En Europe, c’est le Centre Droit qui permet le virage autoritaire. À l’approche des élections européennes de juin, une fois de plus nous entendons un discours alarmiste dénonçant les partisans de l’extrême droite. Mais le tournant autoritaire est déjà en cours, sous l’impulsion des forces conservatrices au cœur des institutions européennes. Au cours des deux dernières décennies, un récit récurrent mettant en garde contre l’influence grandissante de l’extrême droite a fait surface dans la politique européenne. De la fin des années 2000 jusqu’aux élections européennes de 2019, ce récit a été alimenté par des prédictions catastrophiques et une rhétorique alarmiste, brossant un tableau des dangers potentiels posés par les voix extrêmes qui gagnent du terrain au Parlement européen. Dernièrement, on a même vu certains dirigeants européens s’adresser à des icônes de la pop comme Taylor Swift pour les aider à mobiliser les jeunes électeurs en vue des élections européennes de juin. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également fait les gros titres le 21 février en déclarant qu’elle ne collaborerait pas avec les partis d’extrême droite au sein du prochain Parlement européen.
Site altermondialiste à la Réunion...et ailleurs
L’Association Initiatives Dionysiennes (AID) a été créée le 17 mai 2003 à Saint Denis de la Réunion par un groupe de 7 adhérents d’Attac France, avec l’objectif d’ouvrir un nouvel espace de débats, de formation et de militantisme dans la bonne humeur et la convivialité.
AID est une association altermondialiste tournée vers l’action. Nous organisons annuellement à Saint-Denis de la Réunion, une vingtaine de cafés citoyens, nous publions des articles qui sont souvent relayés dans la presse locale réunionnaise, nous organisons ou soutenons des manifestations, à Saint-Denis ou ailleurs pour faire avancer nos idées et nos valeurs, nous soutenons les associations et individus qui oeuvrent dans le même sens que nous, un peu partout sur la planète. Car il faut penser et agir local mais aussi global, les deux étant indissociables.
Si vous voulez agir avec nous à La Réunion, passez nous voir au Cafeco ou au LBSJS ou contactez-nous.
Pour contacter le président (Réunion) : Bruno BOURGEON bruno.bourgeon@gmail.com
Pour contacter le secrétaire (Réunion) Michel DARDAILLON micheldarda2001@yahoo.fr
Pour contacter le trésorier et webmestre (PACA 06) : Jean-Marc TAGLIAFERRI Jean-marc.tagliaferri@wanadoo.fr
Archives 2006-2017 sur l’ancien site http://aid97400.lautre.net
Articles les plus récents
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Le Centre Droit fait progresser l’extrême droite
28 mars, par JMT -
Vers la fin de l’eau potable
27 mars, par JMTAllô ? Allô ? Il y a de la m… dans les tuyaux ! Dit le poète. Il n’a pas tort, puisque les alertes à l’eau potable se multiplient en France. Et c’est vrai : qui aurait pu prévoir qu’en mettant n’importe quelle saloperie dans la terre, on en retrouverait un jour dans l’eau du robinet ? En effet, quiconque a quelques bases en géologie sait que les couches géologiques se répartissent ainsi :
* La terre
* Le grand aspirateur magique des mauvaises choses
* La nappe phréatique
Et pourtant, selon les derniers chiffres gouvernementaux, 20% des Français ont reçu une eau « non conforme » par rapport aux normes 2021. « Non conforme », ça veut dire au-dessus de la limite de qualité, valeur environnementale établie au niveau européen. Cette « limite de qualité » a pour objectif de réduire la présence des pesticides et métabolites au plus bas niveau de concentration dans l’eau. Une eau contenant des teneurs en métabolites supérieures à 0,1µg/l est donc qualifiée de « non conforme » au regard de cette valeur environnementale, mais elle n’est pas forcément impropre à la consommation. La consommabilité de l’eau est établie au regard d’une autre valeur, fixée par l’ANSES : la valeur sanitaire maximale (Vmax). -
60 milliards de dollars ? Pour faire quoi ?
