L’embargo européen sur le pétrole brut russe est entré en vigueur le 5 décembre 2022. Même si des stratégies de contournement sont en œuvre, il devrait entamer les recettes encaissées par Moscou. Désormais, les Etats membres ont interdiction d’importer sur leur territoire le moindre baril de pétrole brut en provenance de Russie et transitant par voie maritime, ce qui représente la grande majorité des flux. L’Allemagne et la Pologne y ont ajouté des restrictions volontaires sur celui qui arrive par pipeline. Résultat : 90% des importations de brut russe sont couvertes par l’embargo. L’objectif est double : réduire la dépendance énergétique de l’UE à la Russie pour des raisons stratégiques et, à court terme, réduire les recettes encaissées par le Kremlin qui lui permettent de financer sa guerre en Ukraine. Moscou peut-il contourner cet embargo ? Depuis le début de la guerre, la Russie a déjà redirigé une partie de ses exportations vers des pays qui n’appliquent pas de sanctions et les lui achètent à un prix bradé.
Site altermondialiste à la Réunion...et ailleurs
L’Association Initiatives Dionysiennes (AID) a été créée le 17 mai 2003 à Saint Denis de la Réunion par un groupe de 7 adhérents d’Attac France, avec l’objectif d’ouvrir un nouvel espace de débats, de formation et de militantisme dans la bonne humeur et la convivialité.
AID est une association altermondialiste tournée vers l’action. Nous organisons annuellement à Saint-Denis de la Réunion, une vingtaine de cafés citoyens, nous publions des articles qui sont souvent relayés dans la presse locale réunionnaise, nous organisons ou soutenons des manifestations, à Saint-Denis ou ailleurs pour faire avancer nos idées et nos valeurs, nous soutenons les associations et individus qui oeuvrent dans le même sens que nous, un peu partout sur la planète. Car il faut penser et agir local mais aussi global, les deux étant indissociables.
Si vous voulez agir avec nous à La Réunion, passez nous voir au Cafeco ou au LBSJS ou contactez-nous.
Pour contacter le président (Réunion) : Bruno BOURGEON bruno.bourgeon@gmail.com
Pour contacter le secrétaire (Réunion) Michel DARDAILLON micheldarda2001@yahoo.fr
Pour contacter le trésorier et webmestre (PACA 06) : Jean-Marc TAGLIAFERRI Jean-marc.tagliaferri@wanadoo.fr
Archives 2006-2017 sur l’ancien site http://aid97400.lautre.net
Articles les plus récents
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La fin du pétrole russe (ou presque)
26 janvier, par JMT -
La Russie et la Chine ont-elles signé un pacte secret en matière de défense ?
25 janvier, par JMTIl s’agirait d’un développement inattendu, les deux pays ayant longtemps évité de former des alliances et blocs de type guerre froide. Fin novembre, des rapports indiquant que la Russie et la Chine avaient secrètement signé un accord de défense ont commencé à voir le jour. Un article paru en novembre sur le site Russia Matters du Belfer Center de la Harvard Kennedy School rapporte que, lorsque Poutine s’est rendu à Pékin le 4 février, avant l’invasion russe de l’Ukraine, il a signé secrètement avec le président chinois Xi Jinping un accord « selon lequel leurs pays s’entraideraient militairement, mais uniquement en cas d’invasion étrangère ». L’article cite « Owen Matthews, observateur de longue date de la Russie ». Matthews a ensuite rapporté dans un article du 26 novembre que, dans une « annexe confidentielle » à leur accord du 4 février, on trouvait « une garantie de sécurité mutuelle, ce que la Russie demandait à la Chine depuis des décennies mais qu’elle n’avait pas pu obtenir jusqu’à présent. . .
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Ehrlich, Borlaug, démographie et semences
24 janvier, par JMTPaul Ehrlich est Professeur émérite à l’Université Stanford à San Francisco. Il s’est fait connaître dès 1968 avec « la Bombe P », ouvrage controversé sur les dangers de la surpopulation. Avec son épouse Anne, et John Holdren, il publie en 1977 « Population, Resources, Environment » où ils évoquent des solutions à la surpopulation, depuis le planning familial volontaire jusqu’à la stérilisation forcée pour les femmes après avoir donné naissance à un nombre prédéfini d’enfants. La famine endémique, voilà ce que Paul Ehrlich commença à redouter dès 1966, après s’être retrouvé coincé avec sa femme et sa fille dans une rue surpeuplée de Delhi. Leur taxi semblait irrémédiablement paralysé au milieu d’un océan d’êtres humains. Lorsque Anne et Paul comparèrent la spirale ascendante des chiffres de la population humaine avec les données des rendements agricoles, ils conclurent que la famine tuerait des centaines de millions de gens, à moins, écrivirent-ils dans le prologue de leur livre « la Bombe P », que n’apparaissent des solutions spectaculaires susceptibles d’augmenter la production agricole et d’élargir, en quelques sortes, la capacité porteuse de la Terre.
