Une équipe de recherche comprenant des scientifiques du CNRS-INSU a détecté un recul spectaculaire d’un important glacier du nord du Groenland, longtemps considéré comme stable. La calotte glaciaire du Groenland est bien plus vulnérable qu’on le pensait. Le glacier Petermann est l’un des plus grands du Groenland. Il est l’un des seuls de l’Arctique à posséder une extension flottante, appelée plateforme de glace, de plus de 60 km de long. Celles-ci sont des éléments essentiels car elles stabilisent la glace qui ne flotte pas. Mesurer les changements affectant ces plateformes est donc crucial car leur disparition peut entraîner une augmentation du déversement d’icebergs dans l’océan et donc une augmentation du niveau des océans. À l’aide de plusieurs centaines de données d’imagerie satellitaire, les scientifiques ont pu mesurer les changements qui ont affecté la plateforme glaciaire de Petermann au cours des 30 dernières années. Grâce à des méthodes interférométriques de pointe, la position de la ligne d’échouage du glacier a été mesurée très précisément, une donnée très utile qui est, entre autres, un très bon indicateur de la vulnérabilité du glacier au changement climatique.
Climat
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L’un des plus grands glaciers du Groenland recule dramatiquement
8 décembre 2022, par JMT -
L’exception climatique française
26 novembre 2022, par JMTUrsula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, l’a déclaré ce 14 septembre 2022 devant le Parlement Européen : il faut « plafonner » les superprofits des groupes énergétiques.
Or, début août, les Nations unies ont appelé à taxer les bénéfices excessifs des majors énergétiques, et l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie ou encore le Royaume-Uni ont annoncé une taxe temporaire sur les profits des pétroliers pour aider les ménages précaires face à la crise énergétique et climatique.
Première exception française, notre économiste en chef Bruno Le Maire s’est obstiné à refuser toute idée de taxation de ces grands groupes, allant jusqu’à lâcher à l’université du Medef : « Les superprofits, je ne sais pas ce que c’est ! ».
De plus, l’Espagne, l’Allemagne, l’Autriche et le Luxembourg ont tous déployé des politiques de quasi-gratuité des transports publics. Outre-Rhin, le ticket mensuel de transports à 9 euros mis en place durant cet été a fait économiser 1,8 million de tonnes de CO2. L’équivalent des émissions annuelles de près de 1 million de voitures.
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Cinq points de bascule sur le point d’être franchis
24 novembre 2022, par JMTDisparition des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique Ouest, mortalité massive des récifs coralliens tropicaux, dégel abrupt du pergélisol et arrêt d’un courant océanique dans l’Atlantique Nord : voici les cinq points de bascule qui peuvent être franchis au niveau de réchauffement actuel, soit +1,1°C par rapport à l’ère préindustrielle. Terrible constat dressé par des scientifiques internationaux dans une nouvelle étude publiée vendredi 9 septembre 2022 dans la revue Science. C’est une synthèse de plus de 200 publications, pour mieux prévoir les seuils de déclenchement de ces points de rupture. Ce sont des phénomènes qui déclenchent d’autres conséquences en cascade. Les premières analyses sur le sujet estimaient leur seuil de déclenchement dans une fourchette de 3 à 5°C de réchauffement. « Pour moi, ça changera la face du monde - littéralement, si vous regardez depuis l’espace », avec la montée du niveau des océans ou la destruction des forêts, a expliqué Tim Lenton, l’un des auteurs.
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Quel impact des volcans sur le changement climatique ?
15 novembre 2022, par JMTEt si le volcanisme modifiait davantage le climat que les activités humaines ? Cette question récurrente sur les causes anthropiques et naturelles de l’augmentation du dioxyde de carbone dans l’atmosphère fait l’objet de plusieurs mises au point qui montrent que nous sommes largement plus émetteurs de gaz à effet de serre (GES) que les phénomènes volcaniques, même les plus puissants qui ont entraîné les extinctions massives du vivant. Certaines éruptions volcaniques contemporaines ont été capables de modifier temporairement le climat. Ainsi, en 1991, le Pinatubo a provoqué un refroidissement planétaire à cause des émissions de soufre. Mais le volcanisme émet également des GES. Les éruptions volcaniques rejettent des cendres, des poussières, des gaz : soufre (SO2, H2S), des halogènes (HCl, HBr), du CO2 et de la vapeur d’eau dans l’atmosphère.
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Le cercle vicieux du changement climatique
8 novembre 2022, par JMTAprès des mois de sécheresse, des températures records et des forêts dévorées par les flammes, c’est au tour de violents orages de frapper la France. Un cercle vicieux lié au changement climatique qui intensifie et multiplie ces phénomènes. Face à cette instabilité, les prévisionnistes ont de plus en plus de mal à alerter assez tôt les populations. C’est le cas de la Corse où l’alerte a été donnée tardivement alors que des rafales à plus de 200 km/h balayaient déjà l’île. Ce sont des images impressionnantes. Le Sud de la France a subi de violents orages. Mardi 16 août, des pluies diluviennes ont ainsi inondé plusieurs rues de la capitale corse prenant les habitants par surprise. À Paris, à 19h, en seulement 90 minutes, 40 mm de pluie sont tombés, soit l’équivalent de « 70% de ce qui tombe normalement en un mois tout cumulé », a souligné Météo France à l’AFP. Plusieurs stations de métro ont été fermées. Une photo prise par la journaliste Johanna Luyssen montre un déluge inondant la station Balard. Dans le 16ème arrondissement, près de la Tour Eiffel, c’est la circulation des voitures qui a été perturbée.
