Le spectacle pitoyable offert par Shafik devant les législateurs Républicains a ouvert la boîte de Pandore des problèmes. Le nombre d’étudiants protestataires a augmenté et ils ont dressé leur campement. Les universitaires ont rédigé des articles d’opinion indignés condamnant le comportement de Shafik. Et lorsqu’elle a fait appel à la police pour arrêter les étudiants, ces derniers ont été plus nombreux que jamais à rejoindre les manifestations dans tout le pays. Et puis, le 24 avril, le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, s’est rendu à Columbia avec les Républicains Mike Lawler, Nicole Malliotakis et Anthony D’Esposito (et même Foxx de Caroline du Nord), se comportant comme si il y avait eu ici une terrible émeute. Debout en haut des marches devant la grande façade de la Low Library, un bâtiment centenaire censé symboliser l’apprentissage et la raison, et entouré d’étudiants manifestant leur colère, Johnson a déclaré que certains étudiants juifs lui avaient fait part d’« actes fanatiques odieux », a qualifié les manifestants de « soutenus par le Hamas » et a demandé à Shafik de démissionner « si elle était incapable de remettre immédiatement de l’ordre dans le chaos ».
Site altermondialiste à la Réunion...et ailleurs
L’Association Initiatives Dionysiennes (AID) a été créée le 17 mai 2003 à Saint Denis de la Réunion par un groupe de 7 adhérents d’Attac France, avec l’objectif d’ouvrir un nouvel espace de débats, de formation et de militantisme dans la bonne humeur et la convivialité.
AID est une association altermondialiste tournée vers l’action. Nous organisons annuellement à Saint-Denis de la Réunion, une vingtaine de cafés citoyens, nous publions des articles qui sont souvent relayés dans la presse locale réunionnaise, nous organisons ou soutenons des manifestations, à Saint-Denis ou ailleurs pour faire avancer nos idées et nos valeurs, nous soutenons les associations et individus qui oeuvrent dans le même sens que nous, un peu partout sur la planète. Car il faut penser et agir local mais aussi global, les deux étant indissociables.
Si vous voulez agir avec nous à La Réunion, passez nous voir au Cafeco ou au LBSJS ou contactez-nous.
Pour contacter le président (Réunion) : Bruno BOURGEON bruno.bourgeon@gmail.com
Pour contacter le secrétaire (Réunion) Michel DARDAILLON micheldarda2001@yahoo.fr
Pour contacter le trésorier et webmestre (PACA 06) : Jean-Marc TAGLIAFERRI Jean-marc.tagliaferri@wanadoo.fr
Archives 2006-2017 sur l’ancien site http://aid97400.lautre.net
Articles les plus récents
-
Utiliser l’antisémitisme comme arme de diversion pour la guerre d’Israël - 2ème partie
13 juin, par JMT -
Travail : l’illusion de la semaine EN 4 jours
12 juin, par JMTLe premier ministre Gabriel Attal a lancé une vaste expérimentation de la semaine en quatre jours pour répondre aux attentes des oubliés du télétravail notamment. Mais attention, en quatre jours ne signifie pas une réduction du temps de travail. Or c’est une attente des salariés et une manière de répondre à la crise du travail, estiment plusieurs économistes. Cette petite préposition fait toute la différence. Une ambiguïté sémantique comme l’écrit dans une tribune la docteure en philosophie politique, Fanny Lederlin. Lors de son passage au 20h de TF1 le 27 mars dernier, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé une large expérimentation de la semaine de 4 jours. Une mesure non au programme du candidat Macron, qui porte la patte du Premier ministre. Ce dernier souhaite lancer une COP du Travail, selon France Info. L’eurodéputé Pierre Larrouturou peut-il enfin se réjouir ? Le fondateur de Nouvelle Donne prône en effet depuis plusieurs décennies la mise en place d’une semaine de 4 jours. Patatras, la préposition n’est pas la même. Quand Pierre Larrouturou évoque une semaine de 4 jours, Gabriel Attal défend la semaine en 4 jours. Or la semaine de 4 jours renvoie à une réduction du temps de travail à 32h quand la semaine EN quatre jours évoque un maintien aux 35h.
