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D’après Novéthic du 01 Mars 2022

Perdre du temps, c’est périr

Par Bruno Bourgeon

jeudi 14 avril 2022, par JMT

Perdre du temps, c’est périr

Antonio Guterres, secrétaire général des Nations-Unies

Alors que le monde a les yeux rivés sur l’invasion de l’Ukraine, une autre actualité vient encore plus ternir le tableau, celles des conclusions alarmantes du nouveau rapport du GIEC sur les impacts du changement climatique et l’adaptation. Les appels à l’action se multiplient dans le monde entier, du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres qui a qualifié de « criminel » le manque de leadership des grands pollueurs, jusqu’aux États insulaires les plus touchés : « Nous fonçons vers l’abîme ».

« Vous ne pouvez pas le lire sans avoir la boule au ventre », a témoigné Teresa Anderson d’ActionAid International en prenant connaissance du rapport du GIEC, ce groupe intergouvernemental d’experts sur le changement climatique. En pleine guerre en Ukraine, ce rapport choc s’est trouvé une petite place dans le paysage médiatique mais les réactions se sont multipliées partout dans le monde pour appeler à agir. Car les conclusions sont pour le moins dramatiques.

Les experts estiment en effet que la moitié de la population mondiale, soit entre 3,3 et 3,6 milliards de personnes, sont déjà « très vulnérables » aux conséquences du changement climatique. Extinction des espèces, augmentation des maladies, pertes agricoles, impacts irréversibles sur la santé, submersion… le rapport dresse un bilan cauchemardesque des ravages de la crise climatique. « Ce rapport est un terrible avertissement sur les conséquences de l’inaction », a déclaré Hoesung Lee, le président du GIEC.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a d’ailleurs qualifié ce travail de « recueil de la souffrance humaine ». Il a pointé du doigt « les plus grands pollueurs du monde qui mettent le feu à la seule maison que nous ayons ». « De nombreux écosystèmes ont atteint le point de non-retour - aujourd’hui et maintenant […]. Les faits sont là, indéniables. Cette abdication de leadership est criminelle », a-t-il ajouté dans un message vidéo. « Perdre du temps, c’est périr. Chaque degré compte ».

Et de fait, les pays les plus touchés par le changement climatique, à l’instar de l’État insulaire du Kiribati dans l’Océan Pacifique, ont témoigné de cette réalité. "Nous fonçons toujours vers l’abîme", se désole l’Alliance des petits Etats insulaires (AOSIS).

Les inégalités climatiques entre les pays ont été largement documentées dans ce rapport qui porte essentiellement sur les impacts du changement climatique et l’adaptation. Dans un communiqué, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili a expliqué que la France « prend toute sa part de l’effort ». Pourtant, les pays riches n’ont pas tenu leur promesse d’aides financières aux pays en voie de développement pour leur permettre d’investir dans l’adaptation au changement climatique.

« Cette décennie est cruciale dans la lutte contre le changement climatique et notre fenêtre d’opportunité se referme. Elle commande de passer des petits pas cosmétiques à un changement systémique de modèle économique et social, fondé sur un partage de l’effort équitable », a appelé le porte-parole climat de Greenpeace, Clément Sénéchal. « Le changement climatique nécessite une réponse globale et une solidarité sans faille entre les États et les peuples. La paix universelle est donc la condition sine qua non de l’action climatique. »

Bruno Bourgeon http://www.aid97400.re
D’après Novéthic du 01 Mars 2022

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