Ces dernières années, les défenseurs du climat, les communautés locales et les États se sont tournés vers les tribunaux pour obtenir justice sur le plan climatique. La législature 2023 du Congrès des États-Unis a été la moins productive de la décennie, et l’absence de réponse du gouvernement fédéral à la crise climatique a conduit à une série d’actions en justice visant à responsabiliser les pollueurs et à susciter un changement de politique. Le nombre d’affaires judiciaires liées au climat aux États-Unis a doublé au cours de la dernière demi-décennie, et plus de 100 plaintes ont été introduites l’année dernière. Cette nouvelle année ne devrait pas faire exception.
Site altermondialiste à la Réunion...et ailleurs
L’Association Initiatives Dionysiennes (AID) a été créée le 17 mai 2003 à Saint Denis de la Réunion par un groupe de 7 adhérents d’Attac France, avec l’objectif d’ouvrir un nouvel espace de débats, de formation et de militantisme dans la bonne humeur et la convivialité.
AID est une association altermondialiste tournée vers l’action. Nous organisons annuellement à Saint-Denis de la Réunion, une vingtaine de cafés citoyens, nous publions des articles qui sont souvent relayés dans la presse locale réunionnaise, nous organisons ou soutenons des manifestations, à Saint-Denis ou ailleurs pour faire avancer nos idées et nos valeurs, nous soutenons les associations et individus qui oeuvrent dans le même sens que nous, un peu partout sur la planète. Car il faut penser et agir local mais aussi global, les deux étant indissociables.
Si vous voulez agir avec nous à La Réunion, passez nous voir au Cafeco ou au LBSJS ou contactez-nous.
Pour contacter le président (Réunion) : Bruno BOURGEON bruno.bourgeon@gmail.com
Pour contacter le secrétaire (Réunion) Michel DARDAILLON micheldarda2001@yahoo.fr
Pour contacter le trésorier et webmestre (PACA 06) : Jean-Marc TAGLIAFERRI Jean-marc.tagliaferri@wanadoo.fr
Archives 2006-2017 sur l’ancien site http://aid97400.lautre.net
Articles les plus récents
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Quatre procès climatiques à suivre en 2024
30 janvier, par JMT -
Faut-il préserver ou continuer d’exploiter la forêt française ?
29 janvier, par JMTÀ la fois matériau et combustible, le bois peut jouer un rôle clé dans la transition écologique, à condition d’optimiser son usage sans surexploiter des forêts déjà menacées. Après avoir rétréci pendant des siècles, la forêt française a vu sa surface doubler depuis le début du XIXe siècle, mais elle est désormais de plus en plus menacée par le réchauffement climatique. La mortalité des arbres a augmenté de 80% en dix ans selon l’IGN, et leur capacité à capter du CO2 a été divisée par deux depuis 2010. Le puits de carbone français – majoritairement composé des forêts – s’est effondré : alors qu’il captait 58 millions de tonnes équivalent CO2 (MtCO2eq) en 2010, seulement 16,9 MtCO2eq ont été séquestrées en 2022, selon le dernier bilan de l’Observatoire Climat-Energie, piloté par le Réseau Action Climat (RAC). Le taux d’échec des nouvelles plantations a lui aussi explosé, atteignant 38% en 2022 contre environ 20% auparavant, selon un rapport du Conseil supérieur de la forêt et du bois (CSFB), qui réunit pouvoirs publics, acteurs économiques et scientifiques. Réservoirs de carbone et de biodiversité, les forêts sont aussi une source de matériaux et d’énergie locale et renouvelable. Mais peut-on intensifier leur exploitation tout en les préservant ? Le gouvernement pense que oui. Dans le cadre de sa stratégie nationale bas carbone (SNBC), il compte les exploiter davantage, en augmentant à la fois la production de bois et la part de sa récolte utilisée dans des produits durables, c’est-à-dire en bois d’œuvre et en bois d’industrie.
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Pétitions AID2024-02
27 janvier, par JMTNous vous suggérons de suivre :
a) les pétitions du site CYBERACTEURS avec qui nous sommes en contact depuis plus de 22 ans, pour adhérer ou faire un don .