-
Utiliser l’antisémitisme comme arme de diversion pour la guerre d’Israël - 1ère partie
11 juin, par JMTCela fait des jours que les hélicoptères tournent au-dessus de nos têtes. La nuit aussi. Les policiers envahissent les rues de Broadway, nombre d’entre eux en tenue anti-émeute. Des fourgons de police, dont certains sont aussi grands que des bus urbains, sont alignés le long des rues secondaires et sur Broadway. Devant les portes du campus de l’université de Columbia, un groupe de manifestants pro-israéliens a affronté un groupe de manifestants anti-génocide et pro-palestiniens. En général, ces groupes sont modestes, souvent très largement inférieurs en nombre à la police qui les entoure, mais ils sont bruyants et ce ne sont pas des étudiants de Columbia. Au cours de ce mois d’avril, ils sont venus tous les jours pour crier, scander des slogans et brandir des pancartes, dont certaines sont couvertes de propos haineux à l’encontre de l’autre camp, assimilant les protestations contre le massacre à Gaza à des manifestations pro-Hamas et les appels à ramener les otages à des manifestations pro-génocide. À l’intérieur des grilles fermées du campus, l’ambiance est tout à fait différente. Même si le désormais célèbre campement de tentes d’étudiants en est à sa deuxième semaine, tout est calme.
-
Climat, un avenir semi-dystopique pour la planète
10 juin, par JMTAlors que la planète subit un déchaînement d’événements extrêmes du Brésil aux Philippines, en passant par le Kenya, près de 400 scientifiques du Giec partagent leur vision de l’avenir climatique auprès du quotidien britannique The Guardian. La grande majorité d’entre eux estiment que le réchauffement dépassera la barre des 2,5°C et appellent à agir dès maintenant. Des famines, des conflits, des migrations massives, provoqués par des vagues de chaleur, des incendies de forêt, des inondations et des tempêtes d’une intensité et d’une fréquence bien supérieures à celles qui ont déjà frappé. Voilà ce qui nous attend selon les plus grands climatologues mondiaux interrogés par The Guardian. Le quotidien britannique a contacté les principaux auteurs et éditeurs du GIEC depuis 2018. La moitié ont répondu, soit 380 sur 843. Près de 80% d’entre eux pensent que le réchauffement climatique atteindra au moins 2,5°C par rapport à l’ère préindustrielle d’ici la fin du siècle, et plus de 40% tablent sur un scénario supérieur à 3°C. Seuls 6% ont encore l’espoir de rester sous le seuil symbolique des 1,5°C acté dans l’Accord de Paris et 25% sous 2°C. Pour rappel, les politiques actuelles nous placent sur un scénario de réchauffement de +2,7°C. « Je m’attends à un avenir semi-dystopique avec beaucoup de souffrance chez les peuples du Sud », a déclaré un scientifique sud-africain, qui a choisi de ne pas être nommé. « La réponse du monde à ce jour est répréhensible : nous vivons à une époque de fous »
-
Colonisation et génocide vont de pair en Israël
8 juin, par JMTLa colonisation sauvage de la Cisjordanie se poursuit tandis que le génocide frappe la bande de Gaza. La Cisjordanie est le principal défi auquel les colons sionistes font face dans leur quête d’un « Grand Israël ». Alors que la campagne génocidaire est en cours à Gaza, Israël a étendu son projet de colonisation et a considérablement accru la violence coloniale et les violations des droits humains à l’encontre des Palestiniens. Selon un rapport de Human Rights Watch, « les assassinats atteignent un niveau sans précédent » en Cisjordanie occupée. Dans cette interview exclusive pour Truthout, Richard Falk, spécialiste en relations internationales, nous rappelle la réalité et les objectifs de l’occupation israélienne de la Cisjordanie. Falk décrit la détérioration de la situation, la privation de nourriture, les violations des droits humains, le caractère sauvage du pouvoir politique et le contrôle des ressources dans les territoires palestiniens occupés. Il explique également les objectifs des États-Unis en Cisjordanie et en quoi ils diffèrent de ceux de Gaza.
-
300 scientifiques du climat terrifiés par l’avenir de la planète
7 juin, par JMTLe journal britannique « The Guardian » a interrogé 380 des plus grands scientifiques du climat. Selon la majorité d’entre eux, la température moyenne sur la planète va augmenter d’au moins 2,5 °C, avec des conséquences désastreuses. « Désespérée et brisée », « Nous vivons à l’ère des fous ! », « Je suis soulagé de ne pas avoir d’enfants, sachant ce que l’avenir nous réserve… » La plupart des scientifiques du climat interrogés par The Guardian ont une vision très pessimiste du futur. Dans cette enquête alarmante publiée le 8 mai, le journal britannique révèle comment ces grands experts mondiaux du climat, qui ont toutes et tous été auteurs ou rédactrices en chef des rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) depuis 2018, sont « terrifiés, mais déterminés à continuer à se battre ». Sur 843 scientifiques interrogés, 380 ont répondu aux questions du Guardian. 77% d’entre eux pensent que la planète se dirige vers une hausse d’au moins 2,5°C des températures (par rapport au niveau préindustriel), avec des conséquences désastreuses pour l’humanité. Près de la moitié, soit 42%, pensent même qu’elles dépasseront les 3°C. Les plus jeunes et les femmes sont les plus pessimistes. Seuls 6% restent optimistes en estimant que la limite de 1,5°C à ne pas dépasser (fixée lors de l’Accord de Paris) sera atteinte.
