Si la banquise de l’océan arctique (pôle nord) connaît une diminution continue et impressionnante depuis plus de 40 ans de relevés, il est plus difficile de statuer sur la glace de mer présente au pôle sud, en Antarctique. Cependant, les dernières années montrent une réduction record de sa superficie. Contrairement à l’Arctique, les vents et les courants océaniques spécifiquement liés à l’océan Austral et à l’Antarctique ont une forte influence sur l’étendue de la banquise. En effet, la glace de mer dans l’Arctique est entourée de terres, tandis que la glace de mer dans l’Antarctique n’est entourée que d’océan et peut donc s’étaler plus librement. Dans certaines régions, la banquise antarctique fond complètement en été. En hiver, le climat froid dans tout l’Antarctique favorise la formation rapide de la nouvelle banquise. À son maximum, la couverture de glace de mer dans l’Antarctique est comprise entre 18 et 20 millions de kilomètres carrés. En été, elle diminue à environ 3 millions de kilomètres carrés, affichant une variabilité annuelle beaucoup plus naturelle que la glace dans l’Arctique.
Climat
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La fonte record de la banquise antarctique
28 mars 2023, par JMT -
L’inquiétante disparition des glaciers
7 mars 2023, par JMTLes glaciers constituent l’un des écosystèmes les plus vulnérables face au changement climatique. Une nouvelle étude, publiée dans la revue Science le 6 janvier 2023, révèle ainsi une perte de masse des glaciers plus forte encore que celles jusqu’alors prévues. Selon ces travaux, cette perte augmente de 14% à 23% par rapport aux précédentes projections, notamment celles ayant alimenté le dernier rapport du GIEC. Ainsi, la moitié des 215000 glaciers de la planète, dont tous les petits, aura disparu d’ici 2100 même en limitant la hausse des températures à 1,5°C, seuil adopté dans l’Accord de Paris. Dans un scénario extrême de hausse de la température de 4°C, petits et gros glaciers seraient touchés et 83% d’entre eux seraient alors amenés à disparaître, provoquant une élévation du niveau des mers de 15,4 cm. Pour le moment, le monde se dirige vers un réchauffement de 2,7°C. « Les régions avec relativement peu de glace, comme les Alpes, le Caucase, les Andes ou l’ouest des États-Unis, perdront presque toute leur glace d’ici la fin du siècle, quel que soit le scénario d’émissions », explique Regine Hock, professeure à l’université d’Oslo et co-auteure de l’étude. « Ces glaciers-là sont plus ou moins condamnés ».
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La lutte contre le greenwashing s’organise
23 février 2023, par JMTDepuis le 1er janvier 2023, il n’est plus possible pour les annonceurs de mettre en avant la neutralité carbone d’un produit ou d’un service sans prouver la sincérité de la démarche. Si les conditions à remplir sont nombreuses, les ONG regrettent toutefois que des produits très impactants pour la planète comme l’essence, les vols en avion ou la viande bovine continuent de pouvoir être vantés comme « neutres en carbone », semant le doute dans l’esprit des consommateurs. C’est l’une des mesures emblématiques de la loi Climat et résilience de 2021. Entrée en vigueur le 1er janvier 2023, elle interdit aux annonceurs de vanter un produit ou un service comme neutre en carbone sans preuves à l’appui. Le décret d’application d’avril dernier prévoit la réalisation d’un bilan, actualisé tous les ans, des émissions de GES du produit ou service concerné couvrant l’ensemble de son cycle de vie, c’est-à-dire de l’amont de sa production jusqu’à son élimination ou recyclage éventuel. En outre, le rapport doit décrire la démarche grâce à laquelle ces émissions de gaz à effet de serre sont prioritairement évitées, puis réduites et enfin compensées.
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Quelle place pour le réchauffement climatique entre la douceur hivernale européenne et le blizzard du siècle aux USA ?
