Il n’y a pas de seuil au-delà duquel tout est fini. En revanche, plus on agit vite, et plus on évitera les conséquences dramatiques. Chaque tonne de CO2 compte, chaque degré compte. La formulation du GIEC en compte à rebours est pour le moins maladroite. Il n’y a pas d’échéance temporelle avec un gouffre pour justifier l’urgence climatique et donner l’illusion qu’au-delà de +1.5°C, c’est la fin du monde. Selon le GIEC, sans un renforcement des politiques actuelles, le monde se dirige vers un réchauffement de +3,2 °C d’ici la fin du siècle avec des conséquences dramatiques. D’autant que les solutions existent et sont toutes disponibles pour transformer en profondeur l’ensemble des secteurs et que le volume des liquidités et des capitaux est suffisant pour investir. Quelques jours après sa publication, l’alerte du GIEC ne semble pas encore avoir eu d’effet. Alors que la majorité des parlementaires européens ont appelé à un embargo sur tous les hydrocarbures russes, les 27 ont décidé de le limiter au seul charbon, avec un impact forcément très réduit. De son côté, le gouvernement canadien a donné son feu vert à la construction d’un grand projet pétrolier controversé dans l’océan Atlantique, qui verrait le jour en 2028. Or le GIEC est formel : il faut cesser dès maintenant tout nouveau projet fossile pour rester sous 1,5°C de réchauffement.
Climat
-
Ce que dit vraiment le GIEC
17 mai 2022, par JMT -
Comment le réchauffement climatique va bouleverser l’Humanité
17 mai 2022, par JMTUn degré, deux degrés, quatre degrés… Au cours du siècle à venir, la température de la planète va continuer de monter. Plus l’humanité émettra de gaz à effet de serre (GES), plus le réchauffement climatique sera important. Les rapports du GIEC alertent sur cette situation et les conférences internationales comme la COP26 promettent des solutions. Mais en quoi ce dérèglement du climat est-il un problème ? Pourquoi doit-on se soucier de quelques degrés de plus ? Parce que le changement climatique menace les infrastructures où nous vivons, l’agriculture qui nous nourrit, et il peut nous tuer. De plusieurs façons.
-
En route pour un monde invivable
10 mai 2022, par JMTFaisons le point sur les perspectives pour le climat élaborées par le GIEC dans son dernier rapport, la pratique des « passeports dorés » en Europe, le lien entre retraite et santé, les effets du seuil de 50 salariés pour les entreprises et l’évolution des expulsions locatives pendant la crise sanitaire.
Le GIEC a publié le 4 avril le troisième et dernier volet (le sixième du genre depuis 1990), consacré aux politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La somme des engagements actuellement pris par les Etats représente, dans le meilleur des cas, une baisse d’environ 10 Gt (gigatonnes = milliards de tonnes) de CO2 et autres gaz à effet de serre (mesurés en équivalent CO2) à l’horizon 2030, par rapport au niveau record de 59 Gt mesuré en 2019.
-
Les solutions du GIEC face au chaos climatique
5 mai 2022, par JMTDans un nouveau rapport, le GIEC dresse un sombre état des lieux de nos efforts pour atténuer nos émissions de gaz à effet de serre. Il dévoile toutefois un itinéraire clair pour y parvenir, avec les renouvelables et la réduction de la demande énergétique. Le temps presse. Après deux semaines de discussions, les représentants des 195 États ont approuvé le 4 avril 2022 le « résumé pour décideurs » du troisième volet du sixième rapport du GIEC. Sur une soixantaine de pages — soit deux fois plus que dans sa précédente édition —, le document détaille les options pour réduire au plus vite nos émissions de gaz à effet de serre.
-
Le GIEC prône la sobriété
3 mai 2022, par JMTAvec 48 heures de retard, et au terme d’un final qui aura duré 40 heures, le groupe intergouvernemental d’experts sur le climat, a finalement approuvé tard dans la soirée de dimanche 3 avril son sixième rapport. Signe que les négociations entre les 195 États membres ont été tendues jusqu’au bout, notamment au sujet de la sortie des énergies fossiles, sur fond de guerre en Ukraine, et de dépendance extrême aux hydrocarbures russes. Après deux premiers volets consacrés à l’état des lieux et aux impacts, ce troisième rapport dresse les solutions pour diviser par deux nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, avec un pic des émissions et une accélération des politiques climatiques avant 2025, soit d’ici trois ans.
