La Crise italienne s’enracine dans une offensive néolibérale vieille de plusieurs décennies. Les élections italiennes de cet automne ont vu les électeurs punir une fois de plus les partis de gouvernement en place. Mais derrière le bouleversement du système des partis se cache un rétrécissement du choix politique réel, les intérêts de la classe ouvrière luttant pour trouver une représentation électorale. Au cours des trois dernières décennies, les Italiens ont été appelés aux urnes à neuf reprises pour élire un nouveau Parlement. Et neuf fois, les partis soutenant le gouvernement sortant ont été battus. La victoire de Fratelli d’Italia, la seule grande force d’opposition au gouvernement technocratique de Mario Draghi, n’était donc guère inattendue. De même, ce n’est pas une surprise si, lors des élections générales du 25 septembre, le taux de participation, qui était déjà en baisse constante, a atteint le niveau le plus bas de l’après-guerre : à peine plus de trois Italiens sur cinq votent aujourd’hui (près de neuf sur dix le faisaient en 1992).
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Politique
Il faut avoir quelques repères de ce qui se passe dans les partis qui seuls peuvent mettre en application le changement de société auquel nous croyons.
Les actuels "grands"......mais aussi ceux qui se fondent et qui seront peut-être les grands de demain......
S’il y a un demain ?
Mais la politique ce n’est pas que les partis qui la font. Des individus non encartés qui partagent leur réflexion permettent de trouver une cohérence.
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Stefano Palombarini analyse le « bloc bourgeois »
18 janvier 2023, par JMT -
Israël et la montée du fascisme juif
16 janvier 2023, par JMTLe masque du visage de l’État d’apartheid d’Israël est en train de tomber, révélant une tête de mort souriante qui laisse augurer de la suppression des rares restrictions qui empêchaient encore de massacrer les Palestiniens.Le gouvernement de coalition proposé par Benjamin Netanyahu, composé d’extrémistes juifs, de sionistes fanatiques et de fondamentalistes religieux, représente un changement sismique en Israël, lequel va exacerber le statut de paria d’Israël, éroder les soutiens extérieurs en faveur d’Israël, alimenter un troisième soulèvement palestinien, ou intifada, et créer des divisions politiques irréconciliables au sein de l’État juif. Alon Pinkas, écrivant dans le journal israélien Haaretz, qualifie le gouvernement de coalition, qui devrait prendre le pouvoir dans une ou deux semaines, de « kakistocratie exceptionnelle : un gouvernement formé par la pire et la moins convenable des combinaisons d’ultranationalistes, de suprémacistes juifs, d’antidémocrates, de racistes, de bigots, d’homophobes, de misogynes, de politiciens corrompus et présumés corrompus. Une coalition au pouvoir composée de 64 législateurs, dont 32 sont soit ultra-orthodoxes, soit sionistes religieux. Certainement pas le style de ce que Zeev Jabotinsky, le père du sionisme révisionniste, ou Menachem Begin, le fondateur du Likoud, auraient pu imaginer ».
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Accords de Minsk : où en est-on ?
13 janvier 2023, par JMTCes dernières semaines, les dirigeants de Kiev et de Moscou ont affirmé que pour eux, les accords de Minsk étaient désormais lettre morte. Poutine et Zelensky sont enfin d’accord. Voilà pourquoi ce n’est pas une très bonne nouvelle. Entre les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Volodymyr Zelensky, règne une amère animosité. Un accord sur quoi que ce soit – qui serait un point de départ pour des pourparlers – est difficile à trouver. Mais pour la première fois depuis plusieurs mois cependant, les deux dirigeants se sont mis d’accord sur quelque chose. Malheureusement, cela les éloigne encore plus des négociations que ce n’est le cas aujourd’hui. Ils semblent tous deux convaincus que l’accord de Minsk II conclu en 2015 et dont beaucoup pensaient qu’il permettrait d’avancer vers la paix dans la région, est bel et bien caduc. À un moment donné, cette horrible guerre prendra fin. Et elle devra se terminer par des négociations. Ces dernières devront, à un moment ou à un autre, régler la question des terres situées à l’est, en proie à une lutte acharnée qui dure depuis des décennies. Zelensky a déclaré qu’une condition préalable aux pourparlers était « la restauration de l’intégrité territoriale [de l’Ukraine] », autrement dit le Donbass, Kherson, Zaporijia et même la Crimée.