b) les pétitions du site AVAAZ qui à l’usage s’est avéré plus ouvert que ne le laissaient supposer ses bailleurs de fonds US initiaux. Allez sur les sites et inscrivez-vous pour signer plus facilement les pétitions quand vous en recevez l’avis directement par mél
c) Pour en savoir plus sur les gestionnaires de pétition voir l’excellent travail de nos amis de Yonne Lautre et surtout la version contributive
d) les autres textes à signer particulièrement recommandés se trouvent ci-après
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Remaniement ministériel : l’écologie aux oubliettes
26 janvier, par JMTIssus des réseaux sarkozystes, de la droite dure... les ministres choisis par Gabriel Attal pour former son gouvernement n’ont pas rassuré les écologistes. Il n’y a selon eux aucun espoir de changement de politique. Souvenez-vous, c’était il y a un an et demi, trois jours seulement avant le scrutin présidentiel. Lors de son discours à Marseille, Emmanuel Macron déclarait que « son second mandat sera écologique ou ne sera pas ». Depuis, cette phrase semble s’être perdue dans les limbes de la politique. L’engagement s’est évaporé. En tout cas, aucune mention liée à l’écologie n’a été faite lors de la nomination de Gabriel Attal comme Premier ministre, mardi 9 janvier. Les dirigeants macronistes prônent désormais le « réarmement civique de la Nation » et la « régénération de la jeunesse » comme si nous étions à la veille d’une mobilisation générale. La visite d’un commissariat par le Premier ministre le 10 janvier augure les nouvelles priorités : l’attachement à « l’ordre » et à « la sécurité ». Le 11 janvier, dans la soirée, la présentation du nouveau gouvernement n’a pas eu de quoi rassurer les écologistes ou leur donner de l’entrain. Le « en même temps » macronien semble révolu au profit d’une conversion plus réactionnaire.
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Europe-Juifs-Musulmans
25 janvier, par JMTL’Europe est obsédée par les Juifs. Pendant près de deux millénaires, elle les a rejetés, méprisés et persécutés. Aujourd’hui, après un répit de quelques décennies, elle condamne et maltraite les musulmans de la même manière, tout cela au nom du soutien aux Juifs. Le traitement inhumain infligé par Israël aux Palestiniens - qui a culminé avec leur massacre et leur expulsion massive de Gaza - laisse les Européens indifférents. Au contraire, ils encouragent les Israéliens, se surpassent dans des démonstrations fougueuses de solidarité, dans l’envoi rapide d’armes pour que les Forces de défense israéliennes puissent mieux encore mener leur odieuse campagne, dans la validation instantanée des mensonges les plus scandaleux à la suite des atrocités les plus révoltantes. Cette complicité a permis de renforcer leur soutien moral. Les dirigeants se précipitent à Tel Aviv pour être au plus près de l’action et pour pouvoir arracher une photo d’eux embrassant Bibi Netanyahu - une copie pour le journal télévisé du soir, une copie pour la prochaine brochure de campagne, une copie pour d’éventuelles mémoires. De façon générale, l’Occident a manifestement un gros problème avec les questions de religion, de race et d’ethnicité. Ce problème est multiforme, il se transforme, il va et vient, il déplace les priorités et les cibles, mais il reste profondément ancré dans la psyché collective.
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2024 : « le coup de grâce » pour nos forêts
24 janvier, par JMTIl n’a jamais fait aussi chaud sur Terre qu’en 2023. Les répercussions de telles chaleurs sur les forêts françaises sont majeures, explique Jonathan Lenoir, du CNRS. 2023 est l’année la plus chaude jamais enregistrée sur Terre, dévoilait l’observatoire européen Copernicus le 6 décembre, dans l’effervescence de la COP28. Désormais, au tour de Météo-France de faire couler l’encre. Car, dans l’Hexagone aussi, les températures ont été hors normes. Avec une moyenne annuelle estimée à 14,2°C, l’année tout juste terminée devrait finir sur la deuxième marche, à l’échelle nationale. « Un hiver doux », « un printemps en dents de scie », « une chaleur exceptionnelle en juin », « une fin août historique » et « un automne aux allures estivales ». Voilà comment l’établissement public résume les douze mois écoulés. Les répercussions de telles températures sur les forêts et la biodiversité qu’elles abritent sont considérables, explique Jonathan Lenoir, docteur ingénieur en sciences forestières, chargé de recherche au CNRS. En revanche, elles ont subi de plein fouet les canicules à répétition et les sécheresses interminables. À cela s’ajoute un dérèglement de la redistribution des précipitations.
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L’influence humaine sur le climat remonte à loin
23 janvier, par JMTLorsque les Européens sont arrivés dans les Amériques, ils ont causé tellement de morts et de maladies qu’ils ont modifié le climat mondial, selon une nouvelle étude. Les colons européens ont tué 56 millions d’indigènes en une centaine d’années en Amérique du Sud, en Amérique centrale et en Amérique du Nord, entraînant l’abandon de vastes étendues de terres agricoles et leur reboisement, estiment des chercheurs de l’University College London (UCL). Selon l’étude, l’augmentation de la densité des arbres et de la végétation sur une superficie équivalente à celle de la France a entraîné une diminution massive du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère. Les chercheurs ont constaté que les niveaux de carbone avaient suffisamment changé pour refroidir la Terre en 1610. Christophe Colomb est arrivé en 1492, « le CO2 et le climat étaient restés relativement stables jusqu’alors », explique Mark Maslin, professeur de géographie à l’UCL et l’un des coauteurs de l’étude. « C’est donc le premier changement majeur que nous observons concernant les gaz à effet de serre de la Terre ».
