AID Association Initiatives Dionysiennes

Ouv zot zié !

Accueil > Politique > Selon l’ONU, les dommages environnementaux et la pollution sont responsables (...)

Traduction d’AID pour Les-crises.fr n° 2019-29

Selon l’ONU, les dommages environnementaux et la pollution sont responsables d’un quart des décès dans le monde.

par Josh Gabbatiss, traduit par Jocelyne le Boulicaut

mardi 9 avril 2019, par JMT

AID soutient financièrement le très intéressant site "Les-crises.fr" depuis plusieurs années. Nous avons fait un pas de plus en participant aux traductions des textes anglais quand le site fait appel à la solidarité de ses adhérents. Nous avons donc mandaté une de nos adhérentes, Jocelyne LE BOULICAUT enseignante universitaire d’anglais retraitée pour y participer en notre nom et nous indemnisons son temps passé avec notre monnaie interne

Selon l’ONU, les dommages environnementaux et la pollution sont responsables d’un quart des décès dans le monde.

Josh Gabbatiss, Mercredi 13 Mars 2019

"Poursuivons-nous dans la voie actuelle, celle qui mènera à un avenir sombre pour l’humanité, ou évoluons-nous enfin vers la voie d’un développement plus durable ? C’est le choix que nos dirigeants politiques doivent faire, maintenant.

La pollution due aux plastiques est un des problèmes en discussion lors d’une réunion cruciale sur l’environnement à Nairobi (EPA)

L’ONU lance l’alerte, la pollution et les autres dommages environnementaux d’origine humaine, sont responsables d’un quart des morts dans le monde

Eau potable contaminée, air pollué et terres détruites par les "mégafermes" font partie des menaces qui doivent être traitées d’urgence, selon un nouveau rapport compilé par des centaines de scientifiques.

Sur la base de données de 2015, ils estiment que 9 millions de décès par an peuvent être attribués uniquement à la pollution, les fumées extérieures et intérieures étant les plus dangereuses.

Les auteurs du rapport ont mis en garde l’humanité contre un "avenir sombre", car certaines régions d’Asie et d’Afrique, en particulier, pourraient connaître des millions de morts prématurées supplémentaires dans les décennies à venir [Une mort est considérée comme prématurée si elle survient avant l’âge moyen de mort de la population (cet âge est fixé à 65 ans par l’Insee, mais à 70 ans par l’ONU) NdT].

Le fossé entre pays riches et pays pauvres devrait se creuser à mesure que la surconsommation et le gaspillage alimentaire dans les pays développés se conjuguent à la faim et la propagation de maladies dont on peut se prévenir ailleurs.

Les polluants qui contaminent les systèmes d’eau douce pourraient amener une résistance aux antibiotiques devenant ainsi la première cause de mortalité d’ici le milieu du siècle, à mesure que les infections deviennent plus difficiles à contrôler.

C’est lors d’une réunion cruciale à Nairobi mardi (12 mars), que l’ONU a publié son rapport sur l’Avenir de l’environnement mondial [GEO NdT], un projet en cours depuis six ans.

Il s’appuie sur des centaines de sources de données pour établir divers facteurs à l’origine de la prévalence de plus de 100 maladies.

La conclusion du rapport est que les problèmes environnementaux pourtant évitables "causeront environ 25 pour cent des maladies et de la mortalité dans le monde".

Selon Joyce Msuya, directrice exécutive par intérim de l’ONU, "La science est sans équivoque. La santé et la prospérité de l’humanité sont directement liées à l’état de notre environnement ".

"Nous sommes à la croisée des chemins. Poursuivons-nous sur la voie actuelle, qui mènera à un avenir désastreux pour l’humanité, ou nous tournons-nous vers une voie de développement plus durable ? C’est le choix que nos dirigeants politiques doivent faire, maintenant."

L’accord de Paris sur le climat a été signé en 2015, il fixe une stratégie de lutte contre le changement climatique, les pays signataires s’engageant à réduire leurs émissions de carbone et à freiner la hausse des températures mondiales.

Mais alors que l’on prend de plus en plus conscience des effets catastrophiques du changement climatique, il n’existe pas d’accord équivalent entre les nations pour faire face aux autres défis environnementaux auxquels la planète est confrontée.

Les négociations actuellement en cours à l’assemblée des Nations unies concernant l’environnement devraient se concentrer sur des questions cruciales, comme notamment la lutte contre les déchets alimentaires et la pollution plastique dans les océans.

Toutefois, les responsables à l’origine du nouveau rapport ont précisé que la plupart des politiques et des technologies qui peuvent contribuer à éviter le pire existent déjà.

"Ce qui fait actuellement défaut, c’est la volonté politique de mettre en œuvre les politiques et les technologies à une vitesse et à une échelle suffisantes ", a déclaré Joyeeta Gupta, qui a codirigé le rapport.

Selon leur analyse, investir 2 % du PIB de chaque pays garantirait la poursuite de la croissance économique tout en évitant une grande partie des effets du changement climatique, de la dégradation de l’eau et de la destruction des habitats.

Les auteurs du rapport de l’ONU ont appelé les nations à assumer la responsabilité des dommages qu’elles causent et à mettre en œuvre ces politiques dès que possible. [Deux cent cinquante scientifiques de 70 pays ont travaillé sur ce rapport sur l’environnement mondial (Global Environment Outlook, GEO). NdT]

Version imprimable :