-
De la crise climatique à la polycrise 2ème partie
6 juin, par JMTÀ mesure que les crises s’empilent les unes sur les autres, la société a de plus en plus de mal à faire face à chacune d’entre elles de manière adéquate. À elle seule, la lutte contre le changement climatique nécessitera le remplacement des infrastructures mondiales, ce qui coûtera plus de cent mille milliards de dollars. Mais il est difficile pour les décideurs politiques d’accorder suffisamment d’attention à l’atténuation du changement climatique et à l’adaptation à ses effets lorsqu’ils doivent également faire face à des guerres en Europe et au Moyen-Orient, à la pandémie de Covid, à la polarisation politique et à la menace récurrente d’une crise économique. Les ressources - et il ne s’agit pas seulement d’argent, mais aussi des compétences et de la disponibilité des dirigeants - sont extrêmement limitées. En outre, alors que la menace du changement climatique est sérieuse, le fait d’y consacrer davantage d’efforts empêche de consacrer des fonds et du temps à d’autres problèmes environnementaux tels que l’épuisement de l’eau douce et de la couche arable ou la prolifération des produits chimiques toxiques.
-
Comprendre le nouveau visage de la mondialisation
5 juin, par JMTLa dynamique de la mondialisation se grippe, sans caler complètement. L’internationalisation des échanges se redéploie vers les services haut de gamme et les produits manufacturiers. La mondialisation économique connaît depuis plusieurs années des transformations importantes. Ce que vient de confirmer un rapport récent de la Conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement (Cnuced). Après avoir montré que les investissements à l’étranger des firmes multinationales ont tendance à décrocher, la Cnuced a choisi de ne pas recourir aux données traditionnelles fournies par les balances des paiements pour poursuivre leurs analyses. Car dans la catégorie « investissements à l’étranger », la statistique publique inclut les prêts internationaux entre filiales, ainsi que les profits réalisés à l’étranger et réinvestis sur place. Afin de mesurer l’appétit de la mondialisation, la Cnuced focalise l’attention sur le nombre de projets d’investissements à l’étranger initiés chaque année.
-
De la crise climatique à la polycrise 1ère partie
4 juin, par JMTChangement climatique, épuisement des ressources, armes extrêmes, IA, etc : Richard Heinberg se penche sur les différentes menaces qui composent la convergence sans précédent des risques qui nous conduisent à une polycrise mondiale. Sans trouver de réponses faciles, il en vient à la conclusion que la survie collective de l’humanité exigera que nous mettions de côté notre orgueil et que nous nous accommodions des limites environnementales et sociales. Le philosophe chinois Sun Tzu a écrit qu’en matière de guerre, il est essentiel de connaître tant son ennemi que soi-même. Aujourd’hui, l’humanité a des « ennemis », dont le changement climatique et les armes nucléaires, qui sont à même de détruire la civilisation et des pans entiers des écosystèmes planétaires. Jusqu’à présent, nous ne parvenons pas à vaincre ces ennemis, que nous avons nous-mêmes créés. En effet, de nouveaux risques existentiels encore plus importants surgissent, notamment la disparition de la nature sauvage et la prolifération de produits chimiques toxiques qui nuisent à la santé génésique des êtres humains et d’autres créatures. Il y a tant de menaces nouvelles et graves qui apparaissent, et à une telle allure, qu’un mot s’est imposé pour décrire cette convergence de risques inédite : la polycrise
-
L’Union européenne peut-elle être autonome sur le plan énergétique ?
3 juin, par JMTL’accélération de la sortie des énergies fossiles semble être de second rang dans la campagne pour les européennes. C’est pourtant là que se jouent la sécurité et la souveraineté de l’Union. « On aurait pu imaginer qu’avec la guerre en Ukraine et au Moyen-Orient, l’énergie serait un sujet central du débat politique en amont des européennes », regrette Michel Derdevet, président du think tank Confrontations Europe, au lendemain du discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne. Selon une musique dans l’air du temps, il y est, là comme ailleurs, davantage question de défense, de sécurité et de souveraineté que de pouvoir d’achat et d’écologie. « Or l’énergie est au carrefour de tous ces enjeux », rappelle Michel Deverdet. Ce dernier signe un plaidoyer qui appelle à réinventer sous la prochaine mandature une politique commune de l’énergie en vue de faire converger les trois objectifs que s’assigne l’UE dans ce domaine : une énergie bon marché (pour le pouvoir d’achat et la compétitivité), décarbonée (pour le climat), endogène (pour la sécurité des approvisionnements et l’autonomie stratégique).
Derniers commentaires