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Finlande, OTAN et armement nucléaire
23 janvier, par JMTEn tant que membre candidat à l’OTAN, la Finlande doit actualiser sa politique en matière d’armes nucléaires. Celles-ci sont un pilier important de l’alliance défensive, dont la position essentielle est que tant que les armes nucléaires existeront, l’OTAN sera par nature une alliance nucléaire. En septembre 2022, le président russe Vladimir Poutine a menacé d’utiliser des armes nucléaires, déclarant : « En cas de menace contre l’intégrité territoriale de notre pays et pour défendre la Russie et notre peuple, nous utiliserons certainement tous les systèmes d’armes à notre disposition. Ce n’est pas du bluff ». La déclaration de Poutine - mais aussi d’autres - a suscité un débat animé concernant les armes nucléaires en Europe, tel qu’on n’en avait pas vu depuis les jours les plus sombres de la guerre froide. En effet, alors que la doctrine militaire russe prévoit l’utilisation des armes nucléaires pour l’autodéfense, cette pratique est opaque et Poutine est largement considéré à l’Ouest comme un acteur imprévisible. Alors que l’invasion de l’Ukraine s’intensifie et que les pertes russes se multiplient, nombre de personnes s’inquiètent de voir la Russie recourir à son arsenal nucléaire comme méthode de coercition ultime.
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Happy Collapse
21 janvier, par JMTLorsque je suis arrivé sur cette planète
L’écologie était encore une idée abstraite
Et mes parents des gens charmants au demeurant
Et de gauche sans complexe
N’avaient pas encore acquis tous les réflexesIls ne triaient les déchets
Qu’à moitié, qu’à moitié
Et arrosaient le gazon
Sans se poser de questions
Etaient contre le nucléaire
Mais zappaient d’éteindre les lumières
Etaient anti-OGM
Mais on en mangeait quand mêmeIls disaient : les marées noires,
Yen a marre, yen a marre,
Mais ne voulaient pas savoir
Ce qu’ils mettaient dans le réservoir
Mon père m’avait dit pourtant
J’arrête le rhum au printemps
Je vais voter pour les Verts
Me dit à Noël, ma mère, Noël, ma mère -
Passer du nazisme aux honneurs américains
20 janvier, par JMTPourquoi Stanford, Harvard et la NASA continuent-ils de faire honneur à un passé nazi ? Cette année, Harvard a publié un rapport sur les bénéfices que l’université a tirés de l’esclavage. « Je crois que nous avons la responsabilité morale de faire ce que nous pouvons pour remédier aux effets corrosifs persistants de ces pratiques historiques sur les individus, sur Harvard et sur notre société », a écrit Lawrence Bacow, le président de l’université, dans une lettre ouverte à la communauté.Cette étude a été saluée comme une remise en question attendue depuis longtemps , d’une institution d’élite au passé sombre. Mais s’attaquer au rôle de l’université dans la traite négrière américaine ne concerne qu’un aspect du passé de l’école. Harvard s’enorgueillit toujours d’une bourse et d’un poste de professeur portant le nom d’Alfried Krupp, un criminel de guerre nazi dont l’empire industriel a utilisé environ 100 000 travailleurs déportés. Harvard n’est pas seule : de la NASA à Stanford en passant par l’armée américaine, les institutions américaines continuent de reconnaître – et parfois même de glorifier – d’anciens Nazis de premier plan.
