À mesure que les crises s’empilent les unes sur les autres, la société a de plus en plus de mal à faire face à chacune d’entre elles de manière adéquate. À elle seule, la lutte contre le changement climatique nécessitera le remplacement des infrastructures mondiales, ce qui coûtera plus de cent mille milliards de dollars. Mais il est difficile pour les décideurs politiques d’accorder suffisamment d’attention à l’atténuation du changement climatique et à l’adaptation à ses effets lorsqu’ils doivent également faire face à des guerres en Europe et au Moyen-Orient, à la pandémie de Covid, à la polarisation politique et à la menace récurrente d’une crise économique. Les ressources - et il ne s’agit pas seulement d’argent, mais aussi des compétences et de la disponibilité des dirigeants - sont extrêmement limitées. En outre, alors que la menace du changement climatique est sérieuse, le fait d’y consacrer davantage d’efforts empêche de consacrer des fonds et du temps à d’autres problèmes environnementaux tels que l’épuisement de l’eau douce et de la couche arable ou la prolifération des produits chimiques toxiques.
Site altermondialiste à la Réunion...et ailleurs
L’Association Initiatives Dionysiennes (AID) a été créée le 17 mai 2003 à Saint Denis de la Réunion par un groupe de 7 adhérents d’Attac France, avec l’objectif d’ouvrir un nouvel espace de débats, de formation et de militantisme dans la bonne humeur et la convivialité.
AID est une association altermondialiste tournée vers l’action. Nous organisons annuellement à Saint-Denis de la Réunion, une vingtaine de cafés citoyens, nous publions des articles qui sont souvent relayés dans la presse locale réunionnaise, nous organisons ou soutenons des manifestations, à Saint-Denis ou ailleurs pour faire avancer nos idées et nos valeurs, nous soutenons les associations et individus qui oeuvrent dans le même sens que nous, un peu partout sur la planète. Car il faut penser et agir local mais aussi global, les deux étant indissociables.
Si vous voulez agir avec nous à La Réunion, passez nous voir au Cafeco ou au LBSJS ou contactez-nous.
Pour contacter le président (Réunion) : Bruno BOURGEON bruno.bourgeon@gmail.com
Pour contacter le secrétaire (Réunion) Michel DARDAILLON micheldarda2001@yahoo.fr
Pour contacter le trésorier et webmestre (PACA 06) : Jean-Marc TAGLIAFERRI Jean-marc.tagliaferri@wanadoo.fr
Archives 2006-2017 sur l’ancien site http://aid97400.lautre.net
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De la crise climatique à la polycrise 2ème partie
6 juin, par JMT -
Comprendre le nouveau visage de la mondialisation
5 juin, par JMTLa dynamique de la mondialisation se grippe, sans caler complètement. L’internationalisation des échanges se redéploie vers les services haut de gamme et les produits manufacturiers. La mondialisation économique connaît depuis plusieurs années des transformations importantes. Ce que vient de confirmer un rapport récent de la Conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement (Cnuced). Après avoir montré que les investissements à l’étranger des firmes multinationales ont tendance à décrocher, la Cnuced a choisi de ne pas recourir aux données traditionnelles fournies par les balances des paiements pour poursuivre leurs analyses. Car dans la catégorie « investissements à l’étranger », la statistique publique inclut les prêts internationaux entre filiales, ainsi que les profits réalisés à l’étranger et réinvestis sur place. Afin de mesurer l’appétit de la mondialisation, la Cnuced focalise l’attention sur le nombre de projets d’investissements à l’étranger initiés chaque année.
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De la crise climatique à la polycrise 1ère partie
4 juin, par JMTChangement climatique, épuisement des ressources, armes extrêmes, IA, etc : Richard Heinberg se penche sur les différentes menaces qui composent la convergence sans précédent des risques qui nous conduisent à une polycrise mondiale. Sans trouver de réponses faciles, il en vient à la conclusion que la survie collective de l’humanité exigera que nous mettions de côté notre orgueil et que nous nous accommodions des limites environnementales et sociales. Le philosophe chinois Sun Tzu a écrit qu’en matière de guerre, il est essentiel de connaître tant son ennemi que soi-même. Aujourd’hui, l’humanité a des « ennemis », dont le changement climatique et les armes nucléaires, qui sont à même de détruire la civilisation et des pans entiers des écosystèmes planétaires. Jusqu’à présent, nous ne parvenons pas à vaincre ces ennemis, que nous avons nous-mêmes créés. En effet, de nouveaux risques existentiels encore plus importants surgissent, notamment la disparition de la nature sauvage et la prolifération de produits chimiques toxiques qui nuisent à la santé génésique des êtres humains et d’autres créatures. Il y a tant de menaces nouvelles et graves qui apparaissent, et à une telle allure, qu’un mot s’est imposé pour décrire cette convergence de risques inédite : la polycrise
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L’Union européenne peut-elle être autonome sur le plan énergétique ?