26 mars, par JMTQu’est ce qu’une aide accrue à l’Ukraine fera de plus ? Il y a des limites à ce que Kiev peut faire, même avec un flux illimité d’aide occidentale. Ce n’est un secret pour personne, les partisans d’une victoire totale en Ukraine se sont focalisés sur l’adoption par le Congrès d’un programme d’aide militaire à l’Ukraine de 60 milliards de dollars, présenté par l’administration Biden à la fin de l’année dernière. Ses partisans affirment que cette aide est d’une importance vitale, voire existentielle, mais quels effets ce paquet pourrait-il réellement avoir sur la ligne de front en Ukraine et de manière plus générale, quel est l’enjeu réel du débat sur l’aide à l’Ukraine ? Ce financement, qui fait partie d’une enveloppe plus large de 95 milliards de dollars supplémentaires destinée à l’Ukraine, mais aussi à Israël et Taïwan, prévoit une somme de 20 milliards de dollars pour reconstituer les stocks du ministère de la Défense suite aux précédents volets d’aide à l’Ukraine, environ 14 milliards de dollars pour permettre à l’Ukraine d’acheter des armes auprès d’entités américaines, 15 milliards de dollars pour fournir un soutien, notamment en matière de renseignement et de formation militaire, et 8 milliards de dollars pour un soutien budgétaire direct au gouvernement ukrainien.
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L’idée du « passeport climatique » pour migrants fait son chemin
25 mars, par JMTFace aux migrations vouées à exploser avec le réchauffement, l’idée d’un « passeport climatique » refait surface. Une « citoyenneté mondiale » à laquelle se heurtent des intérêts politiques.
Face aux tensions générées par l’immigration à Mayotte, Gérald Darmanin a annoncé le 11 février vouloir supprimer le droit du sol dans ce département français de l’océan Indien.
Le projet, qui nécessiterait une révision de la Constitution, suscite de vives inquiétudes de dérives vers l’extrême droite. Il interroge notre capacité politique à nous adapter à ce type de crises à plus long terme.
Nous ne sommes en effet qu’aux prémices des flux migratoires voués à exploser à cause des catastrophes engendrées par le changement climatique.
Plusieurs dizaines de millions de personnes sont d’ores et déjà contraintes chaque année de se déplacer en raison des catastrophes naturelles.
La Banque mondiale évoque 216 millions de migrants climatiques intérieurs potentiels en 2050, et l’Institut pour l’économie et la paix livre l’estimation la plus haute (et controversée) de 1,2 milliard de migrants climatiques en 2050.
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Pétitions AID2024-06
23 mars, par JMTNous vous suggérons de suivre :
a) les pétitions du site CYBERACTEURS avec qui nous sommes en contact depuis plus de 22 ans, pour adhérer ou faire un don .
b) les pétitions du site AVAAZ qui à l’usage s’est avéré plus ouvert que ne le laissaient supposer ses bailleurs de fonds US initiaux. Allez sur les sites et inscrivez-vous pour signer plus facilement les pétitions quand vous en recevez l’avis directement par mél
c) Pour en savoir plus sur les gestionnaires de pétition voir l’excellent travail de nos amis de Yonne Lautre et surtout la version contributive
d) les autres textes à signer particulièrement recommandés se trouvent ci-après
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« Greenblaming », quand l’écologie devient un bouc-émissaire
22 mars, par JMTLe « greenblaming » est un nouveau phénomène qui entoure la transition écologique. Accusée de tous les maux, l’écologie devient peu à peu un bouc-émissaire dans les discours réactionnaires d’acteurs politiques ou économiques. Avec le greenblaming, l’inaction écologique se répand. Après le greenwashing, le greenblaming est-il le nouveau phénomène qui menace la transition écologique et sociale ? Récemment mis en avant dans une note d’analyse du collectif Construire l’Ecologie, le greenblaming désigne les discours imputant des torts fallacieux à la transition écologique. La colère manifestée par les agriculteurs en Europe en est un exemple, révélant la crispation qui entoure la question de la transition écologique et sociale. « Une partie de ceux qui portent la colère agricole ont fait croire que la crise du secteur est causée par les normes environnementales, la réduction de l’usage des pesticides… De ce fait, ils ont fait croire que l’on peut résoudre la crise agricole en supprimant ces réglementations », analyse Pierre Charbonnier, membre fondateur du collectif. Une critique des réformes environnementales, que l’on retrouve un peu partout dans le débat public : agriculture donc, mais aussi transition énergétique, mobilités électriques, tous les secteurs semblent frappés par le greenblaming.
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Elections américaines : on parle démocratie ? immigration ?
