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D’après Novéthic du 18 Mai 2022

La planète va mal

Par Bruno Bourgeon

jeudi 23 juin 2022, par JMT

La planète va mal

Bientôt, la planète sera inhabitable pour l’Homme

Alors que la COP15 Désertification se tient jusqu’au vendredi 20 mai à Abidjan, en Côte d’Ivoire, plusieurs rapports ont été publiés sur l’état très inquiétant de la planète. Le plus récent, publié par Oxfam ce mercredi 18 mai, estime que la faim fait une victime toutes les 48 secondes en Afrique de l’Est. Si le continent est le plus touché par les épisodes de sécheresse, l’Europe n’est pas épargnée non plus avec une vague qui frappe actuellement la France.

Les 196 membres de la Conférence des Nations-Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) se sont réunis à Abidjan, en Côte-d’Ivoire, pour la COP15 Désertification. Deux rapports chocs ont été rendus sur la dégradation des sols et l’augmentation des épisodes de sécheresse. L’Afrique est la première concernée, en particulier l’Est du continent. En voici quelques chiffres-clés :

  1. 40 % des terres sont dégradées (contre 25% en 2017)
  2. 12 millions d’hectares sont perdus chaque année, l’équivalent de la Belgique
  3. 44 000 milliards $ sont menacés, la moitié du PIB mondial
  4. 50 % de la population mondiale est affectée
  5. Les sécheresses sont de plus en plus fréquentes et longues : + 29 % depuis 2000, 2,3 milliards de personnes exposées dont 160 millions d’enfants, 700 millions de personnes déplacées d’ici 2030
  6. L’Afrique est le continent le plus touché : 1 mort toutes les 48 secondes
  7. L’Europe enregistre les plus lourdes pertes financières : 65 milliards d’€
  8. Trois scenarii possibles :
  • Business as usual, avec 16 millions de km2 supplémentaires perdus d’ici 2050, soit l’équivalent de l’Amérique du Sud
  • Restauration de 35 % de la surface terrestre
  • Restauration de 50 % de la surface terrestre et protection, avec 4 millions de km2 supplémentaires protégés, soit la surface de l’Inde et du Pakistan

Quand vous aurez fini de lire cet article, cinq personnes seront mortes de faim dans le monde, dont trois en Afrique de l’Est en raison de la grave sécheresse qui sévit actuellement dans la région. Une victime toutes les 48 secondes. Cette estimation choc a été publiée ce mercredi 18 mai par les ONG Oxfam et Save the Children pour alerter la communauté internationale sur les impacts concrets et mortifères du changement climatique.

Le nombre de personnes en situation de faim extrême en Éthiopie, au Kenya et en Somalie a plus que doublé depuis l’année dernière, passant de 10 millions à plus de 23 millions aujourd’hui. En particulier, la malnutrition sévère risque de tuer 350 000 enfants si rien n’est fait, alerte également l’ONU.

Un autre rapport, publié par la Convention des Nations-Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) à l’occasion de la COP15 Désertification d’Abidjan, relève que depuis 2000, le nombre et la durée des sécheresses ont augmenté de 29% dans le monde. Plus de 2,3 milliards de personnes sont aujourd’hui confrontées au stress hydrique et près de 160 millions d’enfants sont exposés à des sécheresses graves et prolongées, indique le rapport. Si rien n’est fait, d’ici 2050, les sécheresses pourraient toucher plus des trois quarts de la population mondiale.

Nous sommes à la croisée des chemins, devant l’impérieuse nécessité de s’orienter vers les solutions plutôt que de poursuivre les actions destructrices, en croyant que des changements marginaux peuvent guérir l’échec systémique. Une des solutions les meilleures et les plus complètes, est la restauration des terres, qui s’attaque à de nombreux facteurs sous-jacents des cycles de l’eau dégradés et à la perte de fertilité des sols.

Selon la CNULCD, 40 % des terres sont déjà dégradées au niveau mondial, et un scénario business as usual pourrait encore affecter 16 millions de kilomètres carrés, soit la surface de l’Amérique du Sud. Mais d’autres voies sont possibles. Ainsi un scénario ambitieux de restauration de la moitié de la surface terrestre permettrait de préserver 4 millions de kilomètres carrés supplémentaires de zones naturelles (la taille de l’Inde et du Pakistan). Le sujet est au cœur de la COP15 Désertification qui s’est tenue du 9 au 20 mai à Abidjan en Côte d’Ivoire.

Si la conférence rassemble moins que ses grandes sœurs sur le climat et la biodiversité, elle devrait trouver un écho de plus en plus important au fil des années en raison de la détérioration rapide de la planète.

Parmi les projets mis en avant, il y a notamment celui de la Grande muraille verte, qui vise à restaurer 100 millions d’hectares dans les onze pays de cette ceinture soudano-sahélienne. La CNULCD note également que 128 pays ont désormais exprimé leur volonté d’atteindre ou de dépasser la neutralité en matière de dégradation des terres d’ici 2030. À aucun autre moment de l’histoire moderne, l’humanité n’a été confrontée à un tel éventail de risques et de dangers. Edifiant, non ?

Bruno Bourgeon http://www.aid97400.re

D’après Novéthic du 18 Mai 2022

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