21 février 2023, par JMTLe « Blizzard du Siècle » qui frappe les États-Unis a entraîné avec lui son lot de commentaires mettant en doute la réalité du changement climatique, certains n’hésitant pas à évoquer un « refroidissement climatique ». Les Américains ont subi fin décembre une violente tempête hivernale, ayant tué plus de 60 personnes. Certaines personnes ont été retrouvées mortes dans leur voiture ou dehors, et d’autres sont décédées d’un arrêt cardiaque en essayant de déblayer la neige, alors que les températures sont encore glaciales. Des dizaines de millions d’Américains ont vu leur week-end de Noël chamboulé par des coupures de courant massives, des routes devenues impraticables et des milliers de vols annulés, provoquant le chaos dans les aéroports. À l’extrême opposé, la France vient de connaître un Noël particulièrement doux, avec une moyenne nationale s’établissant à 11,3°C le 25 décembre, provoquant là de nombreuses réactions réjouies. L’Hexagone a en effet connu « le deuxième Noël le plus doux depuis le début de l’indicateur en 1947 », a indiqué à l’AFP François Gourand, météorologue à Météo France.
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Et toujours pas d’électro-choc climatique !
18 février 2023, par JMTLa neige et le vent apportés par la tempête Elliott qui paralyse une grande partie des États-Unis fin décembre 2022, est qualifiée de bombe cyclonique par les services météo. Cet événement d’une extrême gravité ne se produit qu’une fois par génération et entraîne annulations de vols, accidents de la route et des morts. Aux États Unis, les catastrophes au bilan de plus en plus lourd s’enchaînent sans déclencher de sursaut pour limiter l’aggravation du changement climatique, dont le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre est grandement responsable. Des températures glaciales, jusqu’à -55° dans le Montana ou le Dakota, un blizzard sévère et la neige qui entraînent l’annulation de milliers de vols à Chicago, Détroit mais aussi Philadelphie, Boston ou New-York… la tempête Elliott qui souffle sur les États-Unis est une bombe cyclonique. Cet événement extrême a déjà fait trois morts et le bilan pourrait s’alourdir puisqu’à la veille de Noël, plus de 100 millions d’Américains doivent prendre la route pour le fêter en famille. Cette fois-ci le président, Joe Biden, leur a demandé de « prendre au sérieux cette tempête et de limiter le plus possible tout déplacement en suivant les conseils des autorités locales ». L’état d’urgence est déclaré dans l’Oklahoma, le Kentucky, la Géorgie et la Caroline du Nord ainsi que dans l’État de New York. Des températures aussi glaciales sont une menace dangereuse pour la santé ont rappelé les services météo américains du National Weather Service (NWS). « Ces températures très négatives peuvent entraîner en quelques minutes des engelures sur la peau qui n’est pas couverte et une hypothermie pouvant aller jusqu’à la mort si l’exposition est prolongée », expliquent-ils. Les accidents de la route se multipliant, ces risques sont donc élevés.
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La bonne nouvelle dans un trop plein de promesses à la COP27
7 janvier 2023, par JMTEn dépit des critiques formulées par les grandes coalitions, des menaces de veto, le président de la COP27 a arraché une série d’accords. Entre deux interruptions de séance, le ministre des Affaires étrangères d’Egypte n’a cessé, des heures durant, de négocier et de faire voter les textes préparés par son équipe.Devant une salle à moitié vide, désertée par de nombreuses délégations, juste peuplée de négociateurs et d’observateurs minés par le sommeil, il a fini par acter la fin de la COP27 alors que l’aube pointait sur la mer Rouge. Seuls les officiels de la tribune ont applaudi la fin de la conférence. Signe d’une immense fatigue des participants. Et pas seulement physique. Car, à mesure que se succèdent les séances annuelles de ce parlement mondial du climat, les sujets se multiplient, les problèmes se complexifient, les décisions semblent toujours plus difficiles à prendre. Avec des échéances qui s’approchent à grand pas. Dans leur dernière étude, publiée le 11 novembre, les climatologues du Global Carbon Project rappellent que les émissions anthropiques de gaz carbonique progresseront encore de 1% cette année. Et qu’au rythme actuel d’émission, nous aurons consommé notre budget carbone menant à un réchauffement de +1,5°C avant 2030. Organisée dans la station balnéaire de Charm-el-Cheikh, la COP27 était, dès le départ, chargée d’un agenda très lourd. De la question du genre dans la lutte contre le réchauffement climatique au fonds d’adaptation en passant par les financements, la conjugaison des politiques climatiques à court et long termes, la comptabilité des émissions, l’organisation des marchés du carbone…
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COP27 : l’objectif +1.5°C est hors de portée
3 janvier 2023, par JMTAlors que la première semaine à la COP27 s’achève, la nouvelle édition du Global Carbon Project, publiée ce vendredi 11 novembre, ne montre aucune évolution significative en matière de réduction des émissions carbone au niveau mondial, avec encore des niveaux records prévus pour 2022. Si bien que l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5°C semble bel et bien enterré.