-
Les six comportements à adopter pour sauver la vie
30 avril 2022, par JMTAlors que l’utilité des éco-gestes est régulièrement remise en cause, une nouvelle étude britannique révèle six actions qui pourraient faire toute la différence pour maintenir la température sous 1,5°C. Il s’agit d’actions individuelles à mettre en place dans les pays les plus riches. Et l’impact pourrait être significatif, puisqu’il correspondrait à un quart de l’effort nécessaire d’ici 2030. Il est issu d’une nouvelle association britannique, « Take the Jump ». Alors que l’on peut vite se sentir démuni face à l’ampleur du défi, sans savoir réellement par où commencer, Take The Jump propose 6 actions à adopter pour limiter le réchauffement de la planète. Surtout, son discours est très déculpabilisant : l’objectif est de commencer, d’essayer, peut-on lire sur le site Internet du mouvement, car chaque action, même la plus minime, a un impact.
-
Une vague de chaleur sans précédent s’abat sur les pôles
30 avril 2022, par JMTC’est la région la plus froide de la Terre avec des températures de -55 °C en moyenne dans l’année. Or, en ce moment, en cette fin d’été austral, l’Antarctique est touché par une vague de chaleur sans précédent. La base de recherche de Concordia, installée sur le Dome C du plateau antarctique, à plus de 3 000 mètres d’altitude, a enregistré le 18 mars une « chaleur » record de -11,5 °C, record absolu tous mois confondus, battant les -13,7 °C du 17 décembre 2016. Les températures sont d’autant plus impressionnantes qu’elles devraient en réalité chuter avec la fin de l’été austral.
-
Fonte du permafrost : le point de non-retour est "imminent"
28 avril 2022, par JMTQuelques semaines après la publication d’un nouveau rapport du GIEC, une autre étude assombrit un peu plus les prévisions climatiques. Des chercheurs assurent que la fonte du permafrost pourrait bientôt franchir un point de non-retour, beaucoup plus tôt que ce que les scientifiques prédisaient jusqu’ici. Or le permafrost, en fondant, pourrait libérer des millions de tonnes de CO2, de méthane et même de mercure, réchauffant encore plus l’atmosphère. C’est un écosystème particulièrement vulnérable et clé dans la lutte contre le changement climatique.
-
Rapport du GIEC : agir pour le climat ne coûte pas si cher
28 avril 2022, par JMTLe dernier rapport du GIEC sur les solutions au changement climatique consacre aussi une partie au coût que représenterait une action ambitieuse. Les experts sont formels : agir pour le climat, en restant sous la barre des 2°C de réchauffement, aurait des bénéfices économiques supérieurs au coût engendré. Depuis de nombreuses années, de nombreuses études démontrent l’intérêt économique à respecter l’Accord de Paris. L’argent n’est pas un problème. C’est en substance ce que dit le GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, publié début mars et consacré cette fois aux solutions pour rester sous la barre de 1,5°C, voire 2°C, de réchauffement d’ici la fin du siècle.
-
Que se passerait-il si nous arrêtions les émissions de CO2 ?
21 avril 2022, par JMTOn entend souvent dire que le réchauffement climatique est une conséquence des émissions passées, qu’il existe une inertie climatique. Voyons dans le détail ce que cela signifie. Concentrons-nous sur le plus important des GES, le CO2 : la majorité de l’augmentation de la concentration a eu lieu au cours des 60 dernières années, et continue. Cette augmentation est la conséquence de l’accumulation des émissions de CO2 due aux activités humaines. On peut séparer ces activités en deux catégories : le changement d’affectation des sols, notamment les moindres captations des puits de carbone liées à la déforestation, et la combustion de ressources fossiles : charbon, pétrole, gaz. Ce sont les émissions ajoutées à l’atmosphère.
0 | ... | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 90 | 100 | 110 | ... | 140