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90 ème chronique de la Macronésie

CM90 - Gilets jaunes : la presse étrangère accable Emmanuel Macron

par Dr Bruno Bourgeon, porte-parole d’AID

mercredi 5 décembre 2018, par JMT

Il est pas bô le Manu avec son air de pipiou ? souvenez-vous du petit volatile efflanqué qui faisait la pub " on a toujours besoin d’un petit pois chez soi". Le petit pois d’ailleurs c’est le volume occupé dans leurs cerveaux par la conscience politique de Manu and the Gang pour avoir eu l’idée plus qu’idiote de croire une seule seconde que des millions de français en situation de stress financier pourraient supporter des rafales d’augmentations de dépenses contraintes. Surtout que "en même temps", les cadeaux royaux s’accumulent pour les entreprises dont le ruineux CICE qui n’atteint évidemment pas ses objectifs, la croissance étant toujours aussi miteuse et l’emploi toujours aussi désespérant. Et cela avec des salariés français collectivement parmi les plus rentables !

Le ponpon si l’on voulait se référer aussi à Marie-Antoinette, c’est l’arrogance ultime de supprimer l’ISF, soi-disant pour inciter les milliionnaires à investir dans les usines françaises pour créer de l’emploi ! Ce serait les prendre pour des crétins de préférer s’engluer dans des entreprises censées être non compétitives au lieu de laisser leur bel argent aller se faire rémunérer grassement dans la sphère spéculative. Et au passage de prendre les français moyens qui s’informent de plus en plus pour d’autres crétins, ce qu’ils apprécient, à juste titre, modérément.

Si on voulait inciter les millionnaires à investir, on pouvait augmenter les taux de l’ISF pour frapper les spéculateurs et leur proposer d’en déduire 75% de leurs investissements dans certains domaines fléchés, comme cela existe déjà pour des dons associatifs. Mais il faudrait pour cela avoir une vraie politique économique, industrielle et dans tous les domaines au lieu de croire que l’addiction à l’argent va pouvoir tout régler.Mais comment avoir ce genre d’idée quand on est soi-même addict à l’argent, fasciné par les milliardaires et par ceux qui ont du pouvoir grâce à l’argent comme els chefs des très grandes entreprises que Manu fréquente assidûment comme s’ils pouvaient être la solution aux problèmes mondiaux...Avant lui, un certain Rockefeller a eu cette idée et il l’a déclinée dans un certain nombre d’instances internationales privées tournant autour du Groupe Bilderberg.

Gilets jaunes : la presse étrangère accable Emmanuel Macron

La presse étrangère n’épargne pas Macron à l’heure d’analyser le mouvement des Gilets jaunes. Différents titres pointent les erreurs du chef de l’Etat incapable d’amadouer la France d’en bas.

« Les Français ont l’impression d’être pris pour des imbéciles. A juste titre. » Cette citation n’est pas extraite d’un tract de l’opposition, ni d’une pancarte de propagande révolutionnaire. Elle provient d’un article de Die Welt, journal conservateur allemand, l’un des trois quotidiens les plus vendus outre-Rhin. A l’image de ce titre, la presse étrangère n’épargne pas Emmanuel Macron à l’heure d’analyser le mouvement des Gilets jaunes qui bloquent les routes et menacent Paris.

Die Welt estime que « le gouvernement a commis plusieurs grosses erreurs », notamment « en justifiant l’augmentation des taxes par la seule protection de l’environnement, bien que la majeure partie des recettes serve un objectif différent. » Dans cette fronde différente du folklore habituel en France, « cette fois, il ne s’agit pas de défendre des privilèges ou des acquis sociaux », le journal allemand voit « le symptôme d’une rupture » entre la classe dirigeante et des citoyens dont elle est « toujours plus éloignée ».

Autre journal allemand, le Süddeutsche Zeitung évoque « la rébellion d’une classe moyenne qui se sent marginalisée socialement et géographiquement par les personnes les mieux rémunérées des grandes villes ». Et n’est pas plus tendre avec le chef de l’Etat. « Pour la plupart des Français, sa politique n’a jusqu’à présent apporté aucune amélioration notable », relève-t-il. La colère de la Révolution Française « était née du prix du pain ». Et Marie-Antoinette aurait conseillé aux démunis de manger de la brioche. « Aujourd’hui, le coût des carburants alimente la colère, et Macron recommande aux automobilistes d’acheter des voitures électriques propres », raille le quotidien munichois.

En Italie, le Corriere de la Serra admet voir en l’écologie « l’une des plus nobles batailles » du président de la République (croit-il), et estime que la fronde a « des causes plus profondes qu’une prétendue insensibilité écologique » des Français. « Le président Macron, étranger aux partis politiques et néophyte, a été élu en partie grâce à une révolte contre les élites », écrit-il. « Maintenant qu’il est à l’Élysée, il est perçu comme un nouvel aristocrate, éloigné des problèmes de la population commune. » Rappelant que « les catégories sociales impliquées sont les plus défavorisées sur le plan économique […] et les plus pénalisées par un système de transport en commun qui, quel que soit son degré d’efficacité et d’importance, implique toujours des millions de trajets quotidiens par la route. »

L’Espagnol El Mundo oppose également la France d’en bas au chef de l’Etat, voyant dans les Gilets jaunes « la plus grande expression de rejet à laquelle Emmanuel Macron a dû faire face jusqu’à présent ». Et décrit « un mouvement périphérique dans tous les sens du terme », géographique, social et économique. « Quoi de plus approprié qu’un objet servant à devenir visible en cas d’urgence pour identifier les personnes qui se sentent oubliées du gouvernement ? », souligne-t-il.