C’est une étude de plus qui vient étayer la thèse que l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, introduit dans l’Accord de Paris en 2015, est inatteignable. Selon Global Carbon Project, édition publiée en novembre 2022, si les niveaux d’émissions actuels persistent, il y a désormais 50% de chance que le réchauffement planétaire de 1,5°C soit dépassé dans neuf ans.
Et cela semble bien être notre trajectoire, puisque selon ces travaux, les projections pour 2022 montrent que les émissions mondiales de CO2 restent à des niveaux records, sans aucun signe de diminution.
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Tout comprendre aux limites planétaires
29 décembre 2022, par JMTLes activités humaines menacent les équilibres naturels tels qu’ils existent depuis le début de l’Holocène. Conduits par le chercheur suédois Johan Rockström, du Stockholm Resilience Center, des chercheurs internationaux quantifient ces risques que les perturbations anthropiques font peser sur la planète. Pour neuf processus impliqués dans le fonctionnement du « système Terre » (le climat, la biodiversité, les forêts, l’eau douce, l’acidification des océans, les cycles de l’azote et du phosphate, pollutions chimiques, les aérosols émis dans l’atmosphère, la couche d’ozone), les scientifiques définissent neuf limites. Franchir chaque limite augmente le risque de déstabiliser l’environnement de manière irréversible, avec des impacts majeurs pour les êtres vivants. Aujourd’hui, six limites planétaires sont dépassées. Les limites planétaires sont différentes des points de bascule du climat. Ici, l’idée n’est pas de trouver le seuil au-delà duquel un système basculerait d’un état à un autre. Mais de mettre en évidence les risques de s’approcher de ce point de non-retour. La limite est une zone d’augmentation forte des risques qui tient compte de l’incertitude, du principe de précaution, mais aussi de l’inertie du système.
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Les COP servent-elles encore à quelque chose ?
27 décembre 2022, par JMTAprès la COP27 de Charm-El-Cheikh, revenons sur les conférences sur le climat les plus marquantes et sur leurs limites : sont-elles encore utiles ? Depuis trente ans, les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de croître : en 2021, la concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint un nouveau record (414,7 parties par million (ppm) en moyenne). Fin 2021, la COP26 s’est achevée sur les larmes et les excuses de son président Alok Sharma qui dévoilait un Pacte de Glasgow décevant. Sans cesse décevantes, les COP sont-elles vraiment utiles ? Les conférences des parties (COP) rythment les négociations internationales sur le climat. Chaque année, les représentants des 197 États signataires de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques et leur délégation prennent part aux négociations. « C’est le seul espace où tous les acteurs se retrouvent ensemble à la table des négociations », dit Clément Sénéchal, porte-parole de Greenpeace.
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COP27 : ce que valent les engagements des Etats
22 décembre 2022, par JMTLa COP27 – ou 27eConférence des parties de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques – s’est ouverte le 6 novembre, à Charm el-Cheikh, en Egypte, et se tiendra jusqu’au 19 novembre. Les discussions seront consacrées à l’application de l’accord de Paris, signé à l’issue de la COP21 de 2015, et en particulier aux demandes des pays les plus pauvres – qui subissent aussi le plus le réchauffement climatique – envers les pays riches. Ces demandes comprennent notamment les financements nécessaires pour que ces pays pauvres et exposés s’adaptent au réchauffement climatique. Financements qui n’atteignent toujours pas les 100 milliards de dollars par an promis en 2009. La question du financement des dégâts irrémédiables causés par le réchauffement, a également été au centre des débats. Au vu des tensions géopolitiques actuelles, de nombreux observateurs craignent en effet que cette COP n’aboutisse qu’à peu d’avancées.