La nouvelle vague de radicalisation s’amorce à Gaza. Les dirigeants de Tel-Aviv prétendent que l’élimination du Hamas mettra fin à leurs problèmes de sécurité. Les faits démontrent l’exact opposé. « La leçon à en tirer n’est certainement pas que l’on pourrait gagner une guerre en milieu urbain tout en protégeant les civils. La leçon est qu’il n’est possible de gagner une guerre en milieu urbain que si on protège les civils », tel est le message d’avertissement du secrétaire à la Défense Lloyd Austin qui a récemment fait la Une des journaux. « Vous voyez, dans ce genre de combat, le centre de gravité est la population civile, a-t-il déclaré. Et si vous les jetez dans les bras de l’ennemi, vous remplacez une victoire tactique par une défaite stratégique. » Les remarques d’Austin, formulées lors du Forum national de défense Reagan en décembre, devraient donner à réfléchir au grand nombre de responsables et de commentateurs israéliens et occidentaux qui insistent sur le fait qu’une « réponse militaire » au Hamas est la seule voie permettant à Israël d’assurer sa sécurité à long terme. Si le nombre effroyable de victimes civiles de la campagne militaire israélienne est bien entendu inacceptable, selon ce raisonnement, la menace que représente le Hamas signifierait qu’Israël n’a pas d’autre choix que de poursuivre la guerre jusqu’à l’élimination totale de cette organisation, aussi longtemps qu’il le faudra et quel qu’en soit le coût.
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Politique
Il faut avoir quelques repères de ce qui se passe dans les partis qui seuls peuvent mettre en application le changement de société auquel nous croyons.
Les actuels "grands"......mais aussi ceux qui se fondent et qui seront peut-être les grands de demain......
S’il y a un demain ?
Mais la politique ce n’est pas que les partis qui la font. Des individus non encartés qui partagent leur réflexion permettent de trouver une cohérence.
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La violence engendrera davantage de radicalisation
20 janvier, par JMT -
Israël a signé son arrêt de mort
18 janvier, par JMTLes États coloniaux ont une durée de vie limitée. Israël ne fait pas exception. Israël semblera triomphant après avoir terminé sa campagne génocidaire à Gaza et en Cisjordanie. Soutenu par les États-Unis, il atteindra son objectif dément. Ses déchaînements meurtriers et sa violence génocidaire extermineront les Palestiniens ou procéderont à un nettoyage ethnique. Le rêve qu’il a formé d’un État exclusivement juif, où tous les Palestiniens qui resteront seront privés de leurs droits fondamentaux, se réalisera. Il se délectera de sa victoire obtenue dans un bain de sang. Il célébrera ses criminels de guerre. Son génocide sera gommé de la mémoire collective et jeté dans l’immense trou noir de l’amnésie historique d’Israël. Ceux qui, en Israël sont dotés de conscience seront réduits au silence et persécutés ( exemple de censure sur X). Mais quand on en sera là, quand Israël aura réussi à décimer Gaza - on parle de plusieurs mois de guerre - le pays aura signé sa propre condamnation à mort. Son image de moralité, son prétendu respect de l’État de droit et de la démocratie, son histoire mythique du courage de l’armée israélienne et de la naissance miraculeuse de la nation juive seront réduits en cendres. Le capital social d’Israël sera épuisé. Il sera révélé comme un régime d’apartheid laid, répressif et rempli de haine, ce qui aliénera les jeunes générations de juifs américains.
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La Cour pénale internationale sera-t-elle à la hauteur avec Israël ?
16 janvier, par JMTLe 3 décembre 2023, le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a achevé sa première mission en Israël et en Palestine. En Israël, il a rencontré des survivants et des familles de victimes des attaques du Hamas du 7 octobre ; à Ramallah, en Palestine, il a tenu des réunions avec des responsables palestiniens et des victimes de Gaza et de Cisjordanie.
Depuis le début de son mandat en juin 2021, il est resté relativement discret quant à la situation en Palestine, hormis sa promesse de se rendre en Palestine lors de la 21ème session de l’Assemblée des États Parties. Cependant, suite à sa visite du 29 octobre à la frontière de Rafah, Karim Khan a fait des déclarations dans les médias et a publié un article d’opinion dans The Guardian.
Bien que l’intérêt récent que montre le Procureur face à la situation en Palestine soit bienvenu et attendu depuis longtemps, une analyse critique de son approche avant et après le 29 octobre peut conduire à s’interroger sur la persistance d’une politique du deux poids, deux mesures face à cette situation.
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Succès historique ou semi échec lamentable de la COP28 ?