Plus distante, la presse anglophone retient surtout l’incapacité du président à « rétablir la confiance dans la démocratie parmi ceux qui se sentaient désabusés et détachés de la politique », dit la BBC. Le Financial Times décrit un Emmanuel Macron reconnaissant, le 14/11, n’avoir « pas réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants ». Mea culpa, rare humilité du locataire élyséen.

Le moins que l’on puisse dire, est que la cote de popularité « européenne » du président français est en chute libre. Et parallèle à sa propre cote en France.

Bruno Bourgeon

D’après Le Parisien du 22 Novembre 2018 transféré le 25 Novembre 2018 par Eric Boisseau

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PUBLICATION DANS LES MEDIAS LOCAUX

* Courrier des lecteurs de Zinfos974 du Mercredi 5 Décembre 2018 - 08:47 - 10:28

* Courrier des lecteurs de Clicanoo.re du

* Courrier des lecteurs d’ Imaz-Press Réunion publié le

* Courrier des lecteurs dans Le Quotidien de la Réunion du

SOURCE

Les Gilets jaunes : la presse étrangère accable Emmanuel Macron

Économie|Robin Korda (@robinkorda)| 22 novembre 2018, 13h44 | MAJ : 22 novembre 2018, 15h03 |72

La presse étrangère n’épargne pas Emmanuel Macron à l’heure d’analyser le mouvement de ces Gilets jaunes. Reuters/Thibault Camus

Différents titres internationaux pointent « plusieurs erreurs » d’un chef de l’Etat incapable de se réconcilier avec « la France du diesel ».

« Les Français ont l’impression d’être pris pour des imbéciles. A juste titre. » . Cette citation n’est pas extraite d’un tract de l’opposition politique, ni d’une pancarte de propagande révolutionnaire. Elle provient d’un article de Die Welt, journal conservateur établi en Allemagne, où il est l’un des trois quotidiens les plus vendus.

A l’image de ce genre de Figaro d’outre-Rhin, la presse étrangère n’épargne pas Emmanuel Macron à l’heure d’analyser le mouvement de ces Gilets jaunes qui bloquent les routes françaises depuis samedi,et menacent de s’en prendre à Paris ce week-end.

« Plusieurs grosses erreurs »

Die Welt estime ainsi que « le gouvernement a commis plusieurs grosses erreurs », notamment « en justifiant l’augmentation des taxes par la seule protection de l’environnement, bien que la majeure partie des recettes serve un objectif différent. »

Dans cette fronde « différente du folklore protestataire habituel » en France - « cette fois, il ne s’agit pas de défendre des privilèges ou des acquis sociaux », relève-t-il,- le journal allemand voit « le symptôme d’une rupture » entre « la classe dirigeante » et des citoyens dont elle est « toujours plus éloignée ».

Le spectre de la « brioche » de Marie-Antoinette

Autre journal phare outre-Rhin, le Süddeutsche Zeitung use de la même rhétorique, évoquant « la rébellion d’une classe moyenne qui se sent marginalisée socialement et géographiquement par les personnes les mieux rémunérées des grandes villes ». Et n’est pas plus tendre avec le chef de l’Etat.

« Pour la plupart des Français, sa politique n’a jusqu’à présent apporté aucune amélioration notable », relève-t-il. Et de dresser un constat mi-amusé, mi-sérieux, avec la Révolution. La colère, dit-il, « était née du prix du pain ». Après quoi il est de bon ton de prétendre que Marie-Antoinette aurait conseillé aux démunis de manger « de la brioche ». « Aujourd’hui, le coût des carburants alimente la colère, et Macron recommande aux automobilistes d’acheter des voitures électriques propres », raille le quotidien munichois.

« Un nouvel aristocrate »

En Italie, le Corriere Della Sera, qui admet voir en l’écologie « l’une des plus nobles batailles » du président de la République, estime que la fronde populaire a « des causes plus profondes qu’une prétendue insensibilité écologique » des Français.

« Le président Macron, étranger aux partis politiques et néophyte, a été élu en partie grâce à une révolte contre les élites, ponte-t-il. Maintenant qu’il est à l’Élysée, il est perçu comme un nouvel aristocrate, éloigné des problèmes de la population commune. »

La France du diesel

Et de rappeler que « les catégories sociales impliquées sont les plus défavorisées sur le plan économique […] et les plus pénalisées par un système de transport en commun qui, quel que soit son degré d’efficacité et d’importance, implique toujours des millions de trajets quotidiens par la route. »

El Mundo, le quotidien espagnol, oppose également « la France du diesel » au chef de l’Etat, voyant dans les Gilets jaunes « la plus grande expression de rejet à laquelle Emmanuel Macron a dû faire face jusqu’à présent ». Et décrit « un mouvement périphérique dans tous les sens du terme », « géographique », « social » et « économique ». « Quoi de plus approprié qu’un objet servant à devenir visible en cas d’urgence pour identifier les personnes qui se sentent oubliées du gouvernement ? », souligne-t-il.

Mea culpa

Plus distante du mouvement, la presse anglophone retient surtout l’incapacité du président à « rétablir la confiance dans la démocratie parmi ceux qui se sentaient désabusés et détachés de la politique », à l’instar de la BBC. Le Financial Times évoque d’ailleurs un Emmanuel Macron reconnaissant, le 14 novembre, n’avoir « pas réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants ». Un « mea culpa » qualifié de « rare moment d’humilité » du locataire de l’Elysée.