21 mars, par JMTSelon un sondage, ce sont la démocratie et l’extrémisme qui sont les thèmes majeurs, non l’immigration.Dans le cadre de la campagne de 2024, il est quasiment certain que Joe Biden insistera sur les menaces que Trump fait peser sur la démocratie. Un récent sondage montre que les électeurs américains considèrent l’extrémisme politique et les menaces pesant sur la démocratie comme le problème le plus important auquel le pays est confronté à l’approche des élections de 2024. Ce sondage, réalisé par Reuters/Ispos, était l’un des seuls à inclure l’« extrémisme politique » comme option . Plusieurs sites d’information ont rapidement publié les résultats d’un autre sondage, selon lequel l’immigration est le principal sujet de préoccupation des Américains à l’heure actuelle. Un sondage Gallup par exemple, a révélé que près de 3 Américains sur 10, soit 28%, considéraient l’immigration comme le sujet le plus important, à seulement huit mois des élections de 2024. La question ambiguë de la « gouvernance » arrive en deuxième position, avec 20% des électeurs qui la considèrent comme la plus importante, et l’économie arrive en troisième position, avec 12%.
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Des bunkers ultra-luxueux pour survivalistes ultra-riches
20 mars, par JMTQuand les plus pauvres suffoqueront sous 40°C dans un épais nuage de pollution, où seront les ultra-riches ? A priori dans leurs bunkers. Ce marché est florissant à mesure que la crise climatique et autres tensions géopolitiques s’accélèrent. Le patron de Facebook (Meta) est en première ligne : il est en train de construire secrètement un bunker sur l’île hawaïenne Kauai. Il ne reste que 90 secondes. Avant quoi ? La fin du monde, à en croire l’horloge de l’apocalypse. Crise climatique, détérioration des accords de réduction des armements nucléaires, guerre en Ukraine, dérives de l’intelligence artificielle… la liste des menaces mondiales est terrifiante. Si terrifiante que certains préfèrent s’enfermer à double tour dans des bunkers pour échapper à l’effondrement annoncé. Par « certains », comprenez : les ultra-riches. Une enquête du média américain Wired vient ainsi de révéler que Mark Zuckerberg, patron de Facebook (groupe Meta), fait construire, dans le plus grand secret, un somptueux complexe ultra-luxueux où il peut se terrer et survivre à l’apocalypse. Le projet est d’envergure.
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Ukraine, Palestine : quel bilan pour l’Occident ?
19 mars, par JMTLes dirigeants occidentaux vivent deux événements fracassants : la défaite en Ukraine et le génocide en Palestine. Le premier est humiliant, l’autre fait honte. Pourtant, ils ne ressentent ni humiliation ni honte. Leurs actes montrent de façon éclatante que ces sentiments leur sont étrangers et qu’ils sont incapables de dépasser les limites du dogme, de l’arrogance et des insécurités endémiques. Ces dernières étant aussi bien personnelles que politiques. Voilà une énigme. Dans la mesure où il en résulte que l’Occident s’est engagé sur la voie d’un suicide collectif. Suicide moral à Gaza ; suicide diplomatique - cela concerne les fondations établies en Europe, au Moyen-Orient et dans toute l’Eurasie ; suicide économique - le système financier mondial basé sur le dollar est en péril, l’Europe se désindustrialise. Le tableau n’est pas bien joli à voir. Fait étonnant, cette autodestruction se déclenche alors qu’aucun traumatisme majeur - externe ou interne - ne s’est produit. C’est là que réside une autre énigme connexe. On trouve certains éclaircissements quant à ces anomalies dans les réactions les plus récentes à la dégradation des situations qui resserrent l’étau - autour des émotions, des politiques en vigueur, des préoccupations de politique intérieure, des egos démesurés des gouvernants. Ces réactions entrent dans la catégorie des comportements de panique. Fondamentalement, ils ont peur, ils sont effrayés et nerveux.
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La croisade contre les véhicules électriques aura-t-elle raison de la transition écologique ?
18 mars, par JMTLe passage à la voiture électrique semblait être acté. Mais, alors que les ventes fléchissent, de plus en plus de voix s’élèvent contre elle, tant du côté de la politique, que des constructeurs, Stellantis en tête. Les investissements sont pourtant lancés, un recul pourrait coûter cher. « J’y vais ou j’y vais pas ? » Des constructeurs automobiles semblent se poser de plus en plus de questions sur la transition vers le véhicule électrique. Carlos Tavares, le dirigeant du groupe Stellantis, ne cache pas son scepticisme face à la fin du moteur thermique. Les élections à venir, pour les députés européens en juin et pour la présidentielle américaine en fin d’année, semblent être un nouveau prétexte pour mettre le pied sur le frein. « Nous devons être sûr que [l’électrification] est bien la direction que les gens veulent suivre », a-t-il déclaré dans un article des Échos, ajoutant qu’il envisage soit une accélération du véhicule électrique si les « progressistes dogmatiques » gagnent, soit un ralentissement si les « populistes l’emportent ». Des voix semblent s’élever de plus en plus contre l’électrification de la voiture.
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