Bilan des pires catastrophes naturelles de l’année 2021

Bilan des pires catastrophes naturelles de l’année 2021

Une rue inondée dans Calcutta après le cyclone Yaas (Photo : Saikat Paul/Shutterstock)

L’année 2021 aurait été une année particulièrement désastreuse en terme de risques naturels avec plus de 100 milliards de dollars de pertes assurées. Le rapport de l’ONG Christian Aid identifie 10 catastrophes naturelles les plus destructrices de l’année, qui ont, chacune, coûté au moins 1,5 milliards de dollars.

L’ouragan Ida a engendré 65 milliards de dollars de dégâts. Il a frappé la Louisiane le 29 août 2021 avec des vents soutenus maximum de 240 km/h, dévastant les communautés côtières et coupant l’électricité dans certaines parties de la région de la Nouvelle-Orléans pendant des semaines. Puis Ida s’est évacué vers le nord des États-Unis, provoquant des inondations historiques dans la région de New York. 95 personnes sont mortes suite au passage de ce cyclone.

En Europe, les inondations qui ont durement affecté la Belgique et l’Allemagne ont coûté 43 milliards de dollars et tué 240 personnes.

En Chine, 320 personnes sont mortes suite aux inondations dans la province du Henan et plus d’un million ont dû quitter leur lieu de vie.

En effet, ces catastrophes ont surtout arraché des vies et obligé des millions de personnes, dont un grand nombre a tout perdu, à se déplacer comme au Soudan du Sud où 850 000 personnes ont été contraintes de fuir. Ces phénomènes météorologiques extrêmes ont causé de graves souffrances à cause des pénuries en eau, nourriture, électricité et l’insécurité qui règne dans ces moments de chaos.

La plupart de ces estimations économiques sont basées sur les pertes assurées, ce qui signifie que les véritables coûts sont susceptibles d’être bien plus élevés. Les coûts financiers sont généralement plus élevés dans les pays riches parce qu’ils ont des valeurs foncières plus élevées et peuvent se permettre d’assurer les biens, ce qui n’est pas le cas dans les pays pauvres.

La France figure en bonne place dans cette liste à cause de la vague de froid d’avril, dont les coûts sont estimés à 5,6 milliards de dollars, du fait notamment de pertes dans le secteur viticole. Le ministre de l’Agriculture et de l’alimentation, Julien Denormandie, a considéré ce risque comme « probablement la plus grande catastrophe agricole depuis le début du siècle. » Dans la région du Rhône, les agriculteurs ont estimé que la vague de froid pourrait avoir détruit plus de 80% de leurs récoltes, Côtes du Rhône et Condrieu. En Bourgogne, 50% des récoltes auraient été perdues.

Certaines des catastrophes de 2021 ont frappé rapidement, comme le cyclone Yaas, qui a frappé l’Inde et le Bangladesh en quelques jours, ou mis des mois à se dérouler, comme la sécheresse du fleuve Parana en Amérique latine, élément vital de l’économie de la région, qui a impacté des vies et des moyens de subsistance au Brésil, en Argentine et au Paraguay.

Citons également le lent assèchement du lac Tchad dont la superficie s’est réduite de 90 % depuis les années 1970 et menace les vies et les moyens de subsistance de millions de personnes parmi les plus pauvres du monde...

Sans surprise, ces catastrophes continueront de s’amplifier car ce qui est fait pour stopper l’emballement climatique est insignifiant. L’assureur Aon prévient : pour la 6e fois, l’année 2021 a franchi le seuil de 100 milliards de dollars de pertes assurées. Or, ces 6 années sont toutes situées entre 2011 et 2021. Il est utile de le rappeler, comme il est utile de se remémorer ce qui arrive chaque année comme catastrophes climatiques.

Bruno Bourgeon http://www.aid97400.re/

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