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Sortir du populisme anti-écologique
22 janvier, par JMTL’année 2023 s’achève sur deux paradoxes saisissants : d’une part, l’année la plus chaude de l’histoire aura également été celle où les émissions de GES auront atteint un nouveau sommet, alors même que toutes les preuves de la crise climatique tirée par la croissance fossile sont sous nos yeux, nous poursuivons dans la même voie autodestructrice ; d’autre part, l’année de tous les impacts écologiques en France (sécheresse, pénurie d’eau, crise alimentaire, canicules, inondations) aura également été celle de la montée en puissance du populisme anti-écologique. Lorsque la nécessité écologique devient une évidence quotidienne, nous assistons à l’intensification des discours politiques visant à l’empêcher. Ainsi, le camp xénophobe et réactionnaire répète à l’envi que des politiques environnementales hystériques font exploser les inégalités sociales et aggravent la défiance politique alors que tout indique que ces inégalités résultent de la non-transition des systèmes énergétiques et alimentaires au cours des décennies passées, dont le prix est aujourd’hui la précarité énergétique, l’insécurité alimentaire et la vulnérabilité sanitaire. Pour autant, la transition écologique est brandie comme un épouvantail social.
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La violence engendrera davantage de radicalisation
20 janvier, par JMTLa nouvelle vague de radicalisation s’amorce à Gaza. Les dirigeants de Tel-Aviv prétendent que l’élimination du Hamas mettra fin à leurs problèmes de sécurité. Les faits démontrent l’exact opposé. « La leçon à en tirer n’est certainement pas que l’on pourrait gagner une guerre en milieu urbain tout en protégeant les civils. La leçon est qu’il n’est possible de gagner une guerre en milieu urbain que si on protège les civils », tel est le message d’avertissement du secrétaire à la Défense Lloyd Austin qui a récemment fait la Une des journaux. « Vous voyez, dans ce genre de combat, le centre de gravité est la population civile, a-t-il déclaré. Et si vous les jetez dans les bras de l’ennemi, vous remplacez une victoire tactique par une défaite stratégique. » Les remarques d’Austin, formulées lors du Forum national de défense Reagan en décembre, devraient donner à réfléchir au grand nombre de responsables et de commentateurs israéliens et occidentaux qui insistent sur le fait qu’une « réponse militaire » au Hamas est la seule voie permettant à Israël d’assurer sa sécurité à long terme. Si le nombre effroyable de victimes civiles de la campagne militaire israélienne est bien entendu inacceptable, selon ce raisonnement, la menace que représente le Hamas signifierait qu’Israël n’a pas d’autre choix que de poursuivre la guerre jusqu’à l’élimination totale de cette organisation, aussi longtemps qu’il le faudra et quel qu’en soit le coût.
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La Plagne ferme des pistes
19 janvier, par JMTLa fin d’une ère. La station de La Plagne, en Savoie, l’une des plus, sinon la plus fréquentée de France (2.5 millions de skieurs chaque année) a démonté les remontées mécaniques situées sur le glacier historique de la Chiaupe, réduisant de quelques hectares son domaine skiable dès cet hiver. Une décision motivée par les conséquences du changement climatique déjà visibles sur les hauts sommets et les glaciers français. Sans évidemment évoquer la fin du ski d’été sur ce glacier à quelque 3000 m d’altitude. Le directeur des pistes, Luc Nicolino lâche ainsi : « là où certaines stations réfléchissent encore à agrandir leur domaine, nous sommes l’une des premières à faire le chemin inverse, en décidant de rendre à la nature près de 9 hectares ». Au total 35 pylônes, 2,5 km de câbles, trois remontées mécaniques et 600 m2 de bâtiments ont été enlevés. À la place, une nouvelle télécabine a vu le jour 200 m plus bas, sur un autre versant, considéré plus sûr. « De La Chiaupe, il ne reste plus qu’un tout petit glacier », déplore Luc Nicolino, qui a vu tout au long de sa carrière cette langue de glace se réduire comme peau de chagrin sous l’effet du changement climatique. Les bordures du glacier se sont dégradées, le permafrost a fondu et le terrain qui supportait les anciens équipements s’effondre, ce qui oblige à réaligner fréquemment les télésièges.
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