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Ukraine et neutralité algérienne
11 janvier 2023, par JMTJusqu’à quand la neutralité de l’Algérie dans la guerre en Ukraine peut-elle durer ? Alger a tout intérêt à entretenir de bonnes relations tant avec Moscou qu’avec l’Occident, mais comme Poutine fait durer le conflit, la donne pourrait changer. Ancrée dans une approche des affaires mondiales fondée sur le non-alignement depuis les années 1970, la réaction de l’Algérie face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie n’a pas été surprenante. Désireuse de ne vexer ni le Kremlin ni l’Occident, l’Algérie est restée neutre dans ce conflit. La situation en Ukraine, qui a dangereusement fait monter les tensions entre la Russie, partenaire stratégique et principal fournisseur d’armes de l’Algérie, et les partenaires occidentaux de ce pays nord-africain, est une épreuve majeure pour le non-alignement algérien à l’échelle internationale. Quand Washington a voulu mobiliser la communauté internationale contre Moscou lors de l’Assemblée générale des Nations unies début mars, l’Algérie a été le seul pays arabe à s’être abstenu lors du vote de la résolution élaborée par les États-Unis. Par la suite, les Algériens ont à nouveau adopté une position neutre à l’ONU concernant d’autres votes portant sur l’invasion russe.
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Daniel Ellsberg : inculpez-moi aussi
9 janvier 2023, par JMTDaniel Ellsberg demande aux États-Unis de l’inculper dans la mesure où tout comme Julian Assange il est, de façon non autorisée, en possession de matériel classifié. Ellsberg emboîte ainsi le pas au fondateur de Cryptome.org qui a lui aussi demandé à être poursuivi, rapporte Joe Lauria. Le lanceur d’alerte des Pentagon Papers, Daniel Ellsberg, a indiqué au ministère de la Justice des États-Unis et au président Joe Biden qu’il était tout aussi passible d’inculpation que l’éditeur de WikiLeaks, Julian Assange, pour avoir été sans autorisation en possession de documents classifiés avant qu’ils ne soient publiés par WikiLeaks et qu’il plaiderait « non coupable » parce que la Loi sur l’Espionnage est inconstitutionnelle.Ellsberg a révélé cette semaine lors de l’émission d’entretiens Hard Talk de la BBC qu’Assange lui avait donné les fichiers divulgués par l’analyste du renseignement de l’armée américaine Chelsea Manning afin qu’il les sauvegarde avant leur publication par WikiLeaks en 2010. Assange est accusé d’avoir violé la loi sur l’espionnage pour possession et diffusion d’informations classifiées et risque 175 ans de prison aux États-Unis s’il est extradé de la prison de Belmarsh, à Londres.
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Connais ton ennemi
6 janvier 2023, par JMTLa législation accélérée adoptée par le Congrès pour éviter une grève des syndicats des chemins de fer constitue un coup de plus dans la guerre menée depuis des décennies par les deux partis au pouvoir contre la classe ouvrière. La décision du Congrès d’interdire aux cheminots de se mettre en grève et de les forcer à accepter un contrat qui ne répond guère à leurs revendications s’inscrit dans le cadre de la lutte des classes qui définit la politique américaine depuis des décennies. Les deux partis politiques au pouvoir ne diffèrent que par leur rhétorique. Ils sont étroitement liés dans leur détermination à réduire les salaires, à démanteler les programmes sociaux, ce que l’administration de Bill Clinton a fait avec l’aide sociale, à contrecarrer les syndicats et à interdire les grèves, le seul outil dont disposent les travailleurs pour faire pression sur les employeurs. Cette nouvelle attaque contre les syndicats des chemins de fer, où les conditions de travail sont devenues un véritable enfer, caractérisé par des licenciements massifs , le refus du moindre jour de congé de maladie rémunéré et des horaires de travail particulièrement pénibles qui obligent à être « en permanence disponible », est un coup de plus porté aux droits de la classe ouvrière et à notre démocratie anémique.