11 janvier, par JMT« Ce projet servile semble avoir été dicté mot pour mot par l’OPEP », écrit l’ancien vice-président. L’ancien vice-président et défenseur du climat Al Gore prévient que le sommet des Nations unies sur le climat COP28 est désormais « au bord de l’échec total » après que les dirigeants du sommet ont publié un projet d’accord qui passe entièrement sous silence tout appel à une sortie progressive des combustibles fossiles, sans laquelle il est impossible d’atténuer de manière significative la crise climatique. Dans une déclaration cinglante publiée lundi sur les réseaux sociaux, Gore a prévenu que la conférence, censée rassembler le monde pour lutter contre la catastrophe climatique, a été confisquée par ceux-là mêmes qui sont à l’origine de la crise, à savoir les industries des combustibles fossiles. « La COP28 est sur le point d’échouer complètement, a écrit Gore. Le monde a désespérément besoin de sortir des énergies fossiles le plus rapidement possible, mais ce projet docile ressemble à un texte dicté mot pour mot par l’OPEP. Il est même pire que ce que beaucoup craignaient. Il s’agit d’un projet « des états pétroliers, par les états pétroliers et pour les états pétroliers » ».
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Henry Kissinger ange ou démon
9 janvier, par JMTLors de son passage au gouvernement, Henry Kissinger a supervisé des politiques qui ont coûté la vie à au moins 3 millions de personnes. Pour les médias américains, la boutade d’Henry Kissinger selon laquelle « le pouvoir est l’aphrodisiaque par excellence » s’est avérée exacte. Les journalistes influents et les experts ont souvent exprimé la passion qu’ils éprouvaient pour lui. L’establishment médiatique n’a cessé de se pâmer devant l’un des pires criminels de guerre de l’histoire moderne. Après l’annonce de sa mort, mercredi soir 29 novembre 2023, la grande presse s’est fait l’écho de la couverture médiatique qui le suivait depuis ses années passées aux côtés du président Richard Nixon, alors qu’ils faisaient équipe pour orchestrer l’immense carnage en Asie du Sud-Est. Le titre d’un bulletin d’information du Washington Post résumait la situation : « Henry Kissinger meurt à 100 ans. Le célèbre homme d’État et érudit avait un pouvoir inégalé concernant la politique étrangère ». Mais un criminel de guerre peut-il vraiment être un « homme d’État reconnu » ? Dans sa Une, le New York Times commence par décrire Kissinger comme « un érudit devenu diplomate qui a été l’artisan de l’ouverture des États-Unis à la Chine, qui négocié la sortie des Etats Unis du Vietnam et utilisé la ruse, l’ambition et l’intelligence pour remodeler les rapports de force américains avec l’Union soviétique à l’époque de la Guerre froide, en piétinant parfois les valeurs démocratiques pour y parvenir ».
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Génocide en cours à Gaza
6 janvier, par JMTDans la déclaration suivante, plus de 55 spécialistes de l’Holocauste, des génocides et des violences de masse déplorent les crimes atroces commis à l’encontre des civils par le Hamas et le Djihad islamique le 7 octobre et par les forces israéliennes depuis lors.
La famine, les massacres et les déplacements forcés de civils palestiniens à Gaza se poursuivent, ce qui soulève d’autant plus la question d’un génocide, en particulier au vu des intentions exprimées par les dirigeants israéliens. Le président israélien Isaac Herzog a utilisé un langage particulièrement offensif lors d’une interview sur MSNBC il y a quelques jours, le 5 décembre : « Cette guerre n’est pas seulement une guerre entre Israël et le Hamas. C’est une guerre qui vise, vraiment, véritablement, à sauver la civilisation occidentale. [...] Nous sommes attaqués par un réseau djihadiste, un empire du mal. [...] et cet empire veut conquérir tout le Moyen-Orient, et si nous n’étions pas là, l’Europe serait la prochaine cible, et puis les États-Unis suivraient ». Herzog reprend ainsi l’association faite par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu entre l’attaque d’Israël contre Gaza et Amalek, le mal dans la bible [Dans le livre de l’Exode, Amalek attaque sans raison les Enfants d’Israël, à peine sortis d’Égypte, NdT], mais il inscrit cette attaque dans le contexte moderne comme étant le dernier rempart contre l’apocalypse mondiale et l’effondrement de la « civilisation occidentale ». -
Israël récolte …... ce qui a été semé par Netanyahou - 2
4 janvier, par JMTUn déplacement israélien révélé par Avigdor Lieberman, affirme que le chef du Mossad et le commandant militaire israélien ont été envoyés en mission par Netanyahou en février 2020. Le chef du Mossad, Yossi Cohen, s’est rendu à Doha le 5 février 2020 afin de s’assurer que le Qatar poursuivrait bien sa politique d’aide financière à la bande de Gaza contrôlée par le Hamas. Cette visite a été révélée lors d’une interview que l’ancien ministre de la défense Avigdor Lieberman a accordée samedi à la chaîne de télévision israélienne Channel 12 News. Il a déclaré que le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait envoyé Cohen et le chef du commandement sud de l’armée israélienne, Herzl Halevi, pour « supplier les Qataris de continuer à financer le Hamas ». « Les Égyptiens et les Qataris sont en colère contre le Hamas et ils étaient sur le point de couper tous liens avec celui-ci. Et d’un seul coup, Netanyahou se présente comme un défenseur du Hamas, faisant pression sur l’Égypte et le Qatar pour qu’ils poursuivent leur soutien financier » a déclaré Lieberman, ajoutant que la politique de Netanyahou équivalait à une « capitulation devant le terrorisme ».
