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D’après notre-planete.info du 06 Mai 2022

L’empreinte écologique élevée des baby-boomers

Par Bruno Bourgeon

mardi 7 juin 2022, par JMT

L’empreinte écologique élevée des baby-boomers

Le mouvement de Greta Thunberg – Fridays for Future – a permis de rassembler des milliers de jeunes, partout dans le monde, pour protester contre le manque d’action des gouvernements face à la crise climatique. Malgré la sensibilisation des jeunes, il y a encore des efforts à fournir pour qu’ils s’impliquent vivement et quotidiennement dans la protection de l’environnement.

Une nouvelle étude - publiée dans Nature Climate Change -sur les émissions de gaz à effet de serre de plusieurs pays (27 pays de l’Union Européenne, la Norvège, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, l’Australie et le Japon), s’appuyant sur différentes tranches d’âge, pour 2005, 2010 et 2015, met en lumière le choc des générations face à la question climatique.

D’après les statistiques, les baby-boomers, nés entre 1945 et 1970, ont la pire empreinte carbone. Avant, les personnes âgées étaient économes. La génération des baby-boomers d’après-guerre sont les nouvelles personnes âgées. Ils ont des modes de consommation différents de ceux de la génération tranquille qui est née dans la période 1928-1945. Les personnes âgées d’aujourd’hui dépensent plus d’argent pour les maisons, la consommation d’énergie et la nourriture.

D’après les chiffres publiés, en 2015, la tranche d’âge des plus de 60 ans représentait un tiers des émissions de gaz à effet de serre (GES), contre un quart en 2005.
Plus en détails, en fonction des tranches d’âges, la génération née pendant la Seconde Guerre mondiale a émis moins de GES que les 30-44 ans et les 45-59 ans en 2005.

Cependant, en 2015, les quantités de GES émises par la génération des plus de 60 ans, issus du baby-boom, sont supérieures à la tranche d’âge des 30-44 ans et s’approchent du niveau des 45-59 ans. Il y a de bonnes raisons de croire que, depuis 2015, la génération des plus de 60 ans s’est maintenue au sommet de l’échelle des émissions.

Cette étude prouve que, dans les 32 pays étudiés, la catégorie des seniors a un véritable impact sur les quantités de GES émises. Il ne faut pas oublier que l’espérance de vie s’allonge, ce qui rend encore plus difficile le défi de réduire les émissions de GES en réponse au réchauffement climatique .

Par exemple, le cas du Japon est mis en exergue : la génération des seniors est responsable de la moitié des émissions de GES. Les habitudes de consommation des seniors sont plus rigides. Par exemple, ce serait un avantage si plus de gens déménageaient dans des maisons plus petites une fois les enfants partis. Espérons que davantage de communautés de logements, de systèmes de transport et d’infrastructures adaptés aux personnes âgées pourront être construits.

Évidemment, cela ne signifie pas que les autres tranches d’âge de la population des pays étudiés n’aient aucun impact. Les personnes âgées auraient un impact local ; les jeunes générations, qui consomment davantage de biens importés, vêtements ou appareils électroniques, contribuent aux émissions de GES dans d’autres pays.

Les revenus diminuent à la retraite, mais les seniors des pays développés ont accumulé de la valeur, surtout dans le logement. Beaucoup ont vu une forte augmentation de la valeur de leur propriété. Les personnes âgées sont en mesure de maintenir leur consommation élevée. Cela se produit en particulier dans les domaines à forte intensité de carbone comme l’énergie. Une proportion croissante de ce groupe d’âge vit seul. Ce n’est pas le cas dans tous les pays, mais cela reflète l’image globale.

Sur les 32 pays étudiés, l’Australie et les Etats-Unis possèdent la population de seniors ayant la pire empreinte carbone avec un total de 21 tonnes d’émissions annuelles par personne, ce qui correspond à environ le double de la moyenne européenne.

En Europe, le Luxembourg est en première place avec 19 tonnes, suivi de près par la Grande-Bretagne, la Norvège, la Finlande et l’Irlande. Quant aux pays d’Europe de l’Est, tels que la Roumanie, la Lituanie, la Hongrie, la Croatie et l’Estonie, la population de personnes âgées semble être moins émettrice.

Malgré tout, en règle générale et en prenant en compte l’ensemble de la population observée entre 2005 et 2015, la tendance des émissions annuelles de GES est à la baisse...

Selon les tranches d’âges, on note un niveau d’implication particulièrement différent : les personnes de moins de 30 ans ont réduit leurs émissions annuelles de 3,7 tonnes ; les 30-44 ans de 2,7 tonnes et les 45-59 ans de 2,2 tonnes. Sans grande surprise, ce sont les personnes de plus de 60 ans qui ont le taux le plus faible avec une réduction de leurs émissions de seulement 1,5 tonne.

Ces chiffres sont tout de même inquiétants car l’espérance de vie augmente, la taille de la population âgée dans les pays étudiés devrait doubler entre 2019 et 2050 et l’urgence de la crise climatique est bel et bien réelle.

Bruno Bourgeon http://aid97400.re

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