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Les communs anticapitalistes comme stratégie de décroissance
4 janvier 2023, par JMTLa décroissance, comme cadre conceptuel et instrument politique, est devenue de plus en plus motivante tant pour la recherche intellectuelle que pour de nouvelles pratiques militantes en imaginant et mettant en oeuvre des façons nouvelles pour articuler les liens entre société, économie et nature. Aujourd’hui, le concept est entré dans la littérature scientifique, le vocabulaire des mouvements sociaux, le débat public sur l’élaboration des politiques, et même au Parlement européen dans un périmètre allant de l’ajustement des infrastructures à la réorganisation du travail, en passant par les économies solidaires, le plafonnement des ressources et les alternatives au PIB. Bien qu’elle soit généralement perçue comme une réduction d’échelle sur le plan matériel, on peut utiliser la décroissance, et on le fait, pour envisager et exiger une transformation beaucoup plus globale (et radicale) des sociétés et des économies.
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Retour sur la COP 27
2 janvier 2023, par JMTLe sommet sur le climat de la COP27 a été un nouvel exercice d’écoblanchiment des entreprises. Le sommet de la COP27 [qui s’est déroulée] la semaine dernière en Égypte s’est terminé sur un constat : la planète toujours sur la voie d’une hausse désastreuse des températures. Cependant, la nouvelle politique climatique du Brésil, après la défaite de Jair Bolsonaro, est une lueur d’espoir pour ceux qui sont sur le front de la crise climatique. Alors que les dirigeants du monde entier se sont réunis en Égypte pour le sommet 2022 de la COP27 sur le climat , la sœur du militant égypto-britannique emprisonné, Alaa Abd el-Fattah s’est adressé aux médias internationaux : « A cette conférence, les plus vulnérables sont censés négocier avec les plus puissants. Je tiens à dire que toute chance de survie de mon frère viendra des personnes vulnérables. Elle viendra de ceux qui paient le prix du luxe des autres, de ceux qui sont enfermés dans un système qu’ils n’ont pas choisi. »
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Les Etats-Unis ont contribué à détruire la Somalie moderne
30 décembre 2022, par JMTDepuis les années 1990, aucun gouvernement n’a été en mesure de contrôler l’ensemble du territoire somalien. Des reportages larmoyants sur la piraterie et le terrorisme occultent le fait que de grandes puissances comme les États-Unis sont intervenues à plusieurs reprises dans les affaires du pays et ont aggravé sa situation. La couverture médiatique occidentale présente la Somalie comme l’exemple classique d’un État défaillant. Au cours des trois dernières décennies, aucun gouvernement n’a été en mesure de contrôler son territoire national. Mais les reportages sur le terrorisme et la piraterie ont occulté le fait que la Somalie fait partie intégrante du système mondial. De la guerre froide jusqu’à la « guerre contre le terrorisme », l’intervention extérieure des États les plus puissants du monde a joué un rôle majeur dans l’aggravation de la crise somalienne. Elizabeth Schmidt est professeure émérite d’histoire à l’Université Loyola du Maryland et auteure de six ouvrages sur l’Afrique. Son livre le plus récent est Foreign Intervention in Africa After the Cold War.
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Le château de cartes des hausses des taux d’intérêt
28 décembre 2022, par JMTLes hausses de taux de la Fed pénalisent les travailleurs - et révèlent la fumisterie du capitalisme américain. Après des mois passés par la Réserve fédérale à tenter de provoquer une récession, les Américains ordinaires en subissent les frais. Pendant ce temps, sans le bénéfice de taux d’intérêt très bas, nous avons un aperçu de la façon dont une grande partie du monde des affaires américain s’est construit sur la fraude. Rien ne laisse présager que la Réserve fédérale mettra un terme à son programme de hausses des taux d’intérêt dans un avenir proche, et le public américain en ressent déjà les effets. Un bref retour : pour faire face à l’accélération des prix provoquée par les effets de la pandémie et de la guerre en Ukraine, la Fed a décidé de commencer à relever progressivement les taux d’intérêt après une longue période de taux exceptionnellement bas .
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