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29 Juillet 2019

Le Jour du Dépassement 2019

par Bruno Bourgeon, porte -parole d’AID

jeudi 1er août 2019, par JMT

Chaque année, l’ONG Global Footprint Network calcule le jour du dépassement (JD), c’est-à-dire le jour où les activités humaines (empreinte écologique, EE) dépassent les capacités de régénération de la planète, ou bio-capacité.

Le calcul repose sur des données scientifiques incontestables, et est réajusté chaque année : en 2018, le JD, estimé le 01/08, a été réajusté au 29/07, le même que celui estimé cette année. Le 29/07 étant le 210ème jour de l’année, le ratio donne 365/210 = 1.74.

Le Jour du Dépassement 2019

Chaque année, l’ONG Global Footprint Network calcule le jour du dépassement (JD), c’est-à-dire le jour où les activités humaines (empreinte écologique, EE) dépassent les capacités de régénération de la planète, ou bio-capacité.

Le calcul repose sur des données scientifiques incontestables, et est réajusté chaque année : en 2018, le JD, estimé le 01/08, a été réajusté au 29/07, le même que celui estimé cette année. Le 29/07 étant le 210ème jour de l’année, le ratio donne 365/210 = 1.74.

Pour subvenir aux besoins actuels de l’Humanité, nous devrions disposer de 1 planète trois quarts, ce qui est à l’évidence impossible. Chaque pays a son JD. Ainsi, si nous vivions comme :

  • Les Qataris, nous devrions disposer de 8.9 planètes (JD le 11 février). Les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont très élevées au Qatar, on ne peut y vivre sans climatisation, il n’y a aucune agriculture de subsistance, tout est importé, la consommation est dispendieuse, beaucoup d’alimentation carnée et de gaspillage. L’EE y est donc très élevée.
  • Les Etatsuniens, nous devrions disposer de 5 planètes (JD le 15 mars). Ceci est lié à l’intensité de leur empreinte carbone lié aux déplacements (voitures, avions), l’électricité est majoritairement liée au charbon, ce sont les premiers consommateurs de viande au monde, et 50% de leur nourriture est gaspillée.
  • Les Mongols, nous devrions disposer de 4.6 planètes (JD le 19 mars). Les habitants de ce pays ne se chauffent qu’au charbon, leur régime alimentaire est extrêmement carné (yacks, moutons), leur viande est produite dans l’immensité des steppes, peu de forêts.
  • Les Suédois, 3.9 planètes n’y suffiraient pas (JD le 3 avril). En effet, l’EE y est élevée du fait des centrales thermiques, malgré la part toujours croissante de leurs énergies renouvelables dans la production électrique, ainsi que du fait des déplacements nombreux en Suède, et enfin de la déforestation intense dans ce pays.
  • Les Français, nous aurions besoin de 2.7 planètes (JD le 14 mai). L’EE en France est liée principalement aux émissions de GES, donc aux transports, premier poste émetteur. On mange trop de viande, et la France est l’une des championnes de l’artificialisation des terres.
  • Les Equatoriens, nous vivrions dans presque les limites d’une planète (JD le 14 décembre). En effet, en Equateur, la politique énergétique est basée sur les énergies renouvelables, le régime alimentaire y est peu carné, certains pesticides ont été bannis, la déforestation est freinée. C’est un exemple : ce pays n’est pas sous-développé, et la malnutrition n’existe pas.

Et La Réunion ? Pas de données. Mais avec plus de 70% d’énergie fossile dans notre production électrique, avec 65% d’énergie fossile dans notre consommation énergétique globale (place des transports), avec la part prépondérante d’une agriculture industrielle (et non nourricière) à base de pesticides et d’engrais importés, je doute que nous soyons bien placés.

Que faire ? Trois axes : les énergies fossiles, la réduction des GES, le changement de modèle de production agro-alimentaire. Réduire de 50% notre production d’énergie fossile repousserait le JD de 93 j ; réduire de 50% notre consommation carnée repousserait le JD de 15 j ; réduire de 50% notre gaspillage alimentaire repousserait de 10 j le JD.

On pourrait repousser le JD, si ces trois propositions étaient effectuées, - mais j’en doute, quelle compagnie transnationale, vous savez, celles qui gouvernent le Monde (et non les gouvernements des états ou l’ONU), accepterait de laisser 80% des énergies fossiles en terre, pour diminuer notre EE et ne pas dépasser 1.5°C de réchauffement climatique ? - si ces trois propositions étaient acceptées, disais-je, on pourrait repousser le JD au 24 novembre.

Et nous ne consommerions que 1.2 planètes. Un petit effort et nous serions enfin dans un développement tel que notre planète se régénèrerait à mesure que nous la prélèverions.

Bruno Bourgeon, porte-parole d’AID

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Source : Le Jour du Dépassement Mondial 2019 sera le 29 juillet, la date la plus précoce jamais enregistrée

OAKLAND, États-Unis) — 23 juillet 2019

Le 29 juillet, l’humanité aura consommé autant de ressources naturelles que ce que la Terre peut renouveler durant l’année entière, selon Global Footprint Network, l’organisme de recherche international qui a développé l’indicateur de l’Empreinte Écologique. C’est le Jour du Dépassement Mondial. Il intervient cette année deux mois plus tôt qu’il y a 20 ans.