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Nouvelle semaine caniculaire en France
27 septembre 2022, par JMTAlors que les conséquences sur la santé humaine, les transports, l’énergie, l’agriculture, etc., sont de plus en plus dramatiques, la France cumule les retards en matière d’adaptation au changement climatique. Un nouveau rapport affirme que l’État devrait investir 2,3 milliards d’euros par an pour être à la hauteur. Mi-juillet sera caniculaire, la porte de l’inédit est ouverte. Sera-t-elle franchie ? Les prévisions de Météo France sont cauchemardesques. Une bonne partie du pays va dépasser les 30°C. Depuis ce week-end, les températures grimpent. S’il est encore difficile de savoir exactement comment cette vague va évoluer, le prévisionniste de Météo France Gaëtan Heymes écrit : « Il n’est pas exclu que la canicule d’août 2003, à la sévérité inédite, soit surpassée par cet épisode. Toutes les incertitudes ne sont pas encore levées, notamment sur l’intensité maximale ; cela n’empêche pas d’évoquer cette possibilité dès maintenant. Cette prévision n’est hélas pas irréaliste. Un contexte de sécheresse extrême aggrave les canicules ».
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L’impressionnante fonte de la banquise arctique
6 août 2022, par JMTL’océan arctique (pôle nord) est dominé par la glace de mer qui s’accumule à chaque saison, et qui reste en place des années, même si son épaisseur et son étendue varie en fonction de la saison. Or, les mesures satellitaires de plus en plus précises et montrent que la banquise arctique fond à une vitesse élevée, suivant une tendance lourde. Dans quelques années, elle ne sera plus. Le principal témoin du réchauffement climatique est sans doute la fonte impressionnante de la banquise arctique. Il s’agit d’une boucle de rétroaction positive : le réchauffement signifie moins de glace et plus de glace va fondre, mais aussi, parce qu’il y a moins de glace, moins de rayonnement solaire incident est réfléchi, ce qui contribue au réchauffement : c’est l’effet albédo.
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Un avant-goût de notre futur climatique
26 juillet 2022, par JMTD’ici 2050, les canicules risquent d’être multipliées par deux. Conséquences : récoltes desséchées, feux de forêt en hausse... Le déni de gravité n’est plus une option.
Une canicule exceptionnelle pour la saison a déferlé sur une grande partie du pays la semaine dernière. La France a vécu l’une des vagues de chaleur les plus précoces jamais observées depuis le début des relevés météo. Couplé à la sécheresse, cet épisode fait craindre le pire pour les écosystèmes alors que l’été n’a pas débuté.
Il est très probable que de nombreux records mensuels pour le mois de juin seront battus. Le mercure a frôlé les 40°C localement, notamment dans le sud-ouest, à proximité de Toulouse. À Bordeaux, le ressenti atteignit 41°C pour une température sous abri de 37°C.Le pic d’intensité fut entre jeudi et samedi : des températures supérieures à 35°C. Des nuits sans air étouffantes. -
Doit-on nommer les vagues de chaleur ?
21 juillet 2022, par JMT37°C à Toulouse, 34°C à Bordeaux... alors qu’une vague de chaleur précoce et exceptionnelle s’est abattue sur la France, des climatologues appellent à donner un nom à ces canicules. Le but : marquer les esprits et sensibiliser le grand public, comme c’est aujourd’hui le cas pour les dépressions telles l’ouragan Katrina ou la tempête Irma. Le spécialiste Serge Zaka a ainsi lancé un sondage pour trouver un nom à la canicule qui frappe l’Hexagone en ce moment . Katrina, Irma, Sandy, Mitch… Les tempêtes et les cyclones portent depuis des années des prénoms. Nommer les dépressions a un double objectif : faciliter leur identification dans les messages d’alerte, explique l’Organisation météorologique mondiale, mais également permettre aux médias de présenter plus facilement des comptes-rendus, susciter un plus grand intérêt pour les alertes et améliorer l’état de préparation des communautés.
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Le faire semblant sur le climat
19 juillet 2022, par JMTRappelez-vous la farce sinistre de la COP21. Paris, décembre 2015. 195 états signent l’accord « historique ». Les officiels d’alors, Ségolène Royal, Laurent Fabius, François Hollande, s’embrassent et se congratulent sous les vivats. Pardi ! Le climat est sauvé, on restera sous les +2°C, et avec beaucoup de chance, sous les +1.5°C. Les sachants du dossier savent que tout ceci sera insuffisant. Les plus lucides disent que les décisions sont chimériques. Car on ne veut surtout pas toucher aux objets, leur prolifération, surtout ne rien changer d’important, le désastre, on y va tout droit.Le contexte étant installé, passons à l’actualisation. En février, une étude française CNRS-CEA, avec Kayros démontre, d’une manière générale, l’existence de fuites massives de méthane (CH4) lors de l’extraction de gaz ou de pétrole. Ces fuites sont évidemment tues, or le CH4 a un pouvoir d’effet de serre 28 fois supérieur à celui du gaz carbonique (CO2).
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