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Ne choisissez pas l’extinction
19 janvier, par JMTLe monde dépense annuellement 423 milliards de dollars pour subventionner la consommation de combustibles fossiles, pétrole, électricité produite par la combustion d’autres combustibles fossiles, gaz et charbon. Ce montant est quatre fois supérieur à celui qui est demandé pour aider les pays pauvres à lutter contre la crise climatique, l’un des points de friction de la conférence mondiale sur le climat COP26 (l’année dernière à Glasgow). En y ajoutant les soutiens indirects, compte tenu des coûts environnementaux, le chiffre s’élève à près de 6 000 milliards de dollars, selon des données publiées par le Fonds monétaire international (FMI). L’analyse du PNUD souligne au contraire que ces fonds, payés par les contribuables, finissent par creuser les inégalités et entraver l’action contre le changement climatique. Le rapport, publié avant les réunions à venir du G20 et de la COP26, est lancé dans le contexte d’une reconnaissance de la nécessité de réformer les subventions aux combustibles fossiles, par les économistes, les décideurs, le FMI et la Banque mondiale.
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Stefano Palombarini analyse le « bloc bourgeois »
18 janvier, par JMTLa Crise italienne s’enracine dans une offensive néolibérale vieille de plusieurs décennies. Les élections italiennes de cet automne ont vu les électeurs punir une fois de plus les partis de gouvernement en place. Mais derrière le bouleversement du système des partis se cache un rétrécissement du choix politique réel, les intérêts de la classe ouvrière luttant pour trouver une représentation électorale. Au cours des trois dernières décennies, les Italiens ont été appelés aux urnes à neuf reprises pour élire un nouveau Parlement. Et neuf fois, les partis soutenant le gouvernement sortant ont été battus. La victoire de Fratelli d’Italia, la seule grande force d’opposition au gouvernement technocratique de Mario Draghi, n’était donc guère inattendue. De même, ce n’est pas une surprise si, lors des élections générales du 25 septembre, le taux de participation, qui était déjà en baisse constante, a atteint le niveau le plus bas de l’après-guerre : à peine plus de trois Italiens sur cinq votent aujourd’hui (près de neuf sur dix le faisaient en 1992).
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2022 aura été l’année la plus chaude en France
17 janvier, par JMTAlors que la COP27 vient de s’achever sans avancée réelle sur l’atténuation du changement climatique, la réalité nous rattrape. L’année 2022 a connu cinq épisodes de chaleur hors norme avec des conséquences de plus en plus dramatiques sur l’économie. De mai à octobre, les températures ont tour à tour dépassé les normales de saison sans interruption. Ce qui fait dire à Météo-France, que l’année 2022 sera sans aucun doute la plus chaude de l’histoire, et certainement la plus fraîche des années chaudes à venir. Nous avons assisté à trois vagues de chaleur estivales, accompagnées de canicules. À cela, il faut ajouter deux épisodes ou vagues de chaleur hors saison, dont un épisode de chaleur précoce autour de la mi-mai, et de façon encore plus surprenante, un épisode de chaleur très tardif, qui a duré du 15 octobre au 1er novembre. Pendant ces quinze jours, les températures se situaient de 4 à 10 degrés au-dessus des normales localement.
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Israël et la montée du fascisme juif
16 janvier, par JMTLe masque du visage de l’État d’apartheid d’Israël est en train de tomber, révélant une tête de mort souriante qui laisse augurer de la suppression des rares restrictions qui empêchaient encore de massacrer les Palestiniens.Le gouvernement de coalition proposé par Benjamin Netanyahu, composé d’extrémistes juifs, de sionistes fanatiques et de fondamentalistes religieux, représente un changement sismique en Israël, lequel va exacerber le statut de paria d’Israël, éroder les soutiens extérieurs en faveur d’Israël, alimenter un troisième soulèvement palestinien, ou intifada, et créer des divisions politiques irréconciliables au sein de l’État juif. Alon Pinkas, écrivant dans le journal israélien Haaretz, qualifie le gouvernement de coalition, qui devrait prendre le pouvoir dans une ou deux semaines, de « kakistocratie exceptionnelle : un gouvernement formé par la pire et la moins convenable des combinaisons d’ultranationalistes, de suprémacistes juifs, d’antidémocrates, de racistes, de bigots, d’homophobes, de misogynes, de politiciens corrompus et présumés corrompus. Une coalition au pouvoir composée de 64 législateurs, dont 32 sont soit ultra-orthodoxes, soit sionistes religieux. Certainement pas le style de ce que Zeev Jabotinsky, le père du sionisme révisionniste, ou Menachem Begin, le fondateur du Likoud, auraient pu imaginer ».
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