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La cellule végétale est la base de toute activité (1)

(1) le point de vue physique

par Bruno Bourgeon, porte-parole d’AID

lundi 21 octobre 2019, par JMT

En 1987, l’ONU rédige une publication, « Notre avenir à tous », plus communément connue sous le nom de rapport Brundtland, issue de la Commission dirigée par la Norvégienne Gro Harlem Brundtland. Ce rapport définissait le Développement Durable comme la réponse aux besoins actuels de l’Humanité sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.

Cette définition fut rapidement commentée comme insuffisante, d’abord parce qu’il ne saurait y avoir de développement durable dans un monde fini, ensuite parce qu’elle est trop vague au regard desdits besoins.

La cellule végétale est la base de toute activité : (1) le point de vue physique

En 1987, l’ONU rédige une publication, « Notre avenir à tous », plus communément connue sous le nom de rapport Brundtland, issue de la Commission dirigée par la Norvégienne Gro Harlem Brundtland. Ce rapport définissait le Développement Durable comme la réponse aux besoins actuels de l’Humanité sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.

Cette définition fut rapidement commentée comme insuffisante, d’abord parce qu’il ne saurait y avoir de développement durable dans un monde fini, ensuite parce qu’elle est trop vague au regard desdits besoins.

Aussi une définition plus scientifique fut issue d’une réunion de 50 scientifiques, à la demande d’un des leurs, un Suédois du nom de Bert Bolin, météorologiste, réunion qui allait devenir le GIEC. Elle fut créée sous la pression de Reagan et Thatcher qui refusaient que l’ONU s’empare du climat, par peur de trop grand militantisme écologique.

Toutefois ces 50 scientifiques établirent plusieurs consensus :

  • Il existe un premier cycle naturel court, dans lequel les végétaux et les animaux sont en équilibre : entre nourriture, engrais, production d’O2 et de CO2. Ce cycle est court, rapide, en quelques secondes de respiration ou quelques jours d’alimentation. Il se situe dans la biosphère, mince pellicule d’oignon à la surface de la Terre.
  • La biosphère est ouverte en ce sens qu’elle reçoit les rayons solaires, convertis en énergie par la photosynthèse, l’activité de la cellule végétale. Mais le système est fermé en ce qui concerne la matière, selon le principe de Lavoisier, à part quelques satellites artificiels et quelques météorites qui chutent annuellement sur la Terre. Quantités négligeables.
  • Le principe d’entropie, incontournable de la thermodynamique, nous dit que l’énergie se dissipe : un iPhone se transformera en un tas de poussière en quelques milliers d’années, un tas de poussière de deviendra jamais un iPhone.

Dès lors, puisque la photosynthèse est la seule à pouvoir donner de la structure à la matière, on dit qu’elle paye l’addition.

Il existe un deuxième cycle, entre lithosphère (la croûte terrestre) et biosphère, où les échanges se font comme suit : la lithosphère interagit sur la biosphère par l’activité volcanique et les modifications climatiques, tandis que la biosphère alimente la lithosphère par les processus de minéralisation et de sédimentation ; cette dernière conduit à la formation des matières fossiles susceptibles de nous fournir en énergie bon marché : pétrole, charbon, gaz.

Mais ce cycle est lent, plusieurs millions d’années, et est, à l’échelle humaine, immuable. C’est-à-dire que tout ce que nous puisons dans la lithosphère ne peut être restitué par ce deuxième cycle.

Or la durabilité, ou soutenabilité, consiste en la capacité à pérenniser ces deux cycles naturels. Ceci explique en quoi notre développement actuel, -i.e., notre activité économique-, n’est pas soutenable.

Il s’agit de quatre comportements humains nécessaires à stopper pour maintenir une soutenabilité, non pas de notre développement, mais de notre existence même. Les voici :

  • L’extraction des matériaux de l’écorce terrestre s’accumule dans la biosphère, et la Nature ne parvient pas à y faire face : pétrole, gaz, charbon, métaux lourds, etc… Elle ne peut régénérer ces ressources dans le laps de temps imparti.
  • La création de substances chimiques que la Nature ne peut absorber : CO2, mais aussi d’autres substances artificielles que la Nature ne sait pas gérer, comme la pollution.
  • La dégradation physique de la Nature que nous gênons dans le fonctionnement de ses cycles naturels normaux : déforestation, destruction d’écosystèmes, … La Nature ne peut y faire face.
  • Il en est un quatrième, il est social : nous créons dans nos sociétés des barrières qui empêchent les Hommes de répondre à leurs besoins fondamentaux : subsistance, créativité, identité, participation, etc… Par exemple en important d’un atelier avec de mauvaises conditions de travail des produits qui encouragent l’entreprise à continuer d’exploiter ses employés.

Qui prétend que la régulation du Marché économique mondial réglera nos problèmes environnementaux d’effondrement se trompe énormément, comme dirait l’éléphant. Car la photosynthèse continue de payer l’addition de nos errements.

Bruno Bourgeon, porte-parole d’AID

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