Répété à l’envi par les promoteurs de la réforme des retraites, et qui est censée faire mouche : « On rentre de plus en plus tard dans la vie professionnelle, on vit, et c’est une chance, de plus en plus tard », expliquait Emmanuel Macron, dans son passage télévisé du 23 mars. Donc : travailler plus ! « Il n’y a pas 36 solutions si on veut que le régime soit équilibré, il ne l’est plus, et plus on va attendre, plus il se dégradera, donc cette réforme elle est nécessaire », insistait-il. Il disait déjà la même chose le 25 avril 2019, à l’issue du Grand débat. Sauf que l’espérance de vie n’augmente plus. Elle est même en train de baisser. En cause, notamment, l’épidémie de Covid. La mortalité a en effet été exceptionnelle en France en 2020 et 2021, à des niveaux qui n’avaient pas été enregistrés depuis 70 ans. Mais la pandémie n’est pas seule en cause. La rupture est intervenue plus tôt, en 2014. L’espérance de vie à la naissance des femmes a légèrement baissé, passant de 85,4 ans en 2014 à 85,2 ans en 2022. Pour les hommes, elle est passée de 79,2 ans à 79,3 ans.
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Retraites
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L’augmentation de l’espérance de vie ne justifie pas la réforme des retraites
28 avril, par JMT -
La réforme des retraites est un non-sens écologique
2 mars, par JMTLa réforme des retraites souhaitée par Emmanuel Macron a été présentée le 10 Janvier 2023. Elle risque d’avoir des effets négatifs sur l’environnement et de précariser davantage les travailleurs proches de la retraite. Cette réforme devrait s’appliquer « dès la fin de l’été 2023 », a indiqué le président lors de ses vœux, et sera progressive : travailleuses et travailleurs verront le cap de la retraite reculer de quatre mois par an pendant dix ans. Le gouvernement souhaite également supprimer les quarante-deux régimes spéciaux : RATP, Banque de France, industries électriques et gazières (IEG) seront entre autres impactés. Ces nouvelles règles ne devraient s’appliquer qu’aux futurs embauchés. L’exécutif affirme que cette réforme est nécessaire pour assurer la soutenabilité financière du système, éviter la dégradation du niveau de vie des retraités et dégager des marges de manœuvre pour ses politiques publiques dédiées à l’enseignement, la santé et la transition écologique. « L’argument de la soutenabilité est faible : les déficits sur les projections du Conseil d’orientation des retraites sont relativement faibles, selon Henri Sterdyniak, membre des Économistes atterrés ».
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Le scandale de la retraite des cadres à haut salaire
23 décembre 2019, par JMTVoilà un point de la réforme des retraites passé quasiment inaperçu, car personne n’en parle : la réforme des retraites des salariés à haut revenu. Quelques articles de presse en parlaient en missouk : « au-dessus de 120000 euros par an, plus de cotisation », ou encore : « Blackrock, l’assureur qui soufflait ses conseils à l’oreille du pouvoir ». Qu’en est-il réellement ?
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Retraites : l’arnaque de l’âge pivot
15 décembre 2019, par JMTLa réforme des retraites, qui fait tant de bruit, justifie ce tapage, car elle est complexe, tant il y a de points à analyser. Intéressons-nous aujourd’hui à l’âge de départ à la retraite.
Jusqu’à présent, dans le système actuel, hérité des socialistes de François Hollande, l’âge légal est de 62 ans. Mais pour y avoir droit, il fallait avoir cotisé 43 années (avant Hollande, c’était 41.5 années).
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Le puzzle du Régime Universel des Retraites à Points
27 juillet 2019, par JMTL’exercice de Jean-Paul Delevoye, Haut-Commissaire à la Réforme des Retraites, est redoutable : fondre 42 régimes, depuis celui des salariés du privé (déjà divisé en deux, l’assurance de base, la Cnav, et les complémentaires Agirc-Arrco) à celui des notaires ou de la Comédie française. Voici le « système universel, par répartition, à points », qui garantira la promesse du candidat Macron à la présidentielle : « un euro cotisé donnera droit à la même pension ».