3 juin, par JMTL’accélération de la sortie des énergies fossiles semble être de second rang dans la campagne pour les européennes. C’est pourtant là que se jouent la sécurité et la souveraineté de l’Union. « On aurait pu imaginer qu’avec la guerre en Ukraine et au Moyen-Orient, l’énergie serait un sujet central du débat politique en amont des européennes », regrette Michel Derdevet, président du think tank Confrontations Europe, au lendemain du discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne. Selon une musique dans l’air du temps, il y est, là comme ailleurs, davantage question de défense, de sécurité et de souveraineté que de pouvoir d’achat et d’écologie. « Or l’énergie est au carrefour de tous ces enjeux », rappelle Michel Deverdet. Ce dernier signe un plaidoyer qui appelle à réinventer sous la prochaine mandature une politique commune de l’énergie en vue de faire converger les trois objectifs que s’assigne l’UE dans ce domaine : une énergie bon marché (pour le pouvoir d’achat et la compétitivité), décarbonée (pour le climat), endogène (pour la sécurité des approvisionnements et l’autonomie stratégique).
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Le défi de l’âge face au changement climatique
1er juin, par JMTLe réchauffement climatique est particulièrement meurtrier pour les populations vieillissantes. La hausse des températures mondiales et les vagues de chaleur mettent en danger des millions de personnes âgées, en particulier dans les pays du Sud. Une vague de chaleur meurtrière s’est abattue sur de vastes régions d’Asie pendant plusieurs semaines en avril et mai 2024. Le 7 mai, en Inde, les températures ont dépassé les 43,3 degrés Celsius. Des politiciens en campagne, des présentateurs de journaux locaux et des électeurs faisant la queue ont souffert de syncopes sous l’effet de la chaleur accablante. De l’extrême nord du Japon à l’extrême sud des Philippines, la chaleur implacable a fait des ravages dans la vie de tous les jours. Au Cambodge, les élèves et les enseignants ont été renvoyés chez eux, car leurs ventilateurs portatifs ne les protégeaient guère de la chaleur et de l’humidité étouffantes qui régnaient dans leurs salles de classe mal ventilées. En Thaïlande, des agriculteurs ont vu leurs récoltes se dessécher et ont déploré la perte de leur bétail qui a péri sous le soleil brûlant. Des centaines de personnes sont mortes à cause de la chaleur.
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Le Monde que nous voulons
31 mai, par JMTDu temps libre, une vie stable et pouvoir agir sur le monde : invités par Reporterre, Camille Étienne et François Ruffin forgent leur recette d’un monde souhaitable, une alternative pour porter le « profond désir d’autre chose » qui ébranle la société.
Camille Étienne — Le monde que je souhaite se crée et se vit tous les jours. L’espoir que j’ai pour demain s’incarne dans le fait de montrer qu’il est possible de sortir de notre impuissance. Le plus fondamental pour 2050 est que nous nous sentions libres d’être puissants et que nous n’ayions plus la sensation de n’avoir aucune prise sur ce qui se déroule. Dans le monde que je souhaite, les gens seront en capacité de décider de leur existence et pas victimes de choix écrasants pris pour eux.
François Ruffin — Il y a un profond désir d’autre chose dans le pays. On vit un moment de détachement de l’idéologie dominante. Les grands mots tels que concurrence, croissance, mondialisation, compétitivité, marché ne font plus envie. Ils inquiètent et dégoûtent. Les gens ont massivement le désir de remplacer la concurrence par de l’entraide et du partage, la mondialisation par de la protection.
Mon espérance est placée dans ce geyser d’énergie dont l’endroit est à trouver pour y planter le bâton et que cela jaillisse. C’est une bataille à mener, armé du pessimisme de la lucidité et de l’optimisme de la volonté. Pour remporter cette bataille, l’imaginaire doit s’ancrer dans le réel. Les gens ne veulent pas de l’utopie mais la transformation du réel. Pour reprendre Bernard Friot, il existe aujourd’hui beaucoup de « déjà-là » du monde qu’on veut. -
Le Brésil n’est pas prêt au changement climatique
30 mai, par JMTInondations sans précédent, le Brésil pourrait être contraint de revoir sa copie. Selon les experts, ces inondations pourraient marquer un tournant décisif en ce qui concerne les politiques climatiques et les stratégies d’adaptation des Brésiliens. Vitor Martinez, musicien et animateur de quartier de 25 ans, vit à Porto Alegre, la capitale du Rio Grande do Sul, l’État le plus méridional du Brésil. Le quartier de Martinez borde le lac Guaíba, autour duquel sont regroupées les principales attractions de Porto Alegre. Par une journée ensoleillée de la fin mars, où les températures atteignaient 27 degrés Celsius, les gens faisaient du vélo, couraient et se baladaient le long de la promenade qui entoure le lac. Les acheteurs affluaient dans un centre commercial situé au dernier étage d’un hôtel Hilton DoubleTree flambant neuf, au milieu du quartier. Plus de 23 000 personnes venues du monde entier étaient réunies à quelques kilomètres de là, dans un centre de conférence situé près du centre-ville historique, pour débattre de l’avenir de la technologie et des affaires en Amérique du Sud. Selon. Martinez, cette version proprette et prospère de Porto Alegre n’est plus qu’un lointain souvenir. Vendredi dernier, après une semaine de pluies incessantes qui ont déversé des dizaines de centimètres d’eau sur le sud du Brésil, le lac Guaíba - en réalité, géographiquement un fleuve qui reçoit les eaux de ruissellement de cinq autres affluents - est sorti de son lit et s’est déversé dans Porto Alegre.