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Israël récolte …... ce qui a été semé par Netanyahou - 1
2 janvier, par JMTLa relation - ou plutôt l’alliance - de longue date entre Benjamin Netanyahou et le Hamas a fait couler beaucoup d’encre. Et pourtant, le fait même qu’il y ait eu une coopération étroite entre le Premier ministre israélien (avec le soutien d’une grande partie de la droite) et l’organisation fondamentaliste semble avoir disparu de la plupart des analyses actuelles - tout le monde parle « d’échecs, d’erreurs et de contzeptziot » (conceptions figées). Dans ce contexte, il est nécessaire non seulement de rappeler l’histoire de cette coopération, mais aussi de tirer une conclusion sans ambiguïté : L’attaque du 7 octobre 2023 est utile à Netanyahou, et ce n’est pas la première fois, elle l’aide à préserver son pouvoir, en tous cas à court terme. Le mode opératoire de la politique de Netanyahou depuis son retour au poste de Premier ministre en 2009 a été et continue d’être, d’une part, le renforcement du pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza et, d’autre part, l’affaiblissement de l’Autorité palestinienne.
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Où va l’Argentine sur le plan international ?
28 décembre 2023, par JMTEn matière de politique étrangère, l’Argentin Javier Milei serait davantage néo conservateur que libertarien [Le libertarianisme veut limiter les obligations sociales imposées par le politique au profit du libre choix de chaque individu, NdT]. Le président nouvellement élu est un fervent partisan de l’Ukraine et a déjà qualifié la Chine d’« assassin ». L’élection surprise à la présidence de l’Argentine de Javier Milei, un « libéral libertarien » autoproclamé, excentrique et maniant la tronçonneuse, a suscité un vif intérêt dans le monde entier. L’attention s’est surtout portée sur le caractère radical des propositions économiques que Milei promeut afin de guérir l’Argentine de ses maux chroniques, au premier rang desquels une inflation annuelle de 143% et la pauvreté qui a submergé plus de 40% des Argentins, le tout dans un contexte de dette en souffrance envers le Fonds monétaire international à hauteur de 43 milliards de dollars. Parmi les remèdes proposés par Milei figurent la liquidation de la banque centrale argentine, l’abandon de la monnaie nationale - le peso - en faveur du dollar américain, la privatisation des actifs de l’État et la réduction des dépenses publiques, y compris les allocations destinées aux individus et communautés les plus vulnérables. La tronçonneuse qu’il a adoptée comme icône pendant la campagne électorale symbolise son intention de démolir l’État, qui, selon Milei, est à l’origine du déclin progressif de l’Argentine au cours des XXe et XXIe siècles.
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Queering the map, c’est aussi faire la guerre
26 décembre 2023, par JMTGrâce à la plateforme en ligne Queering the Map, les histoires des Palestiniens homosexuels peuvent vivre à jamais, affirmant au monde qu’ils existent bel et bien. Alors que l’attaque israélienne contre Gaza se poursuit, l’histoire palestinienne est en train de disparaître. Des arbres généalogiques entiers sont déracinés et brûlés. Ce type d’anéantissement ne porte pas seulement atteinte au corps physique d’un peuple ; il s’attaque à sa capacité à transmettre ses connaissances, ses histoires, ses coutumes et sa culture aux générations futures. Comme dans d’autres génocides, l’un des principaux objectifs de cet effacement est d’éliminer non seulement des vies, mais aussi une mémoire collective. Cette perte est incommensurable. Pour les personnes homosexuelles et transgenres de Gaza, qui vivent déjà en marge de la société, l’effacement est décuplé. Le gouvernement israélien d’extrême droite, bien qu’il s’aligne sur les puissances homophobes du monde entier, insiste sur le fait que l’État israélien est un havre pour les personnes LGBTQ, contrairement à la Palestine, où, laisse-t-on entendre, aucune personne homosexuelle ne pourrait survivre ne serait-ce qu’un jour.