La date du 29 juillet met en relief que l’humanité utilise actuellement les ressources écologiques 1,75 fois plus vite que les écosystèmes ne peuvent régénérer. On dit que l’humanité consomme 1,75 planètes Terre. Ce « dépassement » est possible dans la mesure où nous grignotons le capital naturel de notre planète, amenuisant d’autant sa capacité régénérative future.

Les coûts de ce déficit écologique mondial sont de plus en plus évidents à travers le monde comme en attestent déforestation, érosion des sols, appauvrissement de la biodiversité, ou encore accumulation de carbone dans l’atmosphère liée au changement climatique et à l’intensification des événements météorologiques extrêmes.

« Nous n’avons qu’une seule Terre – c’est là le contexte ultime qui définit l’existence humaine. Nous ne pouvons pas en utiliser 1,75 sans conséquences destructrices, » a déclaré Mathis Wackernagel, co-inventeur de la comptabilité de l’Empreinte Écologique et fondateur de Global Footprint Network.

Son prochain livre, Ecological Footprint : Managing Our Biocapacity Budget, démontre que le « dépassement » écologique ne peut être que temporaire. L’humanité devra un jour ou l’autre opérer dans le respect de la capacité régénérative de de la Terre, que cet équilibre ait été atteint par force ou à dessein. « Les entreprises et les pays qui prennent acte de la nécessité d’opérer dans le contexte de notre unique planète sont en bien meilleure posture pour relever les défis du 21e siècle, » écrit Wackernagel.

Accélérer les solutions pour #MoveTheDate

« Avec le Jour du Dépassement Mondial qui intervient de plus en plus tôt dans l’année, en grande partie à cause de l’augmentation des émissions de CO2, l’urgence de prendre des mesures décisives devient de plus en plus évident. C’est pourquoi nous travaillons avec toutes les parties pour trouver des approches efficaces », a déclaré Carolina Schmidt, ministre de l’Environnement du Chili et présidente de la COP25 sur le climat qui se tiendra en décembre à Santiago du Chili.

Reporter la date du Jour du Dépassement Mondial de 5 jours par an permettrait à l’humanité d’atteindre la compatibilité avec la Terre avant 2050. Les solutions qui #MoveTheDate sont disponibles et financièrement avantageuses.

Des opportunités de taille se bousculent dans cinq domaines clés : les villes, l’énergie, l’alimentation, la population et la nature. Par exemple, une réduction de 50% des émissions de CO2 provenant de la combustion d’énergies fossiles permettrait de repousser la date du Jour du Dépassement Mondial de 93 jours.

Christiana Figueres, ancienne secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, Bertrand Piccard, fondateur de la Fondation Solar Impulse, et Sandrine Dixson-Declѐve, co-présidente du Club de Rome, sont parmi ceux qui ont appelé ces dernières semaines à #MoveTheDate dans des déclarations vidéo sur Twitter.

Quelques jours à peine avant le Jour du Dépassement Mondial, Global Footprint Network a lancé la version beta de la Carte des Solutions pour #MoveTheDate, une plateforme où les membres du public sont invités à promouvoir les solutions qui marchent.

Les utilisateurs peuvent également se découvrir et entrer en contact en fonction de leur localisation géographique ou de leurs centres d’intérêt, afin d’accélèrer la mise en œuvre de nouveaux projets dans le monde. Développée avec la startup Mapotic, la plateforme sociale propose également des solutions identifiées par les partenaires, à commencer par les lauréats du Buckminster Fuller Challenge.

La carte des Solutions pour #MoveTheDate est conçue pour compléter le Calculateur d’Empreinte. Ce dernier permet aux individus de calculer leur Empreinte Écologique personnelle et leur propre Jour du Dépassement Mondial. Avec plus de 2,5 millions d’utilisateurs par an, il est disponible en huit langues.

La pertinence de la compatibilité avec la Terre comme compas stratégique pour les stratégies d’entreprise est explorée dans le livre blanc publié hier par Schneider Electric et Global Footprint Network. Suivez son TweetChat inaugural, lancé hier à 16h CET, à #SEMoveTheDate.

Des recherches effectuées par les deux organisations ont montré que si 100% de l’infrastructure existante des bâtiments et de l’industrie étaient équipés des technologies d’efficacité énergétique et d’énergie renouvelable de Schneider Electric et de ses partenaires, la date du Jour du Dépassement Mondial reculerait de 21 jours au moins.

la suite sur le site

PUBLICATION MEDIAS LOCAUX

* Courrier des lecteurs dans Zinfos974 du Mercredi 31 Juillet 2019 - 11:05

* Courrier des lecteurs dans Clicanoo.re du 31 juillet 2019, 11h33

* Tribune Libre d’Imaz Press Réunion Actualisé le Mercredi 31 Juillet à 13H09

* Courrier des lecteurs dans Le Quotidien du

LIENS

* Le Jour du Dépassement 2018
dimanche 29 juillet 2018 par Dr Bruno Bourgeon

* CM46-La France en déficit écologique dès le 5 mai
par Dr Bruno Bourgeon, président d’AID,mercredi 9 mai 2018

* GLOBAL FOOTPRINT NETWORK

Global Footprint Network œuvre pour une économie durable grâce à l’utilisation de l’Empreinte Écologique. Il s’agit d’un outil de gestion des ressources naturelles renouvelables qui mesure les flux de ressources et services fournis par les écosystèmes, la demande humaine sur ces flux, tout en identifiant l’origine de ces flux et de cette demande