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D’après Novéthic du 04 Avril 2022

Le GIEC prône la sobriété

Par Bruno Bourgeon

mardi 3 mai 2022, par JMT

Le GIEC prône la sobriété

Les experts estiment que l’atténuation du côté de la demande peut réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre de 40 à 70 % d’ici 2050 (@iStock)

Très attendu, le dernier rapport du GIEC a été approuvé dans la soirée du dimanche 3 avril, avec deux jours de retard. Portant sur les solutions, il met à la fois l’accent sur les technologies propres et sur la baisse de la demande, autrement dit sur la sobriété, en y consacrant pour la première fois tout un chapitre. Les émissions peuvent encore être réduites de moitié d’ici 2030, mais cela nécessite la mise en place d’actions au plus tard d’ici 2025.

Avec 48 heures de retard, et au terme d’un final qui aura duré 40 heures, le groupe intergouvernemental d’experts sur le climat, a finalement approuvé tard dans la soirée de dimanche 3 avril son sixième rapport. Signe que les négociations entre les 195 États membres ont été tendues jusqu’au bout, notamment au sujet de la sortie des énergies fossiles, sur fond de guerre en Ukraine, et de dépendance extrême aux hydrocarbures russes.

Après deux premiers volets consacrés à l’état des lieux et aux impacts, ce troisième rapport dresse les solutions pour diviser par deux nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, avec un pic des émissions et une accélération des politiques climatiques avant 2025, soit d’ici trois ans. Un objectif encore réalisable, indiquent les scientifiques du GIEC dans leur résumé aux décideurs, mais qui implique d’accélérer immédiatement, au risquer de refermer une fois pour toute la fenêtre de tir.

Le résumé aux décideurs dresse ainsi l’inventaire des solutions qui doivent être mises en place, dans un contexte de chute continue des prix des technologies bas-carbone depuis 2010. Elles passent par la transition des combustibles fossiles sans capture ni stockage de CO2vers des sources « bas carbone » telles que les EnR ou les combustibles fossiles avec capture ou stockage de CO2.

Si le GIEC appelle clairement à une sortie des énergies fossiles, au prix d’un sérieux bras de fer, la mise en avant de technologies controversées d’émissions négatives, comme la capture et le stockage du CO2 ou la capture du carbone directement dans l’atmosphère, interroge.

D’un autre côté, et pour la première fois, le GIEC consacre tout un chapitre à la maîtrise de la demande, et sans l’indiquer explicitement, à la sobriété. La marche à pied et le vélo sont plébiscités, de même que les transports électrifiés, la réduction des voyages en avion, la baisse de la consommation de viande ou la rénovation énergétique des bâtiments.
Avec de nouveau rapport, le GIEC semble sur la bonne voie pour corriger le tir et se rapprocher d’un réchauffement de 1,5°C d’ici la fin du siècle. Sinon les prévissions sont à 3,2°C : une catastrophe mondiale. Nous sommes à la croisée des chemins.

Bruno Bourgeon http://www.aid97400.re

D’après Novéthic du 04 Avril 2022

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