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Le nouveau plan Ecophyto
29 mai, par JMTLa France arrivera-t-elle à réduire son usage des pesticides ? Le gouvernement vient de dévoiler son nouveau plan Ecophyto 2030 mis en pause depuis la crise agricole. La FNSEA, principal syndicat agricole, s’en réjouit, mais ce nouvel indicateur, calqué sur celui de l’Union européenne, est fustigé par les associations environnementales, faisant croire à une réduction de cet usage. C’est un plan destiné à réduire l’usage des pesticides qui était attendu depuis des mois. Mis en pause en raison de la crise agricole, le ministère de l’Agriculture l’a repoussé de quatre mois. Quatre mois pendant lesquels l’Elysée a tenté d’apaiser les tensions en recevant notamment jeudi 2 mai les représentants du monde agricole. A première vue, l’objectif reste le même. « La France poursuit son objectif d’une réduction de 50% de l’utilisation et des risques globaux des produits phytosanitaires, tout en se plaçant dans le respect d’un principe : pas d’interdiction sans solution », rapporte le gouvernement dans un communiqué. Mais pour les ONG, le diable se cache dans les détails. En l’occurrence, le diable se nomme HRI1 (indice de risque harmonisé). Cet indicateur européen, censé prendre en compte les quantités et la dangerosité des pesticides, vient remplacer le Nodu pour « nombre de doses unité » qui primait jusqu’ici et qui était dénoncé par la FNSEA.
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Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre !
28 mai, par JMTNe gobez pas la propagande idéologique de la droite au sujet de l’expression : « Du fleuve à la mer ». Jamais cette formule n’a eu vocation à entraîner le massacre des Juifs. Elle a émergé dans les années 1960 comme un appel à l’égalité des droits au sein d’un État démocratique. La vague de manifestations pro-palestiniennes qui a déferlé sur les campus américains a été déclenchée par l’ordre donné par la présidente de l’université de Columbia, Minouche Shafik, de faire évacuer par la force un campement pacifique le 18 avril. Cette décision est le résultat direct de son audition sans concession la veille devant ue commission de la Chambre des représentants à Washington chargée d’enquêter sur le soi-disant antisémitisme des campus américains : elle s’était alors engagée à prendre des mesures à l’encontre les manifestants. Un des points essentiels de la séance de questions a été le slogan, très répandu parmi les manifestants pro-palestiniens, « Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre ». La représentante Elise Stefanik (Républicaine-New York), se référant à une résolution adoptée par la Chambre trois jours plus tôt, a incité Shafik à reconnaître que « 377 membres du Congrès sur 435 condamnent le slogan du fleuve à la mer comme étant antisémite ». Shafik a répondu qu’elle était d’accord avec ces conclusions, qu’elle avait clairement indiqué que le slogan était inacceptable et que « nous avons des procédures disciplinaires en cours concernant ces termes ».
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Le diabète, la pandémie oubliée
27 mai, par JMT« L’Office fédéral de la santé publique fait état ce jour de X cas supplémentaires en 24 heures. Un total de Y décès supplémentaires sont à déplorer et Z malades ont été hospitalisés ». Depuis maintenant longtemps, trop longtemps, les médias nous assènent des chiffres en lien avec la pandémie de Covid-19 et détournent notre attention d’autres problèmes de santé qui sont tout aussi importants, si ce n’est plus, qui existaient avant la pandémie de Covid-19 et qui seront présents aussi après. Ce sont notamment les maladies chroniques, dont le diabète. Pour rester dans les chiffres, l’atlas de l’IDF (International Diabetes Federation) estime qu’en 2019 il y avait 463 millions d’adultes âgés de 20 à 79 ans vivant avec le diabète, ce qui représente 9,3% de la population mondiale dans cette tranche d’âge. Il est prévu une augmentation du nombre total de personnes diabétiques jusqu’à 578 millions (10,2% de la population mondiale) d’ici à 2030 et jusqu’à 700 millions (10,9% de la population mondiale) d’ici à 2045. Pire, on estime qu’environ 4,2 millions d’adultes âgés de 20 à 79 ans sont décédés en 2019 des suites d’un diabète et de ses complications, ce qui représente l’équivalent d’un décès toutes les 8 secondes.
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