septentrionale de Ninewah, où les rendements ont considérablement diminué.

La province de Ninewah a produit 5 millions de tonnes de blé en 2020, mais seulement 3,37 millions en 2021, avant de chuter de plus de 50% pour atteindre 1,34 million en 2022. Une telle baisse des rendements pose un problème particulier dans un monde où le blé est de plus en plus cher, notamment en raison de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine.

Des milliers de familles d’agriculteurs irakiens sont contraintes de quitter leurs terres en raison de la pénurie d’eau. Par exemple, Hasan cite Yashue Yohanna, un chrétien qui a travaillé toute sa vie dans l’agriculture mais qui n’arrive plus à joindre les deux bouts : « Quand je quitterai la ferme, que voulez-vous que je fasse ensuite ? Je suis un vieil homme. Comment pourrai-je faire face au coût de la vie ? »

De nombreux pays vulnérables déjà matraqués par les pires effets de la crise climatique nous le répètent d’ailleurs depuis des années : "Nous avons les deux pieds dedans. Bientôt, ce sera aussi votre cas" (Photo : Asaad Niazi Agence France-Presse)

Pire encore, les marais du sud de l’Irak se transforment en véritables cuvettes de poussière. Le directeur de l’environnement du gouvernorat de Maysan, dans le sud de l’Irak, a récemment annoncé que le marais d’al-Awda était asséché à 100 %. Les marais situés au confluent du Tigre et de l’Euphrate sont riches d’histoires depuis des milliers d’années.

La plus ancienne épopée du monde, le conte mésopotamien de Gilgamesh, s’y déroule et décrit le voyage d’un héros vers le jardin enchanté des dieux, en quête d’immortalité. (On retrouve des résonances de cette épopée dans l’histoire biblique du jardin d’Eden). Notre dépendance aux combustibles fossiles a toutefois contribué dans une considérable mesure à la destruction de cette source de vie et de légende.

C’est là que les habitants des marais pêchaient autrefois la plus grande quantité des poissons consommés par les Irakiens, mais les zones humides qui subsistent connaissent aujourd’hui des niveaux d’évaporation de plus en plus élevés.

Le Shatt al-Arab, qui naît là où le Tigre et l’Euphrate se jettent dans le golfe Persique, a enregistré une chute de la hauteur d’eau, ce qui a permis un afflux d’eau salée qui a déjà détruit 24000 hectares de terres agricoles et quelque 30 000 arbres.

Un grand nombre de palmiers dattiers irakiens sont également morts à cause de la guerre, de la négligence, de la salinisation des sols et du changement climatique. Dans les années 1960 et 1970, l’Irak fournissait les trois quarts des dattes du monde.

Aujourd’hui, son industrie de la datte est minuscule et sous perfusion, tandis que les Arabes des marais et les familles d’agriculteurs du sud ont été chassés de leurs terres vers les villes où ils n’ont que peu des qualifications nécessaires pour gagner leur vie.

Un agriculteur ramasse des dattes sur un palmier dans un verger de palmiers-dattiers pendant la récolte (Reuters)

Le journaliste Ahmed Saeed et ses collègues de Reuters citent Hasan Moussa, un ancien pêcheur qui conduit aujourd’hui un taxi : « La sécheresse a mis fin à notre avenir. Nous n’avons aucun espoir, si ce n’est celui d’un emploi [au gouvernement], ce qui serait suffisant. Les autres boulots ne nous permettent pas de subvenir à nos besoins ».

L’eau, une affaire de femmes

Bien que ce soient principalement les hommes qui aient planifié les guerres ruineuses de l’Irak au cours des cinquante dernières années et qui aient décidé de brûler autant de pétrole, de charbon et de gaz naturel que possible à des fins de profit et de puissance, ce sont les femmes irakiennes qui subissent de plein fouet les conséquences de la crise climatique.

Peu d’entre elles sont présentes sur le marché du travail formel, même si beaucoup d’entre elles travaillent dans les fermes. Parce qu’elles sont à la maison, elles se voient souvent confier la responsabilité de l’approvisionnement en eau.

En raison de la sécheresse actuelle, nombre de femmes passent déjà au moins trois heures par jour pour essayer de chercher de l’eau dans les réservoirs et la ramener à la maison.

La recherche d’eau devient tellement difficile et chronophage que certaines filles abandonnent l’école secondaire pour s’y consacrer. À la maison, les femmes dépendent de l’eau du robinet, qui est souvent contaminée. Les hommes qui travaillent à l’extérieur ont souvent accès à une eau qui a été dépolluée pour l’industrie irakienne et l’approvisionnement des villes.

Comme les exploitations agricoles périclitent en raison de la sécheresse, les hommes émigrent vers ces mêmes villes pour y trouver du travail, laissant souvent les femmes des villages ruraux se démener pour produire suffisamment de nourriture dans des environnements arides pour se nourrir et nourrir leurs enfants.

À l’automne dernier, l’Organisation internationale des Nations unies pour les migrations a estimé que 62 000 Irakiens vivant dans le centre et le sud du pays avaient été chassés de chez eux par la sécheresse au cours des quatre dernières années et prévoit que beaucoup d’autres suivront.

Tout comme les habitants de l’Oklahoma ont fui en masse vers la Californie pendant le « Dust Bowl » des années 1930, les Irakiens sont aujourd’hui confrontés à la perspective de devoir affronter leur propre dustbowl. Il est toutefois peu probable qu’il s’agisse d’un simple épisode comme celui des États-Unis. Au contraire, il s’agit là de la destinée à long terme de leur pays.

Panache de fumée (Photo : David Lally/Geograph.org)

Si, au lieu d’envahir l’Irak, le gouvernement américain était passé à l’action au printemps 2003 pour réduire la production de dioxyde de carbone, comme le suggérait à l’époque l’un de nos plus éminents climatologues, Michael Mann, l’émission de centaines de milliards de tonnes de CO2 aurait pu être évitée.

L’humanité aurait eu deux décennies supplémentaires pour effectuer la transition vers un monde sans carbone. Au final, tout compte fait, les enjeux sont aussi importants pour les Américains que pour les Irakiens.

Si l’humanité n’atteint pas le zéro émission de carbone d’ici 2050, nous risquons de dépasser notre « budget carbone » , c’est-à-dire la quantité de CO2 que les océans ont la capacité d’absorber, et le climat deviendra sans aucun doute chaotique.

Ce qui s’est déjà produit en Irak, sans parler des impacts climatiques désastreux qui ont récemment laissé le Canada en proie aux flammes, les villes américaines enfumées et les Texans en train de griller de façon record, ressemblera alors à un simple jeu d’enfant. A ce moment-là, en somme, nous serons devenus les victimes de notre propre invasion.

Copyright 2023 Juan Cole

Version imprimable :